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Films  
Le garçon qui criait à l’assassin
avec Ted Tetzlaff, Barbara Hale, Arthur Kennedy, Bobby Driscoll
Montparnasse - RKO 2006 /  9.99  € - 65.43 ffr.
Durée film 71 mn.
Classification : Tous publics

Sortie Cinéma, Pays : 1949, USA
Titre original : The Window

Version : DVD 5/Zone 2
Format vidéo : 4/3
Format image : 1.33 (noir et blanc)
Format audio : Anglais (Mono)
Sous-titres : Français

Bonus :
Présentation du film par Serge Bromberg

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Qu’il fait chaud cet été-là à Brooklyn ! Si chaud que, même pour un énergique môme de dix ans, jouer avec les copains dans la rue est exténuant. C’est nettement plus drôle d’imaginer des histoires, de s’inventer des vies et de les raconter à ses parents. Qui n’apprécient pas du tout la mythomanie de leur fiston, cause de bien du souci. Un soir, le gamin, qui a voulu prendre le frais de la nuit en dormant sur l’escalier de secours, face à la fenêtre de ses voisins du dessus, voit de ses yeux les Kellerson assassiner un homme à coups de ciseaux. Mais personne ne veut le croire, hormis les tueurs, qui se doutent de quelque chose. Commence alors une poursuite, d’abord feutrée dans l’enceinte de l’immeuble à l’escalier en bois, puis haletante dans les rues et maisons du quartier.

Voici une petite perle du film noir comme les studios RKO savaient les produire dans les années 40. Une œuvre certes mineure, mais peaufinée avec un réel savoir faire et un amour sincère du cinéma de divertissement. C’est pourtant seulement le quatrième film de Ted Tetzlaff en tant que réalisateur. Mais cet Américain né en 1903, et mort en 1995, possédait un œil cinématographique épatant, du fait notamment de sa précédente carrière de directeur de la photo, dont le point culminant fut Les Enchaînés d’Alfred Hitchcock en 1946.

Ainsi, le plus réussi dans cette Incroyable histoire (sobrement baptisée The Window, la fenêtre, en V.O.) ce n’est justement pas le scénario mais les images et les ambiances. Avec assez peu de moyens – les vues d’intérieurs et surtout de rues sont toujours les mêmes – Tetzlaff parvient à rendre réellement suffocante cette canicule new-yorkaise et angoissante cette traque insidieuse des méchants voisins contre le garçon qui a trop souvent crié au loup. Utilisant l’architecture urbaine, avec ses escaliers, ses portes, ses toits, ses ponts de chemin de fer, comme autant de lignes de fuite et d’impasses, le cinéaste, perd ses personnages dans un décor trop grand pour eux, et surtout pour un gamin de dix ans. Le final, tout en verticalité (bel usage des plongées et contre-plongées ainsi que de la profondeur de champ), est en cela tout à fait impressionnant. A signaler également, une scène quasiment horrifique, où le petit Tommy, enfermé dans sa chambre par ses parents, voit descendre la voisine par l’échelle de secours et balayer la pièce obscure d’une lampe de poche, alors que le mari tente d’entrer par la porte.

Au final, Une Incroyable histoire a ceci d’incroyable de procurer un grand plaisir de cinéma, en moins d’une heure et quart, avec des moyens limités et près de cinquante ans après sa sortie. Une performance, quand on compare avec la débauche d’effets du cinéma hollywoodien d’aujourd’hui.


Benjamin Roure
( Mis en ligne le 12/10/2006 )
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