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Atomik Circus, le retour de James Bataille
avec Thierry et Didier Poiraud, Vanessa Paradis, Benoît Poelvoorde, Jean-Pierre Marielle, Jason Flemyng
TF1 Vidéo 2005 /  19.99  € - 130.93 ffr.
Durée film 87 mn.
Classification : Tous publics

Sortie Cinéma, Pays : 2003, France

Version : DVD 5/Zone 2
Format vidéo : 16/9 compatible 4/3
Format image : 2.35
Format audio : Français (Dolby Digital 5.1)

Bonus :
Deux courts métrages des frères Poiraud (18 mn)
Making of : Freak Circus (17 mn)
Interview de Vanessa Paradis (11 mn)
Présentation de la ville et de ses habitants (15 mn)
Taking of : Making of alternatif et déjanté (17 mn)
Les décors du film présentés par Thierry Poiraud
La bande dessinée originale par Didier Poiraud
Bonus caché : Kitty Glute, délire à la sauce Poiraud (2 mn)

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Prenez une ville perdue au milieu de nulle part à forte connotation
« redneck », à mi-chemin entre L’homme qui tombe à pic et Shérif fais-moi peur : bienvenue à Skotlett City, la ville de la tarte à la vache. Mettez-y un magnat local, Bosco (incarné par Jean-Pierre Marielle), détenteur du café, de l’hôtel, de la station-service et de tous les commerces de la ville, ajoutez-y sa fille, Concia (Vanessa Paradis), jolie et pas bête qui pousse la chansonnette pour les ploucs du comté, et James Bataille (Jason Flemyng), un cascadeur qui tombe amoureux d’elle le jour de l’ouverture du festival de la tarte à la vache. Rajoutez enfin un impresario véreux, Allan Chiasse (Benoît Poelvoorde) qui a bien envie de convaincre Concia que le succès va passer dans son lit en même temps que lui, et vous obtenez le quatuor d’Atomik Circus. Saupoudrez d’une poignée d’extraterrestres répugnants prêts à en découdre avec les habitants de Skotlett, un chien qui chante quand on lui appuie sur ses furoncles, un villageois qui a empaillé sa grand-mère et des policiers à moto aussi efficaces que Laurel et Hardy, et complétez d’une bonne dose d’humour et de sang, et vous obtenez Atomik Circus, le film français le plus déjanté, le plus baroque et le plus décomplexé qu’il nous ait été donné de voir depuis longtemps.

En s’appuyant sur un scénario simplifié à l’extrême et en reprenant les codes des films de série B, voire de série Z, les frères Poiraud laissent libre cours à leur folie visuelle et à leurs délires préadolescents jusqu’au-boutistes. En un peu moins d’une heure et demie, Thierry et Didier Poiraud enchaînent les scènes de burlesque déjanté, de comédie musicale et d’horreur parodique, sans laisser une seconde le temps au spectateur de se demander quel genre de film il est en train de regarder.

C’est à la fois la force et la faiblesse du film. Cet absolu mélange de toutes les idées Poiraud, cette volonté de patchworker leur style narratif et d’appréhender un univers fictionnel englobant tous les genres, cet esprit déglingué qui parsème le film et le récit dans une folie décousue et finalement communicative, voilà ce qu’est Atomik Circus. Un vrai cirque visuel et sonore, un ovni assumé.

Pour le meilleur et pour le pire.

Le pire, c’est le risque de perdre le spectateur en route, parce qu’il était bien installé dans les séquences de pure comédie loufoque fourmillant de répliques cultes et d’acteurs hilarants, mais qui décroche quand les extraterrestres déciment tous les habitants en cinq minutes, à grands renforts d’hémoglobine et de guitares saturées, et reste distant quand l’on part dans l’espace et que l’on débarque sur une autre planète.

Le meilleur, c’est l’atmosphère unique de cette ville plus vraie que nature, aux décors et aux villageois authentiques, un véritable univers visuel attirant et efficace. Ce sont les répliques jubilatoires de Marielle ou de Poelvoorde qui semblent prendre leur pied à interpréter ces personnages complètement délirants. Ce sont les situations cocasses et insolites qui parsèment le quotidien des habitants de Skotlett et leurs lubies. C’est enfin une maîtrise visuelle pour faire passer toute cette ambiance décalée, un sens du cadre et de la photo qui hisse Atomik Circus au rang des meilleurs références françaises en matière d’image.

Tout cela doit inciter à voir ce film unique, et même s’il ne fait pas l’unanimité ni ne convainc totalement, laisse quelques bons délires en tête et surtout une impression de fraîcheur salvatrice à ne pas laisser filer. Et à faire partager.


Matthieu Charter
( Mis en ligne le 20/09/2005 )
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