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Le Dernier jour avec Rodolphe Marconi, Gaspard Ulliel, Nicole Garcia, Christophe Malavoy, Bruno Todeschini, Mélanie Laurent Aventi Distribution 2005 / 22 € - 144.1 ffr. Durée film 105 mn. Classification : Tous publics | Sortie Cinéma : 2004, France
Version : DVD 5/Zone 2
Format vidéo : Format 16/9 compatible 4/3
Format image : 1.66 (Couleurs)
Format audio : Français Dolby Digital 2.0
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Malgré lavis de son père qui ne le comprend pas, Simon (18 ans) fait des études dart. Alors quil rentre en Bretagne chez ses parents pour les fêtes de Noël, Louise, une jeune inconnue rencontrée dans le train de nuit, saccroche à lui. Elle laccompagne dans sa famille et découvre une atmosphère tendue, les rebuffades permanentes du père, la détestation qui règne entre Simon et sa sur, que seuls viennent éclairer les élans de tendresse de sa mère (parfaite Nicole Garcia), très proche trop proche ?- de son fils. Durant le séjour, un coup de téléphone vient remuer cette famille sur laquelle un secret profondément gardé pèse depuis vingt ans.
Dabord indifférent, le taciturne Simon finit par sapercevoir de lamour de Louise, au fur et à mesure de lintérêt grandissant de celle-ci pour son ami denfance, Matthieu. Mais Louise nest pas celle quil croît
Et que cache les rapports orageux de ses parents, la subite détresse de sa mère, après ce mystérieux coup de téléphone, ses départs précipités, pendant que personne nest à la maison ? Tous les comédiens sont dun naturel étonnant, à commencer par le pudique et sensible Gaspard Ulliel. Cette spontanéité donne lieu à des scènes dune jolie justesse : le défoulement des adolescents, à force de bière et de musique, dans la cabane du copain Matthieu, la soirée de Noël et la crise de jalousie de Simon, les errances sur la plage, le cur lourd de désirs inassouvis devant la beauté indifférente de la mer en hiver
Chronique douloureuse de ladolescence, de cet âge injuste et égoïste où on se cherche. Ce film contemplatif montre un Simon flottant dans ce monde familial puis sentimental dont il semble dabord se désintéresser pour se rendre compte ensuite quil nen a pas les clés, et que son indifférence cachait un trouble beaucoup trop profond pour être regardé en face, jusquà ce que la vie se manifeste et le mette devant le fait accompli.
Rodolphe Marconi jeune cinéaste et scénariste a déjà réalisé deux films, Ceci est mon corps (2001), et Défense daimer (2002), qui se caractérisaient déjà par des sujets intimes, où les personnages devaient affronter leurs propres sentiments dans des atmosphères tendues et conflictuelles. On le reconnaît également à sa façon de filmer très particulière, contemplative, qui alterne les plans secs où lespace est enfermé avec des séquences plus oniriques où surgissent des thèmes musicaux pops inattendus. Cette particularité mise à part, on pense à Chéreau bien sûr, dabord pour cette mise en scène qui serre les corps des personnages au plus près, et uniquement les personnages. Ensuite par cette façon de coller à lintimité des êtres sans jamais verser dans la psychologie. La configuration de la famille de Simon sy prête pourtant : ce quatuor conflictuel formé autour de lanimosité entre le fils et la fille, chacun trouvant un allié et un ami dans le parent du sexe opposé, a tout de la famille dipienne. Pourtant ce nest pas ce qui intéresse Marconi, bien au contraire, mais bien la liberté des personnalités, les choix et les sentiments maladroits à partir desquels chacun agit où se dépêtre. Sa mise en scène est tour à tour hachée et froide, puis rêveuse et sucrée comme la jeunesse de ses héros. Dommage que la fin abrupte et un peu gratuite vienne amoindrir la sincérité de lensemble.
Jean-Baptiste Perret ( Mis en ligne le 11/07/2005 ) Imprimer
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