L'actualité du livre Mercredi 24 avril 2024
  
 
     
Films  ->  

Pour vous abonner au Bulletin de Parutions.com inscrivez votre E-mail
Rechercher un réalisateur/acteur
A B C D E F G H I
J K L M N O P Q R
S T U V W X Y Z
Films  ->  Action / Aventure  
007 n'a qu'à bien se tenir !
avec Nick Nostro, Giovanni Cianfriglia, Gérard Tichy, Loredana Nusciak
Artus Films 2014 /  16.70  € - 109.39 ffr.
Durée film 90 mn.
Classification : Tous publics

Sortie Cinéma, Pays : Italie, Espagne, 1966
Sortie DVD : Juillet 2014

Version : 1 DVD-9, Zone 2
Format vidéo : PAL, format 2.35
Format image : Couleurs, 16/9 compatible 4/3
Format audio : Français, Italien 2.0
Sous-titres : Français


Bonus :
- Les Super héros italiens, par Curd Ridel
- Diaporama de photos
- Bandes annonces

Imprimer


On ne se demandera pas longtemps quoi penser d'un 007 italien en collant intégral rouge, masque noir, porteur d'une ceinture de champion de catch et nommé Superargo. Aucun doute possible, on est en présence d'un héros typique de fumetti (BD italienne) des années 60, nageant en plein second degré...

Superargo est un catcheur de haut-vol doté de pouvoirs, et notamment d'une force physique hors du commun, qui, après avoir malencontreusement tué un ami lors d'une rencontre sportive, décide de racheter sa conscience en se mettant au service de son pays (devinez lequel !) et en particulier du colonel Kinski. Celui-ci l'équipe de plusieurs gadgets, dont une combinaison anti-balles, un détecteur d'uranium, un micro-émetteur et une voiture blindée. Superargo devient ainsi membre des services secrets chargés de régler son compte à un pirate, voleur d'uranium, de mercure et autres substances potentiellement dangereuses destinées à être transmutées en or pour provoquer une vague d'inflation mondiale et régner sur le monde : Diabolikus le bien nommé, le messie de la science ainsi que l'appelle son égérie et faire-valoir, l'inévitable Diabolikus-girl aux seins en obus.

S'ensuivront moult combats, des épreuves variées et diverses trahisons qui conduiront nos protagonistes vers une fin dont on laissera la primeur (certes, pas de toute fraîcheur, le film date de 1966) au futur spectateur de ce film qu'Artus a la bonne idée de ressortir. Voilà encore un film inspiré d'une bande dessinée (le générique, plaisant, annonce tout de suite la couleur) et faisant partie de la collection ''Cinéfumetti'' de l'éditeur. Ici, le point de vue est parfaitement assumé : couleurs criardes, personnages non réalistes, scénario rocambolesque, etc. On regrettera juste quelques scènes très sombres où le manque de contraste dans l'image gêne un peu la vision. Mais on sera magnanime avec Artus, dont le mérite ne se dément pas, et qui prend le risque de ressortir ce film peu connu en dehors des cercles de passionnés et vieux de 50 ans !

Le réalisateur de Superargo contre Diabolikus, le Calabrais Nick Nostro, Nicola de son vrai prénom, est qualifié par Ferruccio Castronuovo, dans un bonus, d'honnête artisan. Et en effet, le film est propre du point de vue de la réalisation et extrêmement classique. On notera d'ailleurs la grande beauté de certains éclairages... Nostro s'est éteint cet été à l'âge de 83 ans après une carrière cinématographique bis bien remplie (en tant que scénariste et réalisateur).

L'acteur principal, Giovanni Cianfriglia, dont on nous dit qu'il était une sorte de paysan à fort accent, se fait appeler Ken Wood dans le générique. Il ne faut pas se formaliser de cette tendance à changer son nom, fût-ce de façon assez ridicule. Il aura joué dans un très grand nombre de productions de série B, culminant avec des films de Terrence Hill et Bud Spencer. C'est dire... Gérard Tichy, un Allemand devenu acteur en Espagne après s'être enfui du camp du Sud-Ouest français où il avait été enfermé au sortir de la Seconde Guerre mondiale, joue le méchant Diabolikus. Il est la célébrité du film en raison de ses rôles dans des films de Mario Bava, d'Henri Colpi et même de Claude Chabrol...

Il serait aisé de qualifier ce film de sous-James Bond. A vrai dire, si l'on prend en considération le fait que le budget de Superargo devait être bien moindre que celui des 007 contemporains, il n'est pas évident que la différence soit si énorme. Et si l'on ajoute pour sa défense le côté charmant car artisanal de ce film, la comparaison peut largement être soutenue.

L'un des bonus est un interview de F. Castronuovo qui fut assistant réalisateur lors du tournage. L'autre une causerie de Curd Ridel, dessinateur, qui nous narre son amour du film remontant à son enfance. Mais guérit-on jamais de son enfance ?...


Alexandre Pavin
( Mis en ligne le 22/12/2014 )
Imprimer
 
SOMMAIRE  /  ARCHIVES  /  PLAN DU SITE  /  NOUS ÉCRIRE  

 
  Droits de reproduction et de diffusion réservés © Parutions 2024
Site réalisé en 2001 par Afiny
 
livre dvd