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Enthousiasmant
avec Spike Jonze, Max Records
Warner Home Video 2010 /  24,99  € - 163.68 ffr.
Durée film 102 mn.
Classification : Tous publics

Sortie Cinéma, Pays : États-Unis, 2009
Sortie BRD : 5 mai 2010
Titre original : Where the Wild Things Are

Version : 1 BD-50, Zones ABC
Format vidéo : Format 2.40, 1080 p.
Format image : Couleurs, 16/9 compatible 4/3
Format audio : Anglais 5.1 DTS-HD Master Audio ; Français, Italien, Castillan, Allemand 5.1
Sous-titres : Français, Anglais, Allemand, Italien, Castillan, Portugais, Néerlandais


Bonus :
- Court métrage : Higglety, Pigglety, Pop! ou Il n’y a pas que ça dans la vie de Chris Lavis et Maciek Szczerbowski d’après Maurice Sendak
- «HBO First Look» : coulisses du film
- 8 featurettes

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On n'avait pas été aussi émerveillé depuis fort longtemps : cette odyssée enfantine, poétique et dure comme le sont les vrais contes, est parfaitement retranscrite par Spike Jonze.

Where The Wild Things Are (titre original) est au départ un roman pour enfants de Maurice Sendak. Publié dans les années soixante, l'ouvrage frappa par son exploration de l'"autre côté" de la psyché enfantine, un monde tout aussi poétique que dans les contes plus "mainstream" mais où la peur et une certaine violence ont cours. Le jeune Max a en lui ces démons : enfant sans père, négligé par sa grande soeur et vivant mal que sa mère refasse sa vie avec un autre, il décide de fuir, loin, très loin... Une fugue onirique par laquelle Max prend le large, au sens propre, et, après une traversée houleuse sur l'océan, atterrit dans un île peuplée d'êtres étranges, monstrueuses peluches animées comme les enfants de tout l'amour du monde, mais aussi d'une certaine rage.

Ils s'appellent Carol, Judith, Douglas, Ira, Alexander, Daniel et KW. Gigantesques, ils ont des corps fantasmagoriques, ressemblant ici à un taureau ou une perruche, là à d'étranges trolls, comme Carol, celui de qui Max se sent le plus proche, et vice versa.

Cette poignée de gentils montres prend tout de suite Max en affection et l'intronise roi. Fier d'une telle charge, Max demande tout d'abord la construction d'un immense fort, château de brindilles où tous les amis pourront dormir entassés, comme ils aiment le faire. Mais comme Max, Carol est tourmenté, en pince, hélas incompris, pour KW, et finit par douter de l'amitié de Max...

On n'en dira pas plus. Poétique dans le fond comme la forme, rugueux aussi, effrayant parfois, Max et les maximonstres n'est pas à montrer aux plus jeunes. Film sur l'enfance plus que films pour enfants, il analyse à travers le prisme fantastique ce que peuvent être les angoisses et les incompréhensions de nos cadets. Pas étonnant que Spike Jonze soit aux manettes, aidé de Maurice Sendak et Dave Eggers au scénario. On a là un incroyable film adulte sur l'enfance et ses mystères, aigres-doux à souhait.

La réalisation porte l'approche choisie par le réalisateur, et le message, à la fois réaliste et incroyablement féérique, les cosmétiques numériques donnant vie de façon impressionnante à des marionnettes ''réelles'' sises en des décors tout aussi vrais. Une B.O. originale (de la chanteuse du groupe The Yeak Yeah Yeahs). Bref, un sublime travail d'équipe, travail d'orfèvre, à savourer de toute urgence.


Bruno Portesi
( Mis en ligne le 28/05/2010 )
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