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| Documentaires -> Culturel |
Fellinien ?
avec Federico Fellini
Carlotta Films 2009 / 19.99 € - 130.93 ffr.
Durée DVD 424 mn.
Classification : Tous publics |
Sortie DVD : Novembre 2009
Version : 2 DVD-9, Zone 2
Format vidéo : PAL, Format 1.33
Format image : Couleurs et N&B
Format audio : Français mono
Sous-titres : Français
DVD 1 :
- Bloc-notes dun cinéaste (1969)
- Le Journal secret dAmarcord (1973)
- E Il Casanova Di Fellini ? 1975)
- Fellini au travail (2009)
- Fellini et la publicité (1984/1992)
DVD 2 :
- Fellini (1960/1962)
- Ciao, Federico (1969)
- Le premier mai international (1956)
- Essai de Walter Santesso (1960)
- Making-of de La Dolce vita (1960)
- Fellinikon (1969)
- Livret de 52 pages Fellini, cest moi
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Fellini, cest un peu logre de légende du cinéma italien, le cinéaste fou, délirant, inventif, italianissime, lauteur de films incontournables, aussi à laise dans le rire que dans lhermétisme ou le drame
Un drôle de bonhomme, allez ! Alors, après Chaplin, Le Jeu de Paume lui consacre une belle exposition, Fellini La grande parade, en partie du fait de documents retrouvés, restaurés, une manière de redécouvrir le cinéaste et de causer avec lauteur.
Le premier DVD de ce coffret est introduit par le commissaire de lexposition du Jeu de Paume, Sam Stourdzé, qui se livre à un commentaire du coffret, évoquant luvre, le personnage et surtout ce patchwork dimages (en plus ou moins bon état, notamment le Bloc notes, même si lon imagine le travail de restauration) glanées de-ci de-là, qui racontent une vie de cinéaste
Cinéaste inventif, qui joue de ses rêves et les dessine, puis les filme, sinspire de la psychanalyse et qui, surtout, sait attraper la réalité, sen inspirer, la tordre (démonstration faite avec la scène douverture de la Dolce vita, ou, plus encore, le baiser dans la fontaine de Trevi. Stourdzé, revenant sur un long documentaire biographique belge contenu dans le second DVD évoque un Fellini qui imagine sa vie autant quil la met en scène dans chaque film, un marionnettiste aussi comme il le suggère pour le tournage du Satyricon. Marionnettiste et manipulateur, effrayant dans ses colères, mais aussi cajolant, séducteur en chapeau mou, ou bien grossier. Un charisme qui lui attire, pour Amarcord, tout le popolo minuto romain et italien, en quête dun rôle. Dans le même esprit, le spectacle de sa direction dacteur sur le Satyricon est épique et le cinéaste, tour à tour subtil ou brutal, joue (avec ses acteurs) autant quil fait jouer.
Et, donc, on croise dans ces 2 DVD, au hasard de la promenade, des figurants éberlués dans les bureaux de la production (Le Journal secret dAmarcord), des scènes coupées et retrouvées pour loccasion (toujours pour Amarcord), des décors abandonnés et un film perdu, Le voyage de Mastorna (Bloc notes dun cinéaste), peuplé de hippies. On se promène dans Rome, on passe par Rimini et son cinéma mythique où le jeune Fellini se forme, on sinvite chez Marcello Mastroianni, ou bien lon reçoit la visite de Roman Polanski accompagné de Sharon Tate. Au hasard toujours, on découvre même de la publicité fellinienne (Campari, Banca di Roma, Barilla)
Un style inimitable.
Cest un Fellini encerclé, et nombre de ses assistants sont autant de héros pour des documentaires alternatifs sur le cinéaste : linterview dassistants et dacteurs (Gassman, Mastroianni, Cuny
) réalisée à propos du Casanova, film «boudé» par Fellini, permet une longue exploration du cinéaste, définit par lun de ses proches comme un vitellone, contrairement à Casanova
Réflexion étrange mais qui montre peut-être que le véritable héros des films de Fellini fut encore et toujours Fellini lui-même, inspirateur et réalisateur.
La longue interview de Fellini par Dominique Delouche, revenant sur sa jeunesse, ses premiers films, le néo-réalisme et la Dolce Vita, est la pièce majeure de ce coffret, confession plus ou moins imaginaire Sam Stourdzé nous a averti demblée mais vivante et parfois émouvante, parfois truculente, et qui dessine une uvre quasi engagée (cf. laffaire de la Dolce vita). Le face à face avec Giulietta Masina témoigne enfin du rapport intime du cinéaste et de sa muse.
Un coffret vaste, à picorer, mais qui servira de boussole dans une uvre onirique et toujours actuelle.
Gilles Ferragu
( Mis en ligne le 27/11/2009 )
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