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Bourgeoisie épinglée
avec Eugène Labiche,  Collectif
Editions Montparnasse 2011 /  29,95  € - 196.17 ffr.
Durée DVD 400 mn.
Classification : Tous publics

Année de production, Pays : France, 1972-1982
Sortie DVD : 18 octobre 2011

Version : 4 DVD 9, Zone 2
Format vidéo : 14/3, PAL 1.33
Format image : Couleurs
Format audio : Français 2.0 mono
Sous-titres : Aucun

Bonus : Aucun

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Eugène Labiche (1815-1888) a été un des grands auteurs de comédie de sa génération. Il excelle à peindre petits travers et grands défauts de la bourgeoisie française au second Empire avec une allégresse enjouée. Une partie de son œuvre entre au répertoire de la Comédie française dès son vivant. Depuis les années 1970, des metteurs en scène ont repris avec jubilation cette œuvre dont les deux titres les plus connus sont Le Voyage de monsieur Perrichon et Le Chapeau en paille d’Italie. La sélection de ce coffret permet de retrouver la troupe de la Comédie Française dans la décennie 1972/1982, et les mises en scène de Jean le Poulain, Jacques Charon et Jean Laurent Cochet. Mises en scènes enlevées, avec une troupe excellente, qui manifestement s’amuse sur scène autant que les spectateurs.

4 DVD, 5 pièces :

- Le Voyage de monsieur Perrichon (date de captation : 1982, Pierre Badel), dans la mise en scène de Jean Le Poulain qui s’est attribué le rôle titre. On retrouve Georges Descrières, Michel Duchaussoy, Yvonne Gaudeau qui joue dans presque toutes les pièces. On s’amuse toujours à observer Monsieur Perrichon, carrossier satisfait de sa réussite et qui se pique de bel esprit, père d’une fille à marier. Celle-ci est courtisée par deux prétendants jeunes et riches ; qui saura l’emporter ? Et quelle est la stratégie la plus sûre : séduire la jeune fille et sa mère ou fonder ses espoirs sur la vanité du père ? Et en prime, une question fondamentale : qui dira le prix du fardeau de la reconnaissance ?

- Doit-on le dire ? : une mise en scène de Jean Laurent Cochet (date de captation : 1978, Pierre Badel), avec entre autres Françoise Seigner, Jacques Sereys, Claude Giraud. Une des pièces les moins connues de Labiche qui l’a écrite avec Duru (1872), entrée au répertoire en 1977. Jean Laurent Cochet fait composer des couplets sur des airs connus (en particulier Offenbach). Que doit-on dire ? Trompé par sa femme quelques années auparavant, Muserolle (joué par J. Sereys) en avait été averti par son ami Gargaret. Il a toujours rêvé de rendre à son ami le même service… Or celui-ci se marie ; le temps de la revanche est-il venu ? «Voilà la question en deux mots : Z a épousé X et X roucoule avec Y : doit-on le dire à Z ?»… Débat quasi cornélien que Labiche transforme en comédie légère et ironique, et cependant amère…

- La Station Champbaudet : la station n’en est pas une… mais le nom de la veuve chez qui chaque jour l'architecte Tacarel (joué par Francis Huster) s’arrête en attendant que le mari de sa maîtresse quitte le domicile conjugal pour se rendre au télégraphe électrique. Madame Champbaudet tombe inévitablement amoureuse du séduisant Tacarel qui, lui, songe à se marier… Des rebondissements en cascade autour du mariage bourgeois et de ses conventions ; mariage qui vit sous de nombreuses règles à l’exception de l’amour ! Françoise Dorin a composé des couplets mis en musique par Guy et Bruno Bontempelli qui font de cette pièce une mini comédie musicale. La mise en scène de Jean Laurent Cochet ajoute au plaisir (date de captation : 1972, G. Folgoas).

- La Poudre aux yeux : une pièce peu connue de Labiche et Edouard Martin sur un thème éternel ; comment impressionner son prochain pour en tirer profit ? En l’occurrence, il s’agit de convaincre les parents du prétendant de la fille de la maison qu’elle appartient à une famille plus riche et d’un rang social supérieur à la réalité. Un jeu de miroirs aux alouettes mis en scène par Jacques Charon avec Michel Etcheverry, Yvonne Gaudeau, Françoise Seigner… Mais en dépit de la qualité des acteurs la pièce est un peu poussive et se perd dans les répétitions (captation : 1976, A. Delarive).

- La Fille bien gardée, un «lever de rideau» (36 minutes, dans une mise en scène de Jean-Paul Roussillon, captation Jean Pignol, 1972) : une histoire de baby-sitter sous le Second Empire ; les domestiques qui doivent garder l’enfant veulent descendre guincher au bal Mabille, mais la fillette, véritable peste, intervient !...


4 DVD distrayants qui rappellent la qualité de la troupe de la Comédie Française et celle des metteurs en scène des années 1970. Une qualité avec laquelle ce théâtre renoue aujourd’hui. On y reprend d’ailleurs au Vieux Colombier le répertoire de Labiche (mais avec moins de légèreté insouciante). Une occasion de redécouvrir cette œuvre à la fois cruelle et drôle.

Dommage qu’il n’y ait aucun bonus...


Marie-Paule Caire
( Mis en ligne le 21/10/2011 )
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