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Invalide
avec Fred Zinnemann, Marlon Brando, Teresa Wright
Films sans frontières 2012 /  11.28  € - 73.88 ffr.
Durée film 88 mn.
Classification : Tous publics

Sortie Cinéma, Pays : États-Unis, 1950
Sortie DVD : Juillet 2012
Titre original : The Men

Version : 1 DVD-9, zone 2
Format vidéo : PAL, Format 1.33
Format image : N&B, 4/3
Format audio : Anglais 2.0 mono
Sous-titres : Français


Bonus : Aucun

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Fred Zinemann est né à Vienne en en 1907 et mort en 1997. La vision des Rapaces d'Erich von Stroheim et de La Grande parade de King Vidor le décide à devenir metteur en scène. Il quitte l'Autriche et suit à Paris les cours de l'École Technique de Photographie et de Cinématographie. Il devient assistant opérateur à Paris et à Berlin, et en 1929 il part pour Hollywood. Il a effectué différents métiers comme figurant, assistant opérateur, assistant monteur. Fred Zinnemann voyage avec Robert Flaherty en URSS et revient à Hollywood en 1931 ; il devient alors script clerk. C'est Paul Strand qui le charge de réaliser Les Révoltés d'Alvarado. En 1937, il est engagé par la M.G.M et est amené à diriger plusieurs films de court-métrage. L'un de ses courts-métrages, That mothers might live (1938) lui vaut un Oscar et en 1942 Fred Zinnemann passe ensuite au long-métrage.

On lui doit La Septième croix (1944) et surtout Le Train sifflera trois fois (1952) avec Gary Cooper et Tant qu'il y aura des hommes (1953). Le film C'étaient des hommes est réalisé en 1950 et appartient à la carrière intermédiaire du cinéaste. Il met en scène des paraplégiques et se concentre sur l'histoire d'un homme. Blessé durant la guerre et resté paralysé, Ken Wilczek (Marlo Brando) est soigné dans un hôpital spécialisé. Il n'accepte pas son état et refuse de voir Ellen, sa fiancée. Lorsqu'elle réussit à le rencontrer, Ken refuse sa «pitié». Pourtant, après sa visite, il se livre à une rééducation intensive et accepte de se marier. Mais juste après son mariage, sa femme n'accepte pas son sort...

Le sujet du film est audacieux et délicat, traitant du sort de soldats paraplégiques. En 1950, une telle histoire n'était pas facile à mettre en scène. Il fallait donc œuvrer avec une certaine subtilité pour éviter le piège menaçant tout metteur en scène face à tel récit. Car il ne suffit pas de prendre un sujet épineux pour forcer l'admiration ou le cœur du spectateur, il faut encore que le traitement soit à la hauteur.

Fred Zinemann s'en sort relativement bien. Le film est fort bien interprété par le beau Marlo Brando, et solidement réalisé. Cependant, le défaut de C'étaient des hommes est de miser trop sur l'aspect mélodramatique d'une histoire déjà fort dramatique en soi. Avec une musique insistante et grandiloquente, il ne parvient pas à traiter son sujet avec suffisamment de recul et, souvent, il verse dans le pathos pour nous intéresser à ces hommes tragiquement fauchés par la guerre. A-t-on besoin d'une telle emphase pour nous aider à avoir de l'empathie pour ces soldats ?...

Fred Zinemann joue à l’évidence de ressorts dramatiques aujourd'hui un peu éculés au niveau de la narration, comme quand il montre, dans une scène, que la femme de Ken, Ellen, refuse de rester après son mariage avec l'homme qu'elle aime sous prétexte qu'elle n'accepte plus que son mari soit paraplégique. Une situation intéressante mais qui est presque aussitôt balayée par le retour d'Ellen qui décide cette fois-ci de rester pour de bon en réalisant sa grossière erreur. C'est alors Ken qui refuse de rester avec elle par ressentiment avant de revenir lui aussi à la maison. Et le film se finit dans un happy-end convenu.

C'est la première partie du film qui est la plus captivante, décrivant le destin fait à ces invalides qui auront bien du mal à réintégrer une vie de famille ou une vie de couple. Réaliste et sensible, cette première partie est attachante sans montrer les horreurs de la guerre ou du moins sans les évoquer directement. La seconde partie reste plus conventionnelle, décrivant les péripéties de Ken, comme si ses efforts devaient être réconfortés. En ce domaine, rien n’est moins sûr...


Yannick Rolandeau
( Mis en ligne le 05/10/2012 )
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