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Last Days avec Gus Van Sant, Michael Pitt, Lukas Haas, Asia Argento MK2 2005 / 19.97 € - 130.8 ffr. Durée film 97 mn. Classification : Tous publics | Sortie Cinéma, Pays : 2005, Etats-Unis
Titre original : Last Days
Version : DVD 9/Zone 2
Format vidéo : 4/3
Format image : 1.33 (couleurs)
Format audio : Anglais (Stéréo 3.1), Français (Stéréo)
Sous-titres : Français
Bonus :
Making of du film (21 mn)
Happy Song le clip avec Michael Pitt (5 mn)
La collection Gus Van Sant (6 mn)
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Les jeunes de Gus Van Sant sennuient
et nous avec eux
Post-modernes, fils dune prospérité sans âme, à laméricaine, anomiques, individualistes, paradoxalement matérialistes et désincarnés, ils fuient sans destination, sans savoir
Nihilistes, en un mot. Meurtriers (Elephant), fuyards (Gerry) ou suicidaires hallucinés (Last Days).
Kurt Cobain fait en la matière un bon cas décole : poète malaxé par le succès, artiste victime dun star system trop corrosif pour sa sensibilité. Ou, plus simplement, ado pommé ?... GusVan Sant sinspire en tout cas du chanteur pour camper une fois de plus sa vision du « plus bel âge ». Dédié à Cobain, Last Days demeure une très personnelle vision de ses dernières heures
Dans une maison cossue mais abandonnée en pleine forêt, le rockeur aux cheveux dange achève sa chute avec quelques compères. Zombi, exsangue, hagard, pathétique et parfois drôle
Lart et la manière sont identifiables : lenteur des travellings, minimalisme des jeux et des dialogues, saupoudrage dambiances absurdes et décalées, ingrédients pour ce qui sapparente moins à un film quà un happening filmé
Doù lennui qui peut venir se lover dans un malentendu avec le spectateur
Ici, pas de scénario mais un script et la plus grande latitude laissée aux acteurs ; Gus Van Sant ne dirige pas ; il laisse faire sous surveillance. Les comédiens apprécient, qui ajoutent un peu deux à luvre. Grand bien leur fasse
Mais on continue à sennuyer. On acceptait certes de suivre lado blondinet dans sa lenteur, jusquau drame de Columbine, parce que cette lenteur et la répétition mêmes habillaient le drame. Ici, on suit moins le rockeur, parce que « déjà vu », peut-être
Et pourtant, on est devant une uvre. Les acteurs sont impeccables. Michael Pitt est saisissant de mimétisme, apparemment à laise dans les rôles un peu autres, torturés, à la marge. Il convainc. La scène où il gratte sur sa guitare et chante sa douleur est sublime. Celle où il cuisine maladroitement des « macaroni and cheese », franchement drôle, tant le personnage sy montre défait. Mais, mais, mais
On sennuie. Impossible pour un critique de ne pas crier au génie et la presse, à la sortie du film en début dannée, fut dithyrambique. Mais doit-on pour autant oublier le public ?... Lappel juvénile du vide fascine et les palmes cannoises, souvent, obligent. Certes.
Un film à ne regarder quaverti donc, peut-être pour inconditionnels du cinéaste ou de la rock-star, et cinéphiles chevronnés. Ceux-là pourront sextasier devant les intentions du réalisateur et sa belle façon de faire (cadres et images superbes, engouement ambigu pour une jeunesse quil ne faudrait pas prendre pour LA jeunesse, entrefilets visuels sur lhomosexualité
) Mais le mot de la fin reste lennui, et les quelques bonus de cette édition DVD (un court making of et un clip prouvant les talents musicaux de Michael Pitt) ne lamenuiseront hélas pas.
Bruno Portesi ( Mis en ligne le 21/11/2005 ) Imprimer
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