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Musique & Spectacles  ->  Théâtre  
Molière respecté
avec Don Kent, Denis Podalydès
Editions Montparnasse 2012 /  15  € - 98.25 ffr.
Durée film 144 mn.
Classification : Tous publics

Année de production, Pays : France, 2009
Sortie DVD : 21 août 2012

Version : 1 DVD 9, Zone 2
Format vidéo : 16/9 compatible 4/3, PAL
Format image : Couleurs, Format 1.77
Format audio : Français (Dolby Digital 2.0)
Sous-titres : Aucun

Bonus : Aucun

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L'Avare met en scène, comme souvent dans les pièces du grand Molière, les lubies qui prennent les personnages dans la manière dont ils se voient, ou les passions qui les gouvernent au point qu'ils en viennent à se nier eux-mêmes. Ainsi, dans cette pièce, Harpagon ne cesse d'être obsédé par l'argent sans jamais en jouir concrètement. On comprendrait à tout le moins que voulant jouir de la vie, il dépense sans compter son fameux argent, mais ce n'est pas le cas. Il a enterré sa cassette remplie d'écus et reste obsédé qu'on la lui vole ou il ne cesse de suspecter qu'on tente de l'escroquer. Une passion abstraite que l'on retrouve sous des aspects différents dans des comédies comme Le Médecin malgré lui ou Le Bourgeois gentilhomme. La même optique avait été envisagé dans la fable de La Fontaine, L'Avare qui a perdu son trésor. A un moment, on répond à l'avare :

"Dites-moi donc, de grâce, (...),
pourquoi vous vous affligez tant,
Puisque vous ne touchiez jamais à cet argent :
Mettez une pierre à la place,
Elle vous vaudra tout autant."


La grande force de Molière est de traiter des sujets fondamentaux d'une façon comique, voire frivole. Et le trait n'est jamais tant "méchant" que déguisé derrière des répliques qui ridiculisent à jamais tels personnages, évitant le pathos et le drame. Au fond, une telle lubie est belle et bien d'abord grotesque et risible en soi.

La mise en scène de cette version moderne est de Catherine Hiegel et la réalisation vidéo est de Don Kent, effectuée le 25 décembre 2009. Heureusement, il n'y a aucune "modernisation" de cette pièce, histoire de faire croire que l'on a enfin dépoussiéré le grand Molière comme on le voit tant dans l'opéra et le théâtre de nos jours. Mais le problème réside ici dans l'interprétation un peu outrancière de Denis Podalydès. Les répliques fusent d'une façon trop appuyée, avec force cris et intentions qui nous dépossèdent d'une certaine "théâtralité" ; les intentions en restent lettres mortes. Cela apparaît artificiel ; on a déjà du mal à croire que Denis Podalydès ait soixante ans comme il est dit dans la pièce.

On n'oubliera pas, toujours de La Comédie française et chez le même éditeur, l'interprétation de Michel Aumont, Francis Huster, Isabelle Adjani, Simon Eine...


Yannick Rolandeau
( Mis en ligne le 14/09/2012 )
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