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Coffret Oliver Hardy, 10 courts-métrages muets
avec Divers, Oliver Hardy, Larry Semon, Frank Alexander
MK2 2005 / 38 € - 248.9 ffr.
Durée film 210 mn. |
Sortie Cinéma : 1916 à 1927, Etats-Unis
Version : DVD 9 / Zones 2
Format image : 4/3 format respecté 1.33 ;,Noir et blanc
Format audio : français ou anglais, mono
Sous-titres : anglais pour l’introduction
Double DVD
DVD 1
Introduction de Serge Bromberg
One too many (1916)
The Sawmill (1921)
The Show (1922)
Isn't life terrible ? (1925)
Should sailors marry ? (1925)
DVD 2
Introduction Serge Bromberg (suite)
Hop to it ! (1925)
Stick around (1925)
Along came Auntie (1926)
45 minutes from Hollywood (1926)
Crazy to act (1927)
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Laurel sans Hardy, c'est un peu comme Véronique sans Davina, Samson sans Dalila, Black sans Decker, on les imagine mal l'un sans l'autre tellement leur destin et leur carrière nous semble intimement liés. "C'est moi Laurel, c'est toi Hardy, c'est moi le gros, c'est toi le petit" : ce début de chanson si facilement associé au duo comique en est une sorte de preuve en négatif : pour les besoins de la rime, Hardy serait le petit de cette air mnémotechnique. Et bien il n'en est rien, Hardy, prénommé Oliver, c'est le gros et Laurel c'est le petit. Avant d’être ce tout indissociable, ils ont pourtant eu, chacun de leur côté, une riche carrière préalable. Les hasards des tournages les ayant parfois amené à se croiser ou à se succéder.
Dans l'introduction qui accompagne les dix films, Serge Bromberg affirme que sans son duo avec Stanley Laurel, Oliver Hardy serait resté un illustre inconnu. On peut de la même manière se demander si le coffret dont nous parlons aujourd'hui aurait vu le jour. Sans trop s'avancer, on peut également répondre par la négative. Non pas que les films présentés soient sans intérêts, bien au contraire, mais simplement parce que la thématique (Hardy) qui les réunit n'existerait pas. Ce coffret que l'on associera à son pendant version Laurel (qui vient également de voir le jour) ressemble un peu en creux aux faces B de la carrière du duo ou à la genèse de comiques en devenir.
Pourtant loin d’être insignifiante, la carrière soliste d’Hardy affiche pas moins de 275 films au compteur entre 1914 et 1927, date de son association avec Laurel. Mais, à de rares exceptions près, Oliver Hardy, né Norwell Hardy en 1892, ne jouait que les seconds rôles et les faire-valoir enrobés. Il était d’ailleurs conscient de la précarité de sa situation sachant qu’il y aurait toujours un autre « fatty » (gros) de service pour le remplacer.
Norwell Hardy est un enfant turbulent qui aime le chant et le théâtre et qui fuguera même avec une troupe de comédiens. Employé dans un cinéma, il est très vite fasciné par ce nouveau média. Il devient acteur et choisit de changer de nom en prenant le prénom de son père disparu lorsqu'il avait un an. On surnomma alors Hardy « Babe ». La légende veut que ce soit son barbier épaté par le visage poupin qui ait trouvé ce surnom. Il est vrai que dans One Too Many, film de 1916, il ressemble un peu au Bébé cadum, l'ami Oliver. Il est encore dans sa période sans moustache. Alors comme dit le proverbe hollywoodien "Quand la légende est plus belle que la réalité, imprime la légende."
Les dix courts métrages sélectionnés parcourent treize années de la carrière d'Oliver Hardy. Il occupe des seconds rôles qui conviennent à merveille à son style de vie au jour le jour : pas de véritable contrat d'exclusivité avec un studio, il passe de l'un à l'autre au gré des opportunités et des rencontres. Le sémillant Serge Bromberg retrouve son rôle de Monsieur Cinéma qu'il occupe aussi sur de nombreux DVD des Editions Montparnasse (le catalogue de la RKO notamment), véritable érudit il nous fait partager ces connaissances agrémentées d'anecdotes subtiles.
Parmi les films présentés dans ce coffret, on retiendra 45 minutes from Hollywood, dont les effets spéciaux, assez rares à l'époque parce que coûteux sont une réussite. Ils intègrent image par image des scènes de dessin animé drôles et poétiques : un chat animé peut alors se réfugier avec malice sous la serviette de bain d’Hardy. Et oui Roger Rabbit n’a rien inventé. La scène de l’arrivée à Hollywood est digne de 5 semaines en ballon ou plutôt des gravures qui illustraient les romans de Jules Verne. Le film offre une vision assez sombre d’Hollywood, nouvelle Babylone où l’on ne fait plus la distinction entre la réalité et les tournages de cinéma à tel point que le coup du hold-up cinématographique est déjà éculé dans le milieu des gangsters locaux.
Crazy To Act de 1927 présente également un vision satyrique du monde du cinéma où les faux-semblants, l’appât du gain, la gloire à tous prix et l’hypocrisie semblent être le lot de chacun, une forme d’hommage mi-tragique mi-comique du cinéma muet finissant. Une réplique du film en est le symbole : « Je serai réalisateur, j’ai un mégaphone ! ».
Pas forcément grand public ce coffret ravira les cinéphiles, les collectionneurs ou simplement les amateurs qui souhaitent découvrir des films rares et quelques pépites. Lobster films dont Serge Bromberg est le créateur possède près de 20 000 films rares à son catalogue, des films que Lobster restaure avant de les présenter au public lors d’événements thématiques (les excellentes soirées Retour de flamme) ou par le biais de DVD en association avec les Editions MK2.
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A l’occasion de la sortie en coffret DVD de Stan Laurel et Oliver Hardy, MK2 Editions et Lobster vous proposent une soirée de projection des courts métrages de Oliver Hardy accompagnés au piano par Serge Bromberg.
Elle a lieu le mardi 5 avril 2005 à 20h au MK2 Bibliothèque – Tarif : 6,70 euros
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Judicaël Tracoulat
( Mis en ligne le 04/04/2005 )
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