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Marivaudage n'est pas badinage
avec  Collectif
Editions Montparnasse 2013 /  41.86  € - 274.18 ffr.
Durée DVD 580 mn.
Classification : Tous publics

Sortie, Pays : France
Sortie DVD : Octobre 2013

Version : 3 DVD-9, 2 DVD-5, Zone 2
Format vidéo : PAL, Format 1.33
Format image : Couleurs, 4/3
Format audio : Français 2.0 mono
Sous-titres : Aucun

Contient :

- Les Fausses confidences
- Les acteurs de bonne foi
- Le Jeu de l’amour et du hasard
- La Double inconstance
- Le Triomphe de l’amour



Bonus : Aucun

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C’est un coffret fort intéressant que sortent les éditions Montparnasse, une bonne synthèse du théâtre du grand Marivaux, pris souvent à tort comme un badinage alors qu’au contraire, l’auteur creuse des situations amoureuses essentielles dans une forme légère. C’est le langage qui est important non seulement dans le théâtre (au théâtre ce sont les dialogues qui posent les situations alors qu’au cinéma, ce sont les situations qui posent les dialogues) mais plus particulièrement chez Marivaux qui indique les différences entre ce que nous ressentons et ce que nous en disons.

Les Fausses confidences (réalisé en 1971 par Jean-Michel Coldefy et mise en scène par Jean Piat) raconte l’histoire d’Araminte, femme courtisée par le Comte et Dorante. Ce dernier, homme ruiné, s’introduit dans le service d’Araminte et retrouve Dubois (Jean Piat), un de ses anciens serviteurs. La pièce est bien jouée, même si parfois elle manque de souffle, de l’élan qui doit caractériser ce style d’intrigue. Les Acteurs de bonne foi (réalisé en 1978 par François Chatel dans une mise en scène de Jean-Luc Boutté) est l’histoire de valets qui doivent jouer une pièce mais confondent rapidement sentiments et réalité. D’une durée courte, la pièce explore à loisir cette confusion entre réalité et simulation.

Le Jeu de l’amour et du hasard (réalisé en 1976 par Pierre Badel dans une mise en scène de Jean-Paul Roussillon) est le joyau de ce coffret, qui doit beaucoup à l'époustouflante comédienne Béatrice Agenin dans le rôle de Silvia. Ici, elle se surpasse. Tendre, survoltée, agacée et agaçante, elle est sans arrêt juste. Sa diction est précise, ses emportements, magnifiques. À chaque mot qu'elle prononce, nous sommes plongés dans ses états d'âme. Michel Etcheverry (Orgon), Dominique Constanza (Lisette), Simon Eine (Dorante) sont aussi excellents. On connaît l’intrigue : Dorante et Silvia ont été promis l’un à l’autre par leurs parents et décident de troquer leurs vêtements contre ceux de leurs domestiques… Ces diktats sociaux imposant les choix amoureux (les riches pour leur domination sociale ne peuvent épouser que des riches), Marivaux les dépasse ; ce qui l’intéresse, c’est la véracité de l’amour malgré le déguisement, qui fait choisir celui ou celle qui n’est pas de sa propre condition ! La Double Inconstance (réalisé en 1982 Jean-Roger Cadet dans une mise en scène de Jean-Luc Boutté) nous projette dans la cour d’un prince imaginaire. Il est épris d’une jeune paysanne, Silvia. Il la fait enlever mais elle est amoureuse d’Arlequin. Le prince veut rendre infidèle Arlequin et le fait venir à sa cour. Remarquablement bien jouée, la pièce est un autre joyau de Marivaux.

Le Triomphe de l’amour (réalisé en 1978 par Édouard Logereau dans une mise en scène de Yves Gasc) est une pièce un peu plus décevante au niveau de l’interprétation qui un peu trop empruntée pour ce type d'histoire. L’intrigue paraît même un peu tirée par les cheveux et linéaire. Cléomène, roi de Sparte, a jadis séduit la maîtresse de Léonidas, prince commandant les armées. Celui-ci se venge en l’incarcérant avec la reine son épouse. Léonidas monte sur le trône. Au décès de Cléomène, la souveraine déchue, en captivité, meurt en mettant au monde un jeune garçon, Agis (Raymond Acquaviva). À sa naissance, celui-ci est enlevé et confié à une famille adoptive, celle d’Hermocrate (Michel Aumont), philosophe, et de sa sœur Léontine (Yvonne Gaudeau). Léonide (Fanny Delbrice), nièce de Léonidas, règne. Refusant d’hériter d’une couronne volée, elle décide avec sa servante de partir à la recherche du prince légitime dont elle est tombée amoureuse. Elle se déguise en jeune homme… Il faut dire que Fanny Delbrice (Léonide) est un peu pâlotte et statique pour interpréter un rôle aussi conséquent. On a bien du mal à croire en ce qu’elle dit et que tout le monde puisse succomber à son charme - puisqu’elle séduit tout le monde, homme ou femme, par la seule force de sa parole. A l’inverse, Yvonne Gaudeau (Léontine), en femme d’âge mûr, est parfaite dans le rôle.

En dépit de quelques faiblesses, le coffret est remarquable, d’une grande constance avec notamment deux joyaux dans une interprétation impeccable.


Yannick Rolandeau
( Mis en ligne le 14/03/2014 )
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