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Breaking the Waves
avec Lars Von Trier, Emily Watson, Stellan Skarsgaard, Katrin Cartlidge, Jean-Marc Barr
M6 Video 2004 / 24 € - 157.2 ffr.
Durée film 154 mn.
Classification : Tous publics |
Sortie Cinéma : 1996
Titre original : Breaking the Waves
Version : DVD 9 / zone 2
Format vidéo : PAL, couleur
Format image : 2.35 16/9 compatible 4/3
Format audio : Italien Dolby Digital 5.1, versions française et italienne Dolby Surround 2.0
Sous-titres : Danois, Suédois, Norvégien, Finlandais, Italien, Portugais, Hébreu, Grec, Français, Allemand, Roumain, Tchèque, Danois pour sourds et malentendants.
Commentaire audio : de Lars Von Trier et de son monteur Anders Refn, interviewés par Anthony Dod Mantle, directeur de la photographie de Dogville
Bonus :
Scènes coupées avec option commentaire audio
Clip promotionnel réalisé pour le festival de Cannes 1996
Hommage à Katrin Cartlidge
Casting commenté d’Emily Watson
Entretien avec Adrian Rawlins, acteur du film
Extraits du documentaire « Tranceformer – A film about Lars Von Trier » (17 mn)
Bandes annonces de films de Lars Von Trier
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Dans une petite communauté du nord de l’Ecosse, entre l’horizon marin d’où surgissent les plates-formes et un relief montueux, vert et frappé par les pluies, Bess, jeune femme marginale, épouse Jan. Malgré l’austérité ambiante d’une communauté corsetée par son observance religieuse, les deux amants vivent une passion toute shakespearienne. Jusqu’à ce que Jan reparte travailler et revienne en fait trop vite, promis par une blessure à la tête à l’avenir d’un paralytique…
Bluette mutée en drame, comme obéissant à la loi des latitudes dans cet univers sauvage, loin du monde, Breaking the Waves est un chef d’œuvre du cinéma européen et mondial, reconnu comme tel par maintes nominations et prix (Grand Prix du Festival de Cannes en 1996, César du meilleur film étranger en 1997). C’est qu’à une histoire en soi très belle (la bataille pour leur couple de deux amoureux peut-être trop poètes), Lars Von Trier a apporté un savoir faire qui, depuis, a fait ses preuves et tache d’huile, et une actrice alors tout juste révélée, un talent d’interprétation exceptionnel. On se surprendra d’ailleurs à trouver superbes et presque conventionnelles des images qui à l’époque furent un petit scandale, parce que Lars Von Trier filme ses acteurs sans souci d’artifices, des contrastes et flous artistiques, mises en scène savantes et autres précautions techniques, forçant le public à accepter sa pédagogie propre de l’image. Et force est d’admettre qu’il y est parvenu…
Car cette approche, loin d’être un «dogme», semble une passerelle toute tracée pour la libération des acteurs et du récit. Tous en félicitent le metteur en scène, ce qui explique sans doute en partie la force de l’interprétation d’Emily Watson. Bess est peut-être moins attardée que plus simplement ingénue, vierge et coulante dans un milieu fossilisé qui la diagnostique donc comme démente, à l’instar de la Grazia d’Amanuele Crialese (Respiro) ou la Dina de Herbjorg Wassmo/Ole Bornedal. Ondine des Loch, dialoguant avec Dieu et aimant son homme totalement, Bess ne peut donner à sa vie qu’une orientation tragique, acceptant en l’interprétant mal la demande de son mari paralysé : qu’elle trouve un autre amant…
La présente édition en DVD permettra donc une redécouverte bienvenue de ce premier grand film de Lars Von Trier, pionnier contemporain d’une réinvention du cinéma. Un DVD de bonus enrichit l’œuvre : les bandes annonces des principaux films du cinéaste (Les Idiots, Dancer in the Dark - avec, ici, une étrange similitude dans le jeu et la destinée tragique, entre Bess et Selma, brillamment incarnée par Björk -, Dogville, dernier pied de nez en date aux conventions cinématographiques), des entretiens et making of… En étant exigeant, on dira que plus de bonus n’auraient pas nuit à l’ensemble !
Bruno Portesi
( Mis en ligne le 13/12/2004 )
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