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Quand Hollywood se mobilise !
avec  Collectif
Editions Montparnasse 2011 /  39,94  € - 261.61 ffr.
Durée DVD 816 mn.
Classification : Tous publics

Sortie Cinéma, Pays : États-Unis
Sortie DVD : Octobre 2011

Version : 6 DVD-9, zone 2
Format vidéo : PAL, Format 1.33
Format image : Couleurs et N&B, 4/3
Format audio : Anglais 2.0 mono
Sous-titres : Français


DVD 1 :
- Prélude à la guerre (Frank Capra, Anatole Litvok - 52’)
- Les nazis attaquent (Frank Capra, Anatole Litvok - 41’)

DVD 2 :
- Diviser pour régner (Frank Capra, Anatole Litvok - 57’)
- La bataille d’Angleterre (Frank Capra, Anatole Litvok - 41’)

DVD 3 :
- La bataille de Chine (Frank Capra, Anatole Litvok - 63’)
- La bataille de Russie (Frank Capra, Anatole Litvok - 82’)
- Les Etats-Unis entrent en guerre (Frank Capra, Anatole Litvok - 82’)

DVD 4 :
- Pearl Harabour (John Ford - 33’)
- Les Aléoutiennes ((John Huston - 43’)
- La bataille de Midway (John Ford - 18’)
- Sachez reconnaître votre ennemi (Frank Capra, Joris Ivens - 62’)

DVD 5 :
- Le Memphis Belle, histoire d’une forteresse (William Wyler - 38’)
- Thunderbolt (William Wyler, John Sturges - 40’)
- La bataille de San Pletro (John Huston - 31’)

DVD 6 :
- Que la lumière soit (John Huston - 56’)
- Les camps de concentration nazis (George Stevens - 57’)
- Le procès Nuremberg (69’)

+ 1 Livret Hollywood s’en va-t-en guerre

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Six DVD, une quinzaine d’heures, 17 films, dont trois ont reçu l’oscar du meilleur documentaire. Les auteurs : parmi les meilleurs cinéastes de leur génération : John Ford, Franck Capra, John Huston… tous mobilisés pour dire la gloire des États-Unis combattant dans le camp de la liberté pendant la Seconde Guerre Mondiale. Chacun à sa façon, tous avec une efficacité redoutable.

Il y a certes les moments attendus, les grandes batailles (Pearl Harbour de John Ford, Les Nazis attaquent de Frank Capra et Anatole Litvak, La Bataille de Midway de John Ford par exemple), l’horreur des camps (Les Camps de concentration nazis, George Stevens) mais aussi des témoignages plus surprenants. C’est dans cette dernière catégorie que se situe Que la lumière soit de John Huston qui filme des soldats atteints de troubles psychiques et soignés par des psychiatres, documentaire qui sera interdit par le ministère de la Guerre au motif de la violation de la vie privée des malades. Huston, qui s’était engagé en avril 1942 dans le service cinématographique des armées, passe plus de quatre mois en tournage dans les îles Aléoutiennes, lieux de rudes combats contre les Japonais, dans des conditions matérielles très difficiles en raison de conditions météorologiques extrêmes et d’une guerre impitoyable filmée en direct. C’est aussi sur le terrain qu’il filme la campagne d’Italie en suivant le 143ème régiment d’infanterie du Texas (La Bataille de San Pietro). Au cœur des combats, il filme la guerre, temps de violence et d’horreur, au risque de déplaire au commandement américain. Il sera pourtant soutenu par le général Marshall qui apprécie le réalisme du film et considère qu’il doit être montré aux soldats que l’on prépare à la guerre. Le général Marshall qui a immédiatement compris le rôle que pouvaient jouer Hollywood et ses cinéastes dans la guerre.

Avec Frank Capra, les choix sont différents : il s’agit davantage de propagande, connaître l’ennemi pour mieux le combattre, avec l’étonnant Sachez reconnaître votre ennemi : le Japon, de Capra et Joris Ivens, ou encore les grandes fresques, avec Anatole Litvak : La Bataille de Chine, La Bataille de Russie, Les États-Unis entrent en guerre. Le cinéaste travaille essentiellement en salle, à partir d’images d’archive, souvent tournées par l’ennemi, bien davantage que sur le terrain, quitte à reconstituer des combats… Fortement impressionné par le film de Leni Riefenstahl, Le Triomphe de la volonté, Capra travaille à partir d’images venues d’Europe ou du Japon - utilisant contre l’ennemi ses propres actualités et films de propagande. Remontés, ces films deviennent des armes efficaces au service de la série de 7 titres dont le général Marshall lui a confié la réalisation. Sous un intitulé général, Pourquoi nous combattons, Capra, le cinéaste de l’Amérique des humbles, de «l’homme de la rue», associé à Anatole Litvak, d’origine ukrainienne et foncièrement antinazi, réalise une grande fresque de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale.

C’est aussi d’ailleurs un des intérêts que présentent pour nous ces documentaires que de retrouver des séquences peu connues filmées en URSS, au Japon ou en Chine… Il ne s’agit pas tant de dénoncer la guerre dans l’absolu que les ennemis bien identifiés dans cette guerre-là, ennemis qui se comportent en barbares face aux nobles combattants de la liberté ; tous les raccourcis sont autorisés…

Tous ces cinéastes ont été de vrais combattants pendant la guerre, et leurs caméras des armes redoutables ; nombre d’entre-eux, d’origine européenne, avaient été tôt sensibilisés aux menaces hitlérienne et fasciste, mais ce qui fait encore aujourd’hui la force de leurs films, c’est leur grande qualité. En quelque sorte, on voit ici naître le genre du cinéma documentaire, les images sont souvent superbes et les réalisateurs les laissent parler…


Marie-Paule Caire
( Mis en ligne le 06/01/2012 )
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