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Far from Pixar
avec Stéphane Aubier et Vincent Patar
Wild Side Video 2010 / 19,99 € - 130.93 ffr.
Durée film 73 mn.
Classification : Tous publics |
Sortie Cinéma, Pays : Belgique, Luxembourg, France, 2009
Sortie DVD : 1er avril 2010
Version : 1 DVD-9, Zone 2
Format vidéo : PAL, Format 2.35
Format image : Couleurs, 16/9 compatible 4/3
Format audio : Français Dolby Digital 2.0 et 5.1 DTS
Sous-titres : Français pour sourds et malentendants
Bonus :
- Making of (52 min.)
- Scènes coupées
- Animatic : version crayonnée de certaines scènes
- Épisode original
- Cowboy chasseur, épisode remake dans la série
- Galeries photos
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Attention, coup de cur absolu et film danimation de lannée, réalisé par des Miyazaki belges sous acide
une gourmandise.
Lhistoire dabord : Cowboy et Indien, qui vivent chez Cheval, découvrent par hasard quaujourdhui, cest son anniversaire. Aidés de Steven, le fermier voisin, ils décident de lui organiser une fête et de réaliser un magnifique barbecue en cadeau
Mais à la suite dune fausse manipulation sur internet, Indien, qui avait commandé 50 briques pour son barbecue, se retrouve avec 50 millions de briques à caser, discrètement, avant que Cheval, de retour dune visite au conservatoire et à sa délicieuse prof de piano, ne découvre le problème. Hélas, le problème va bientôt peser sur la maison de Cheval, qui sécroule
La reconstruction simpose, mais une bande dAtlantes malveillants va perturber les travaux, et entraîner Cheval, Cowboy et Indien dans une course poursuite invraisemblable à travers le globe, jusquau pôle et même au fond de la mare de la ferme de Steven
Bon, là, raconté comme ça, on est dans le bizarre : si en plus, on sait que les-dits Indien Cowboy et Cheval sont effectivement et indiscutablement un indien, un cowboy et un cheval, si lon découvre par la suite que Cowboy est une poule mouillée à la voix hystérique et à la gâchette facile, que Indien vaut à peine mieux, dans le genre immature et benêt. Si enfin, on suit avec attention les amours de Cheval (le seul être raisonnable de la série) avec la prof de piano
on aura compris que Panique au village croise dans les eaux de limprobable, du surréaliste, de lhumour nonsense
bien loin des mièvreries consensuelles de Disney and Co, et inversement plus proche de lesprit cartoon.
Cest surtout lanimation qui frappe en premier, dans le genre faussement artisanal : un univers enfantin, à base de pâte à modeler et de personnages venus tout droit dun coffre à jouet (un indien et un cowboy sur socle, un cheval et toute une ferme avec son fermier, sa fermière, son tracteur, basse cour comprise, un facteur, un policier, et quelques décors surréalistes, sans oublier des Atlantes en combinaison). Des personnages qui se déplacent comme de vrais jouets, en sautant sur leur socle, des engins bizarres et des installations qui intègrent quelques objets de la vie de tous les jours, piqués dans la salle de bain de papa et maman.
Ambiance loufoque et gentiment enfantine, gags absurdes, scénario excentrique, péripéties outrées, dialogues décalés
Panique au village, révélé (pas assez) par Canal Plus, ne ressemble à rien et a donc tout pour séduire. Au niveau sonore, cest également un OVNI : la bande son, signée par Dyonisos, souligne délicatement le rythme survitaminé de lensemble et accompagne les voix de crécelles ou de basse des divers personnages (avec, quand même, au micro, les Poelvorde, Balibar ou Lanners
rien que ça !). Ça piaille, ça hurle, ça crie, ça jure
cest la panique, mais quest-ce quon rigole !
Alors à qui sadresse Panique au village ? Considérons déjà que cest un alien dans lanimation, et lune des plus belles réussites dans le genre depuis fort longtemps. Un mélange bizarre de fantaisie débridée, dhumour sans queue ni tête, le tout avec un rythme endiablé
Un film à voir absolument, pour les fans de la série, et à découvrir pour tous ceux qui cherchent une version moderne et azimutée des aventures de Bip Bip et de Coyote, des répliques de Bugs Bunny et des cascades de Daffy Duck. Incontournable et hallucinant en somme. Un pur moment de bonheur.
Gilles Ferragu
( Mis en ligne le 07/05/2010 )
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