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Le texte et rien que le texte
avec Eugène Labiche, Agnès Delarive & Jean Pignol, Michel  Etcheverry, Jean-Claude Arnaud, Alain Feydeau
Editions Montparnasse 2013 /  13  € - 85.15 ffr.
Durée film 102 mn.
Classification : Tous publics

Sortie, Pays : France, 1972-1976
Sortie DVD : Juin 2013

Version : 1 DVD-9, zone 2
Format vidéo : PAL, Format 1.33
Format image : Couleurs, 4/3
Format audio : Français 2.0 mono
Sous-titres : Aucun


Bonus : Aucun

Voir aussi :
- Le Voyage de monsieur Perrichon
- La Station Champbaudet
- Doit-on le dire ?

(Juin 2013 - 13 € l'unité)

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Eugène Labiche (1815-1888) est célèbre pour avoir illustré le vaudeville (comédie légère composée de rebondissements nombreux). Après avoir publié des articles dans la Revue du théâtre, portant un regard critique sur cette petite bourgeoisie dont il est issu et qui accède de plus en plus au pouvoir en singeant les plus aisés qu’eux, il compose plus d’une centaine de pièces dont certaines sont des petites perles d’humour, comme Embrassons-nous Folleville (1850), Un Chapeau de paille d’Italie (1851), La Perle de la Canebière (1855), et bien sûr Le Voyage de Monsieur Perrichon (1860) et La Cagnotte (1864).

Le théâtre de Labiche est enlevé, gai, léger, y fusent les bons mots, les situations farfelues et les quiproquos à n’en plus finir. Un séduisant verre de champagne qui, derrière ses apparences frivoles, est nettement plus corrosif qu’on veut bien le dire. Labiche n’attaque jamais frontalement mais de biais et toujours avec gaieté. Le coffret des éditions Montparnasse, édité en 2011, proposait cinq pièces mises en scène pour la télévision dans les années 70 quand la télévision française proposait le répertoire français dans sa plus grande diversité. Les 5 pièces de ce coffret sont rééditées aujourd'hui dans 4 DVD séparés.

La Poudre aux yeux (co-écrit avec Martin) et La Fille bien gardée (co-écrit avec Marc-Michel), réalisés pour la télévision respectivement par Agnès Delarive (1972) et Jean Pignol (1976), se moquent pour la première pièce de ceux qui veulent paraître plus riches qu’ils ne le sont afin d’impressionner ceux qui sont tout aussi démunis qu’eux... en jetant donc de la poudre aux yeux. Deux spectacles réjouissants dans leur peinture de l’art de tromper l’autre tout en se trompant soi-même. Labiche excelle à dépeindre les caractères de cette petite bourgeoisie montante, à la ridiculiser sans jamais blesser quiconque.

Doit-on le dire ?, réalisé par Pierre Badel (1978), pose le problème de révéler ou non à un ami le fait que sa femme le trompe. Muserolle aimerait bien le dire à son ami Gargaret surtout que ce dernier n’avait pas hésité une seconde à le faire autrefois, ruinant ainsi son mariage. Et justement, Gargaret se marie avec la jeune Lucie qui lorgne sur un autre individu. Sur ce canevas certes convenu, Labiche s’amuse des situations en chansons, de petits airs d’opérette, en épinglant toutes les hypocrisies que les uns se font aux autres. L’intérêt porte plus sur les dialogues que sur la situation en elle-même. Et les acteurs ici s’amusent follement, emportant tout sur leur passage.

La Station Champbaudet (co-écrit par Marc-Michel) réalisé par Georges Folgoas (1972), un habitué de ces réalisations pour la télévision, use d’un canevas similaire avec le même entrain. Cette fois-ci, le jeune architecte, Paul Tacarel (Francis Huster) rend visite à madame Champbaudet, non pour se marier avec elle, ce qu’elle croit de son côté, mais pour faire la cour à Aglaé qui vit avec son mari juste à l’étage au-dessus et selon un stratagème précis. En chanson, égrenant tous les types de personnages, de la jeune fille au vieux monsieur sentimental mais perclus de rhumatismes, la pièce s’amuse à se moquer de l'image que chacun se donne pour arriver à ses fins.

Enfin, Le Voyage de monsieur Perrichon (co-écrit avec Martin), réalisé par Pierre Badel (1978), s’inspire du personnage de Monsieur Jourdain de Molière. Monsieur Perrichon prend des vacances en Suisse avec sa femme et sa fille, Henriette. Deux prétendants, Armand et Daniel, vont devoir d’abord conquérir le cœur du père avant celui de leur belle. Sauf qu’évidemment les deux prétendants sont aussi rivaux que complices… C’est sans doute l’une des meilleures pièces de Labiche, servie ici par de remarquables comédiens qui connaissent le tempo intime des répliques et savent donner chair et couleur à leur portrait, le tout en l’enrobant de gaieté et vitalité.

La télévision française de l’époque savait offrir des spectacles talentueux, avec des comédiens fabuleux et des réalisateurs et des metteurs en scène (Jean-Laurent Cochet, Jacques Charron) qui servaient le texte et rien que le texte.


Yannick Rolandeau
( Mis en ligne le 28/06/2013 )
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