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Falstaff
Giuseppe Verdi (1813-1901)
Bryn Terfel( baryton )
Thomas Hampson( baryton )
Adrienne Pieczonka( soprano )
Dorothea Röschmann( soprano )
 Orchestre philharmonique de Berlin
 Choeur de la radio de Berlin( choeur )
Claudio Abbado( direction )

Deutsche Grammophon / Universal 2001    44.27 € - 289.97 ffr.
TT :  115 mn.
471 194-2
2 CD

Enregistrement (studio) : avril 2001. Stéréo DDD. Excellente prise de son.
Notice (anglais allemand français italien) très bien conçue. Livret quadrilingue.

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Ces dernières années, la discographie de Falstaff ressemblait de plus en plus à un catalogue de chanteurs retraités en mal de contrats. Sous prétexte qu’il s’agit de l’opéra le mois « vaillant » vocalement du maître de Busseto, nombreux sont les artistes lyriques en fin de carrière qui se sont essayés aux rôles de Falstaff, Alice Ford ou Mrs Quickly - de Geraint Evans (Solti I, DECCA) à Juan Pons (Muti, Sony) en passant par Marjana Lipovsek (Solti II, DECCA) ou Christa Ludwig (Karajan II, DG).

Une des heureuses surprises de cet album est l’excellence de chacun des chanteurs. Point de « retour de carrière » donc, mais point non plus de « silhouettes » dans les rôles des comprimari. Tous les interprètes sont au sommet de leur forme vocale. Autre étonnement : la distribution - très homogène - ne comprend aucun spécialiste du répertoire verdien. Bryn Terfel, qui s’est fait connaître dans les opéras de Mozart et de Richard Strauss, campe un Falstaff plus poétique et débonnaire que grossier, jouant avec toutes ses possibilités vocales pour nous offrir probablement le Sir John le plus subtil depuis Titto Gobbi. Thomas Hampson, un des rares interprètes de Ford qui a compris qu’il chantait dans un opera-buffa ne joue pas les Iago de seconde zone ivres de jalousie mais accentue le coté ridicule et peu confiant du personnage. Larissa Diadkova est une truculente Mrs Quicky à la technique hors pair qui chante entièrement son rôle et ne se réfugie jamais dans la facilité du parlando. Les autres artistes sont tous excellents, avec une mention spéciale pour le jeune ténor russe Daniil Shtoda, Fenton à la voix puissante et charnue qui nous éloigne des ténors rossiniens de mise jusqu’à présent.

Le Philharmonique de Berlin n’appelle, qui s'en étonnera ?, aucun reproche. Quant à Claudio Abbado, il est ici dans son élément. L’ensemble sonne avec fraîcheur et justesse, sans lourdeur ni effet comique grossier. Jamais la « grosse guitare » verdienne n’a sonné avec autant de couleurs et de transparence.

Le premier enregistrement de Karajan (avec Tito Gobbi, Rolando Panerai, Elisabeth Schwartzkopf, Luigi Alva, Fedora Barbieri, EMI, 1956) faisait jusqu'à présent office de référence (pour géniale qu'elle soit, la version Toscanini de 1950 chez RCA étant handicapée par un son ingrat). Abbado signe ici une splendide alternative moderne.


Maxime Kapriélian
( Mis en ligne le 05/12/2001 )
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