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| Documentaires -> Culturel |
Eclipse
avec Bartabas
MK2 2004 / 30 € - 196.5 ffr.
Durée film 60 mn.
Classification : Tous publics |
Version : DVD 9 / Zone 2
Format vidéo : 16/9 compatible 4/3
Format image : 1 : 77
Format audio : Français. 5.1
Bonus :
Préface de Bartabas
Documentaire : " Zingaro à New York » de Jean-François Aumaître (26 mn)
Documentaire : " Bartabas à New York » de Michel Le Bayon (18 mn)
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Dans un des entretiens accompagnant Eclipse, Bartabas parle d’une conversation avec Pierre Soulage, peintre d’une matière qui s’ouvre au noir dans la lumière de grands monochromes, créateur des vitraux de Conques, où le verre se fait émetteur de lumière, sensible aux heures du jour. L’artiste était venu en spectateur voir l’un des spectacles de Bartabas. Les deux ont parlé de la résonance de la lumière sur la matière… Que garde le film de ce travail de la matière, de la proximité d’un spectateur avec la présence des hommes et des chevaux ? Une empreinte, un lieu de mémoire ?
Eclipse donc, nous emporte en voyage du côté des musiques coréennes. Une même idée guide chaque nouveau spectacle des Zingaros : la découverte d’une autre culture vient nourrir le travail. L’étranger est frère de création. Théâtre équestre, dit-on souvent à propos des Zingaros. Théâtre équestre, danse équestre, jeu de correspondances, lieux poétiques, itinéraires, silences d’ombres, courses des hommes et des chevaux ?
Une ombre dans la lune qui chante et crie. Des silhouettes sur une piste, piste-comète, piste-lune, qui glissent. Un homme-cheval, brigand à la cape noir, chevauche dans la nuit. Des cortèges ancestraux, des flûtes traversières, des musiciens. Cheval noir, cheval blanc, métaphore d’un désir dédoublé dans la matière sombre ? Chemins mythiques, femmes marionnettes, figures et rondes. Créatures ailées sous la neige pour l’accueil d’un cheval blanc. Face à face guerrier de héros torses nus. Des clochettes tintinnabulent. La lune toujours veille.
Folklore et stylisation pour un hommage chevaleresque, itinéraires rythmés par le chant d’une chanteuse qui chaque fois tape le gong. Compulsions, frénésies, un grand prêtre à cheval agite des éventails. Des anges désarticulent l’espace au creux des ombres portées qui s’envolent. Célébrations et parades. Un signe de la main s’échappe et redescend, caresse la ligne douce d’un animal majestueux et frère. Sauts, courses, équilibres, disparitions. Des chevaliers ailés conversent avec une ombre, lance des promesses aux ténèbres, un spectre rie en silence.
Eclipse est lieu d’imaginaires inquiets.
Benoît Pupier
( Mis en ligne le 22/11/2004 )
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