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Encore de petites cellules grises
avec Bruno Heller, Simon Baker, Robin Tunney
Warner Home Video 2010 /  49.99  € - 327.43 ffr.
Durée DVD 966 mn.
Classification : - 8 ans

Sortie TV, Pays : États-Unis, 2008
Sortie DVD : : 17 Mars 2010
Titre original : The Mentalist


Version : 6 DVD-9 (23 épisodes), Zone 2
Format vidéo : PAL, Format 1.78
Format image : Couleurs, 16/9 compatible 4/3
Format audio : Anglais, Français, Allemand, Espagnol Dolby Digital 2.0
Sous-titres : Français, Anglais, Espagnol, Suédois, Norvégien, Finlandais, Néerlandais, Danois ; Anglais, Allemands pour sourds et malentendants


Bonus :
- Entretiens sur les témoignages et origines de la série
- «Percer la boule de cristal = mentaliste vs medium»
- Bêtisier
- «Preuves perdues» : scènes coupées de trois épisodes

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Patrick Jane, le type jovial, un peu prestidigitateur, un peu manipulateur, un peu hypnotiseur… et surtout très observateur, particulièrement malin et plutôt beau gosse… Le portrait de l’escroc parfait ? C’est ce qu’il fut, naguère, avant de croiser la route d’un tueur en série – John le Rouge (voir le pilote et le dernier épisode de la saison). La mort - dans des circonstances affreuses - de sa famille transforme le charismatique médium médiatique en investigateur chevronné au service du CBI, bureau californien de lutte contre le crime. Habile, provocateur, cachant, sous une jovialité plus ou moins authentique, un sens aigu de l’observation et de la psychologie appliquée, P. Jane est un mentaliste, un expert ès-manipulation, utilisé pour déceler, chez les criminels les plus retors, poussés dans leurs derniers retranchements, la trace infime de leur crime. Sans arme, mais efficace !

Et ça marche : nanti d’une équipe assez originale, et surtout très complémentaire (la chef, Lisbon, rigide mais séduite, Cho, agent de terrain efficace et introverti, ainsi que le duo formé par les agents van Pelt et Rigsby, qui s’aiment sans le savoir), Jane traque, au fil des épisodes, les assassins dans tous les milieux, sans jamais se laisser impressionner. Mafieux ou grands patrons, riche héritière ou militant écolo : tout le monde est sous le charme du mentaliste, et de l’acteur, Simon Baker, au sourire ultra brite. De fait, le personnage séduit par sa faconde, son aisance imperturbable (y compris face à une arme) et surtout cette impression persistante qu’il a un coup d’avance sur tout le monde (y compris le spectateur). Le charme de la série réside déjà dans cette impression d’une mécanique parfaitement huilée, comme une partie d’échecs disputée face à un maître…

Un bel exercice de manipulation, mais le plaisir est également dans l’atmosphère au sein de l’équipe d’enquêteurs, le jeu des relations entre les membres du CBI – titillés par Jane – et les tensions qui peuvent en découler. La recette NCIS, efficacement appliquée. Remarquablement mis en scène par Bruno Heller – le père de Rome, autre succès – Mentalist joue des interactions entre individus, des personnalités, des caractères et des tensions psychologiques pour faire éclore la vérité : pas de police scientifique, de discours techniques compliqués, ni de courses poursuites ou de coups de feu, seulement des dialogues, des provocations calculées et – finalement – une révélation, un détail qui tue (et qui aurait dû nous avertir…).

C’est la série du moment : gros succès américain, prime time en France à grand renfort de publicité… une réussite annoncée, et méritée, qui tient à la qualité des épisodes. Un format assez court (23 épisodes d’une quarantaine de minutes), des dialogues percutants, des situations originales, des personnages bien pensés, et, dès l’épisode pilote, une réelle alchimie au sein de l’équipe du CBI… Bref, une excellente série, originale dans son principe et particulièrement soignée dans sa mise en scène. Un héros à suivre et une incontournable découverte pour les fans de séries policières, lassés par la débauche des analyses ADN et des prouesses médico-légales… Les petites cellules grises restent une valeur sûre !


Gilles Ferragu
( Mis en ligne le 19/03/2010 )
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