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Inanités au pays des Cambodgiens
avec Matt Dillon, Matt Dillon, James Caan, Gérard Depardieu, Stellan  Skarsgard
Metropolitan Film & Vidéo 2008 /  19.99  € - 130.93 ffr.
Durée film 118 mn.
Classification : Tous publics

Sortie cinéma, Pays : 2002, USA

Version : 1 DVD 9/Zone 2
Format vidéo : 16/9 compatible 4/3
Format image : 1.85 (couleurs)
Format audio : Français, Anglais (Dolby digital 5.1)
Sous-titres : Français

Bonus :
- Galerie photos
- Bandes annonces
- Lien Internet

L'auteur du compte rendu : Essayiste, romancier, Jean-Laurent Glémin est titulaire d’un troisième cycle en littérature française. Ayant travaillé notamment sur les sulfureux Maurice Sachs et Henry de Montherlant, il se consacre aujourd’hui à l’écriture de carnets et de romans. Il n’a pas publié entre autres Fou d’Hélène, L’Imprésent, Fleur rouge, Chair Obscure, Continuer le silence.

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Matt Dillon (né en 1964), connu pour être le beau gosse d’Hollywood, mais un peu en marge quand même, réalise en 2002 son premier (et espérons-le, dernier) film. Depuis, il a dû comprendre qu’il était nettement plus convaincant devant une caméra à jouer les scénarios des autres que derrière, son film étant un ratage des plus complets.

Jimmy Cremming (Matt Dillon) doit quitter précipitamment les États-Unis afin de retrouver Marvin, son patron, (James Caan) qui est recherché par le F.B.I. pour escroquerie. En effet, il proposait aux plus démunis de fausses assurances afin de s’enrichir sur leurs cotisations. Pas bien tout ça. Parallèlement, il travaille à Bangkok auprès des autorités locales pour financer frauduleusement un Casino qui devrait lui rapporter gros. Sauf que sa tête est mise à prix et que certains de ses collègues sans scrupule veulent le zigouiller. Cremming débarque là-bas afin de le protéger et de le convaincre d’arrêter ses trafics. Durant son périple, il rencontre le tenancier d’un bar (Depardieu, dans l’un de ses plus mauvais rôles) ainsi qu’une belle jeune femme (Natascha McElhone) dont il va s’éprendre. Et dire que Matt Dillon, également scénariste de cette mascarade, a dû s’attabler à sa planche de travail pour écrire une telle histoire, c’est presque incroyable tant on se croirait dans un mauvais McGyver !

Le décor une fois planté, avec quelques plans d’ensemble pour nous montrer un peu l’exotisme cambodgien avec ces conducteurs de pousse-pousse sympas et ces mafieux méchants, Dillon nous plonge dans un thriller où gros bras et argent sale composent une action ponctuée de scènes de violence, de poursuites, de bagarres de rues ou encore de tortures, sans oublier quelques exécutions. L’histoire d’amour passe très vite aux oubliettes car Cremming est bizarrement très proche de Marvin, son patron qui n’est d’autre que son père ! Et oui, celui-ci lui avait caché qu’il fut un temps où il fricotait avec sa mère, mais ça Cremming l’avait déjà deviné.

Quand à Depardieu, Matt Dillon a dû l’apprécier dans Uranus de Claude Berri et lui a donc proposé le même type de rôle, celui du gérant brutal d’une auberge, gauche et levant le coude en permanence. Mais ici, ses simagrées ne passent pas, et notre Gégé national se caricature de manière presque inquiétante. Dillon semble oublier qu’aussi génial soit un acteur, il faut tout de même lui donner les moyens de travailler et de composer un rôle à sa mesure. Et là, Depardieu échoue. Dur, dur.

City of ghosts est un film hybride. À la fois enquête policière, documentaire exotique, film d’action, romance tragique, il ne mène nulle part tant la tension qui se voudrait le nœud de l’intrigue tombe à plat. Le suspens est étouffé par un scénario consensuel où l’on ne peut ni s’attacher aux personnages dénués de fond, ni craindre pour leur vie, jugée inutile. Quand à l’action, quelques coups de poings, de la poussière et la petite ecchymose sous l’œil de Matt Dillon ne suffisent pas à alerter le spectateur qui peine à rester éveillé. Un film mou et bâclé à ranger parmi la grande collection des série Z.


Jean-Laurent Glémin
( Mis en ligne le 03/07/2008 )
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