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Films  ->  Action / Aventure  
King Kong
avec Ernest B. Schoedsack, Fay Wray, Robert Armstrong, Bruce Cabot
Editions Montparnasse 2005 /  25  € - 163.75 ffr.
Durée film 95 mn.
Classification : Tous publics

Sortie Cinéma : 1933, Etats-Unis
Titre original : King Kong

Version : DVD 9 / Zone 2
Format vidéo : PAL
Format image : 4/3
Format audio : Dolby digital
Sous-titres : Français

Double DVD Collector
DVD 1
- King Kong (VO, et Vostf) 95 min
- Le fils de Kong (VO, et Vostf) 70 min

DVD 2
- King Kong (VF) 85 min (version plus courte que VO)
- Kong et moi, entretien avec Joe Dante (21 min VOstf)
- Le film qui a changé ma vie, entreien avec Ray Harryhausen
- Une fable cinématographique par Suzanne Liandrat-Guigues (21 min VF)
- Avant / Après la restauration, (5 min)
- Bande Annonce originale

Livret de 20 pages : illustrations et dessins

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He's back ! Il est même doublement "back". Et il n’est visiblement toujours pas content. Si vous n'avez pas passé les dernières semaines dans un village esquimau, il y a de fortes chances que vous ayez entendu parler du retour de King Kong. Oui c'est de lui dont il s'agit. Le tout, grâce aux efforts surdimensionnés de Peter Jackson (Le seigneur des Anneaux, cela vous dit quelque chose ?) dont la propre version du film mythique sort dans quelques jours. Ce retour est donc double, disais-je : puisqu'il est précédé par un retour d'une autre saveur, celle du trésor originel que l'on découvre au fond d'un coffre. Parce qu'avant le remake de 2005, il y a eu le chef-d'œuvre de 1933. Véritable monument cinématographique auquel les Editions Montparnasse rendent un hommage à la hauteur avec un magnifique coffret. Ces dernières ne faisant vraiment pas les choses à moitié ont vu grand. Victimes du syndrome Jackson ? La sortie du coffret est accompagnée par le lancement d'un mini-site Internet qui, outre de nombreuses informations, propose une version téléchargeable du film à la vente ou en location (www.king-kong.fr), ce qui est suffisamment rare pour être signalé.

Premier film parlant bénéficiant d'effets spéciaux de l'histoire du cinéma, King Kong est avant tout une tragédie. L'histoire d'un amour impossible entre la Belle et la Bête. Une bête qui se met en danger et provoquera immanquablement sa perte pour protéger sa belle.
Malgré des décors carton-pâte et des animations très saccadées, la magie opère. Le charme désuet n'y est pas étranger mais il y a quelque chose en plus : une beauté épique.
Plus qu'un film il s'agit d'un mythe du cinéma. La belle Anne, captive mais aussi bien protégée dans l’immense paume de la bête, Kong au sommet de l'Empire State Building attaqué par des bi-plans qui tournoient autour de lui comme un essaim de guêpes : autant de scènes qui font partie du patrimoine du cinéma.

Quelques précisions pour ceux qui ne connaîtraient pas l’histoire, parce que derrière ces deux images il y a une vraie histoire. Anne Darrow (la belle Fay Wray) est une actrice sans travail obligée de voler pour se nourrir. Par chance, elle rencontre le réalisateur Carl Denham (Robert Armstrong) qui cherche la vedette féminine de son prochain film. Film qu’il doit tourner sur une île mystérieuse, Skull Island qu’il rejoint en cargo avec toute son équipe. Véritable île hors du temps, Skull Island abrite de nombreuses créatures dont Kong, gorille géant vénéré par les indigènes de l’Ile. S’ensuivent un enlèvement, des combats titanesques, une capture, une évasion le tout sans aucun temps mort. Film d’une rare violence pour l’époque avec quelques soupçons d’érotisme (n’oublions pas que nous sommes en 1933) il réussit encore à nous faire peur soixante-dix ans plus tard et ce malgré des trucages des plus obsolètes. C’est peut-être ça la vraie magie : les trucages, on les oublie pour être complètement pris par l’histoire.
Au début des années 30, Merian C. Cooper, le réalisateur, veut partir en Afrique pour réaliser un film sur les gorilles. Mais, en pleine période de dépression, les budgets sont rares. Finalement, il se décide à tourner en studio, avec un budget malgré tout très conséquent, un film dont le héros est un gorille géant. Il résume ainsi son ambition : « Je voulais que l’on dise « Vous allez voir l’aventure la plus fantastique, la plus extraordinaire qu’on ait jamais vue sur grand écran. » ». Gagné !
Côté français, la sortie du film fin 1933 s’accompagne, le moins que l’on puisse dire, de critiques très loin d’êtres enthousiastes. Le film finira par faire l’unanimité dans les années 1960, grâce à des cinéphiles convaincus.

Parlons un peu bonus maintenant : les Editions Montparnasse n'auraient pas pu faire plus peterjaksonnien pour ce film qui a donné envie au réalisateur néo-zélandais de faire du cinéma. Il y a pléthore et la conclusion qui s'impose c'est que trop de bien ne nuit pas forcément : alors, au menu de ce coffret double DVD messieurs-dames : tout simplement la suite Le fils de Kong, la version française qui est une version amputée de dix minutes par rapport à l'originale, une long entretien avec Joe Dante (réalisateur de Gremlins…), un autre avec Ray Harryhausen, star des effets spéciaux, j'en passe et des meilleurs autant dire plus de trois heures de suppléments ! Difficile de faire plus. Sans oublier, un très beau livret bourré d'illustrations et de dessins. Pour une fois qu'un collector porte vraiment bien son nom, c'est à souligner.

Avant de vous précipiter pour voir une copie, pas forcément pâle d'ailleurs, il est obligatoire de se fondre à nouveau dans l'éclat de l'original.


Judicaël Tracoulat
( Mis en ligne le 12/12/2005 )
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