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La Famille indienne
avec Karan Johar, Shah Rukh Khan, Amitabh Bachchan, Jaya Bachchan
Bodega Films 2005 /  30  € - 196.5 ffr.
Durée film 210 mn.
Classification : Tous publics

Sortie Cinéma : Inde et Royaume-Uni, 2001
Titre original : Kabhi Khushi Kabhie Gham

Version : 2 DVD 9 (nouveau master) – Zone 2 PAL
Format vidéo : 2.35
Format image : 16/9 compatible 4/3
Format audio : Dolby Digital 2.0 (Anglais, Hindi)
Sous-titres : Français

Bonus (DVD 2) :
Introduction de Karan Johar
Making of
Scènes coupées commentées
Karaoké
Clips
Bande-annonce
Ruby Wax (journaliste people) à Bollywood

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Bienvenue à Bollywood, le royaume du kitsch, des extravagances chantantes et dansantes et des bons sentiments lacrymaux ! Après les succès internationaux de Lagaan et de Devdas, fleurons des studios de Bombay, voilà qu’est venue frapper à nos portes cette sympathique Famille indienne, deuxième long métrage du jeune Karan Johar. Bourré à craquer de superstars locales et doté d’un budget record, le film a cartonné lors de sa sortie fin 2001, avant d’arriver tardivement sur nos écrans l’année dernière.

Revenant chez lui après des études à l’étranger, Rohan découvre par hasard que Rahul, son frère aîné parti depuis longtemps de la maison, avait en fait été adopté. Il était tombé amoureux d’Anjali, une fille enjouée mais issue d’une famille simple, ce que n’a pas supporté le père, très respectueux des traditions. Rejeté par un homme qui l’avait jusque là aimé comme un vrai père, Rahul s’est enfui à Londres avec Anjali. Rohan décide de tout faire pour reformer la grande famille désunie…

Autant le savoir d’emblée : comme tout film bollywoodien qui se respecte, La Famille indienne dure très longtemps (3 heures 30, rien d’inhabituel pour le genre) et remplit au maximum les attentes du public indien, à savoir beaucoup de rires, de pleurs, de chants, de danses, de costumes, de décors… Pour le spectateur occidental, habitué au cynisme et au second degré assumés d’une grande partie des productions hollywoodiennes, le choc peut être assez rude, voire indigeste au bout de cinq minutes. Une seule recette pour apprécier le film : accepter de plonger sans complexe dans cette mixture indienne nourrissante. Une fois cette étape mentale franchie, les délires visuels et sonores de cette méga-production deviennent assez savoureux, et les invraisemblances ou faiblesses du scénario, plutôt négligeables.

Karan Johar n’a vraiment pas fait les choses à moitié. Ses propos expriment très bien le projet : “un film bigger than life, un tas de décors incroyables, le plus gros casting de stars jamais vu“. De la démesure bollywoodienne au carré, en quelque sorte ! Résultat : tous les intérieurs ressemblent à des palais, l’Inde côtoie Londres et les pyramides égyptiennes (!), la tradition et la modernité ne cessent de se croiser (entre saris et jeans moulants, demeure familiale et club branché), les numéros chantants se multiplient… Un bazar joyeux et étourdissant, où même les limites du genre semblent dépassées. Par exemple, toute l’histoire de Rahul, jusqu’à sa fuite en Angleterre, nous est contée en un flash-back d’un seul tenant, qui doit bien durer une heure et quart ! Les scènes londoniennes, qui caricaturent à outrance le style branché des jeunes Anglais, tombent dans un délire réjouissant. Le message de l’auteur, “il s’agit uniquement d’aimer ses parents“, se perd quelque peu dans tout ce remue-ménage, sauf lors du grand final, qui réussit à émouvoir sincèrement.

Et si après ça, vous n’êtes pas encore rassasiés, pas de problème, un DVD plein de bonus vous tend les bras ! Le making of, où tout le monde se congratule, est assez pesant et n’a rien de bien original. Les commentaires de Karan Johar sur de petites scènes coupées sont plus intéressants, car ils donnent à voir un jeune cinéaste passionné, fasciné par les acteurs qu’il a réussi à réunir. Carrément drôle : le reportage de Ruby Wax, journaliste anglaise loufoque parachutée à Bollywood, qui s’amuse beaucoup à poser des questions saugrenues et à mettre un peu de pagaille. Vous avez aussi droit - petits veinards – aux clips des chansons et à l’indispensable karaoké, dont les paroles se trouvent dans le livret central du coffret. Allez, tous en cœur, et avec l’accent : “Kabhi Khushi Kabhie Gham“ (titre original)…



Ludovic Ligot
( Mis en ligne le 17/01/2005 )
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