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Fantasque
avec Samuel Benchetrit, José Garcia, Anna Mouglalis, Sergi Lopez
Studio 37 2011 / 14,99 € - 98.18 ffr.
Durée film 100 mn.
Classification : Tous publics |
Sortie Cinéma, Pays : France, Belgique, 2011
Sortie DVD : 27 septembre 2011
Version : 1 DVD-9, Zone 2
Format vidéo : PAL, Format 1.85
Format image : Couleurs, 16/9 compatible 4/3
Format audio : Français Dolby Digital 5.1 et 2.0
Sous-titres : Audiovision (pour malvoyants)
Bonus :
- Making of
- Bêtisier
- Lenregistrement de la bande originale
- Scènes coupées commentées par Samuel Benchetrit
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Gino Roma (José Garcia) est un pizzaiolo d'ascendance italienne, acclimaté aux frimas de la Belgique. Son restaurant, "Chez Gino", parenthèse pourpre et ritale dans la grisaille wallonne, fut une des pizzérias de la première heure, subissant aujourd'hui la concurrence croissante d'enseignes nouvelles... Aux côtés de sa femme, Simone (Anna Mouglalis), et de leurs deux enfants, deux ados pas méchants, juste ados (la fille, 16 ans, est déjà enceinte...), il tente de remonter la pente : avec l'aide d'un réalisateur de pacotille, Daniel T. Stern (Samuel Benchetrit), il produit sa vidéo publicitaire (ouverture du film) : pathétique et ringarde au possible !...
Mais Gino vient du Sud de l'Italie, où sa famille jouit d'une réputation importante... et redoutable. Rescapé du massacre de ses parents, frères et sur, Gino, enfant, fut recueilli, vengé (dans un bain de sang) par son oncle Giovanni (apparition sympathique de Jalil Lespert). Un ''zio'' aujourd'hui grabataire, sur le point de passer l'arme à gauche. Afin de bénéficier de son héritage, Gino doit montrer patte blanche et prouver qu'il est aussi mafioso à Bruxelles que son oncle ne l'était en Sicile... Ce qui n'est pas une mince affaire.
La solution ? Tout le ''talent'' de Daniel T. Stern et de son équipe. Ensemble, ils vont réaliser sur mesure un documentaire sur Gino dans les habits d'un mafioso bruxellois, capo de toutes les pizzerias locales plus vrai que nature. Ou presque...
Et tout le comique du film est là, dans les bricolages invraisemblables de la troupe pour faire croire en la férocité de Gino : destruction de sa propre pizzeria, tête ensanglantée d'un chat dans le lit de l'une de ses prétendues victimes (faute de cheval, référence incontournable au Parrain de Coppola), et tête à tête avec un mafioso concurrent. Avec pour malentendu terrible que le mafioso contre qui Gino s'amuse n'est pas un acteur comme il le croit mais un criminel véritable, Pedro Gonzales (Sergi Lopez), terreur pour de vrai des fours à pizzas du coin...
Mais quelque chose manque pour que la magie du cinéma opère à 100 %. José Garcia est pourtant parfait dans le rôle, brute au grand cur, maladroit sensible, un rôle qui permet à l'acteur de décliner une sémillante palette d'émotions, ce en quoi il excelle. Ce sont les seconds rôles qui convainquent moins. Samuel Benchetrit et Anna Mouglalis sont moins en zone de confort dans leurs partitions respectives ; lui, parce qu'il est trop dandy et beau gosse, si parisien en outre, pour faire croire en ce vidéaste pecno, simplet, abruti en somme. Elle, parce qu'elle est trop belle, de ces beautés glacées et sérieuses qui peinent à prendre couleurs et chaleur dans le registre comique. Résultat : hélas, elle surjoue et passe à côté de son rôle.
Bref, le film avait de quoi être plus que ce qu'il rend au final. Plus drôle, plus sensible, plus juste. Un demi-succès, en somme.
Bruno Portesi
( Mis en ligne le 30/09/2011 )
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