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Les amants de Salo
avec Marco Tullio Giordana, Monica Bellucci, Luca Zingaretti, Alessio Boni
TF1 Vidéo 2009 /  19.99   € - 130.93 ffr.
Durée film 148 mn.
Classification : Tous publics

Sortie cinéma, Pays : 2008, Italie
Titre original : Sanguepazzo

Version : 1 DVD 9/Zone 2
Format vidéo : 16/9 compatible 4/3, PAL
Format image : 1.85 (couleurs)
Format audio : Italien, Français (Dolby Digital 5.1)
Sous-titres : Français

Bonus :
- Making of
- Bandes annonces
- Galerie de projets d'affiches
- Bio-filmographies

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Printemps 1945, le temps des règlements de compte. Les partisans, dans un défoulement anarchique, exécutent sauvagement Oswaldo Valenti et Luisa Ferida, deux acteurs phares des années trente et quarante en Italie. Pourquoi ? Parce que monter sur les planches au temps du fascisme appelait pareille épuration ? Pas seulement : les deux comédiens sont allés bien plus loin dans leurs acoquinements avec le régime. Histoire de deux amants de Salo.

Car en effet, en 1943, Valenti et Ferida ont affirmé le choix du fascisme mussolinien, suivant le Duce et sa clique dans cette république fondée dans la ville lombarde, sur les bords du lac de Garde. Valenti y aurait revêtu l'uniforme fasciste, en se compromettant avec des milices plus ou moins autorisées, en tous les cas zélées dans leurs expéditions punitives.

Construit de flash-backs, le film de Mario Tullio Giordana recoud l'histoire de ce couple et offre un panorama crédible et plutôt saisissant de l'Italie fasciste. Un regard intéressant sur ce «cinéma des téléphones blancs», sorte de vaudeville italien, un cinéma léger prompt à divertir en la choquant gentiment la bourgeoisie facilement fascisée. Valenti et Ferida incarnaient toujours des âmes libérées et libertines, mauvaises en somme, composant peu tant leurs rôles, souvent, leur ressemblaient : succès, argent, drogue et dérive au temps des chemises noires...

Dans une reconstitution somptueuse, Une histoire italienne va et vient dans l'épopée de ces Bonnie and Clyde du cinéma fasciste, alternant entre l'ascension vers la gloire et la chute, à l'image d'un pays qui, de naïvement et fièrement mussolinien, finit à partir de 43 en Golgotha fasciste.

On regrette alors simplement que l'importance des moyens, l'intérêt du sujet et les prestations des acteurs (Monica Bellucci est convaincante comme rarement !) soient sacrifiés par une mise en scène parfois trop appuyée, prisonnière de son CQFD historico-politique et des pièges du mélodrame (un triangle amoureux se met en place entre les deux acteurs et Taylor, interprété par Alessio Boni, excellent dans Nos meilleures années, du même réalisateur). Le film est par ailleurs trop long et provoque malgré lui un ennui qu'on aurait aimé esquiver.


Bruno Portesi
( Mis en ligne le 01/05/2009 )
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