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Films -> Drame |
Ballet d'acteurs avec Laurent Bouhnik, Michel Serrault, Agnès Jaoui France Télévision éditions 2003 / 25.00 € - 163.75 ffr. Durée film 120 mn. Classification : Tous publics | Zone 2
Format image :
Cinémascope - 1.85:1
Full Screen (Standard) - 1.33:1
Bonus :
Le Making Of
La scènes inédite (fin alternative)
L'interview des comédiens
L'interview du scénariste Gilles Taurand
Format plein écran et cinémascope
ASIN : B0000896H5
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Louis (Michel Serrault) est un vieillard solitaire et rêveur ; Olivia (Bérénice Béjo) une jeune femme passablement allumée et très amoureuse. Lorsque le hasard réunit pour une nuit ces deux êtres passionnés que tout oppose apparemment, cest pour donner lieu à un étrange jeu de confidences. Aux déboires amoureux dOlivia font écho les lointains souvenirs du vieil homme, dont la mère est partie avec un bel italien, professeur de tennis de son état, alors quil nétait encore quun adolescent. Sa rencontre avec la veuve Collins-Brown (Agnès Jaoui) à cette époque fut alors cruciale : cette dernière, contrairement au microcosme de la riche pension de famille où Louis séjourne, prend la défense de sa mère infidèle et lui confie la passion fulgurante quelle a eu vingt ans auparavant pour Anton (Nikolaj Coster Waldau), un jeune officier polonais, ainsi que son bref et intense combat de 24 heures pour le sauver de lenfer du jeu, sous le regard désapprobateur de sa belle-sur Betty (Frances Barber). La veuve dépeint à ladolescent, sans fausse pudeur, légarement dans lequel elle se trouvait alors et lopprobre qui en résulta
Très librement inspiré de luvre de Stefan Zweig, ce film au début laborieux, notamment en raison dune fixité et dune lenteur des plans parfois à la limite du supportable, ne prend véritablement son essor quà mi-parcours. Le réalisateur parvient alors seulement à retranscrire le feu de la passion qui anime ses personnages, passion quil singéniait vainement à mettre en scène pendant la première demi-heure, et dont le paroxysme est dautant plus intense que la violence des sentiments éprouvés est souvent étouffée, ne laissant paraître que de rares et sublimes éclats du cur. Portée par une sensualité largement soutenue par le toucher et la vue, et magnifiquement mise en lumière, lambiance feutrée et sélecte de la pension de famille se révèle ainsi être la caisse de résonance de tous ces tourments intérieurs.
Agnès Jaoui campe magistralement ici un personnage, non pas à contre-emploi, mais plutôt inattendu, et le casting fourmille dagréables surprises tels que le choix de Frances Barber dans le rôle de Betty, ou encore la courte apparition de Pascal Greggory. Sans oublier léblouissante prestation de Nikolaj Coster Waldau dans le rôle de lincorrigible joueur dévoré par sa passion, et tout entier assujetti à cette étrange addiction, jusquà en mourir. Notons aussi laudacieuse combinaison de trois époques, qui donne lieu à une stratification du temps pour le moins étonnante et permet, à laide de multiples flash-back, de reproduire le jeu élaboré par Zweig, et même de le surpasser en y ajoutant une troisième époque, contemporaine cette fois.
Les acteurs et les scénaristes ont de plus accepté de se plier au difficile exercice de lentretien dans les bonus : Gilles Taurand et Laurent Bouhnik reviennent sur la construction du film et le choix délibéré de prendre des libertés vis-à-vis de luvre originale, soulignant ainsi les multiples écueils de lart délicat de ladaptation ; Agnès Jaoui et Michel Serrault sexpliquent sur la façon daborder les personnages quils incarnent et, anecdote amusante, on apprend que Christine Scott-Thomas était initialement prévue pour le rôle de Marie Collins-Brown !
Océane Brunet ( Mis en ligne le 06/10/2003 ) Imprimer | |
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