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| Documentaires -> Culturel |
La reine Vreeland
avec Lisa Immordino Vreeland
Pyramide Distribution 2013 / 19,99 € - 130.93 ffr.
Durée film 86 mn.
Classification : Tous publics |
Sortie Cinéma, Pays : France, 2009
Sortie DVD : 2 Avril 2013
Titre original : Diana Vreeland : the Eye has to travel
Version : 1 DVD-9, zone 2
Format vidéo : PAL, Format 1.77
Format image : Couleurs et N&B, 16/9 compatible 4/3
Format audio : Anglais Dolby Digital 5.1
Sous-titres : Français
Bonus :
- Scènes coupées inédites (60 min.)
- Livret de 20 pages
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La célèbre photo d'Avedon présentant une mannequin entourée de deux éléphants : c'est elle. Les grands galas annuels du Métropolitan Museum of Art, inaugurant la nouvelle exposition de l'Institut du Costume : c'est elle. Harper's Bazaart et Vogue à leurs moments les plus fastes : elle encore. Même en n'ayant pas d'atomes crochus avec la mode, on dévorera avec un appétit croissant ce parcours d'un destin exceptionnel, ayant consumé le 20ème siècle de bout en bout. Diana Vreeland (1903-1989), flamboyant personnage, concentrant l'exubérance d'une Bernhardt et le style d'une... d'une Vreeland justement car, inimitable et fondatrice, elle est aujourd'hui encore inlassablement reprise et imitée.
L'impératrice Vreeland fut d'abord une petite princesse bien née, éduquée entre Paris, Londres et New York, incarnant de la sorte et à la perfection le syncrétisme culturel des trois villes et leurs énergies. La mode est comme née d'elle, dans sa forme moderne tout du moins, non plus cette chose ennuyeuse pour ménagères et femmes de, mais ce domaine à part de la ronde des Muses, mêlant les étoffes et les étoiles, associant les artistes et les jolies frimousses : Angelina Houston, mannequin pour le Harper's Bazaar, Lauren Hutton, Twiggy ou Bianca Jagger. C'est elle la première qui instaura ces pharaoniques reportages photographiques dont les grands magazines de mode sont à présent coutumiers ; elle qui introduisit la mode et la déployant dans les couloirs plus assagis d'habitude du grand musée new-yorkais ; elle aussi qui, peut-être, proposa le modèle de la papesse de la mode en personnage théâtral ou romanesque. Car tout est composition chez cette femme qui, comme sa mère d'ailleurs, était très consciente de sa laideur et s'en servit pour en faire une splendeur certaine et affirmée : Lagerfeld, Wintour ou Galiano lui doivent peut-être aussi cet art consommé de la mise en scène de soi et de sa vie. De l'affabulation en somme : contre toute vérité historique, elle affirme par exemple avoir vu passer au-dessus de la maison familiale l'avion de Lindbergh...
Le documentaire mêle la voix de Diana Vreeland (notamment ses entretiens avec l'écrivain George Plimpton au début des années 80) et celles de ceux qui l'ont côtoyée, ses enfants, ses amis, ses collègues. On croise les créateurs qu'elle a soutenus : Oscar de la Renta, Manolo Blahnik, Diane de Furstenberg ; les mannequins de l'époque, le photographe David Bailey, ses deux fils, etc. (voir aussi, l'heure supplémentaire de rushs non montés issus de leurs entretiens, excellent complément au documentaire). Chacun détient une ou plusieurs anecdotes croustillantes et tous se rejoignent dans la définition de la dame : vivante, exubérante, impossible, superbe.
Et après la grosse heure passée avec Diana Vreeland, on ne peut que rejoindre ce chur enthousiaste. Anna Wintour, en comparaison, fait bien pâle figure... S'amuse-t-on encore dans la mode aujourd'hui ?...
Bruno Portesi
( Mis en ligne le 05/04/2013 )
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