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The Ultimate Twist
avec Roman Polanski, Ben Kingsley, Barney Clark, Jamie Foreman, Harry Eden
Fox Pathé Europa 2006 /  27.99  € - 183.33 ffr.
Durée DVD 200 mn.
Durée film 126 mn.
Classification : Tous publics

Sortie Cinéma, Pays : 2004, Angleterre, France, Italie, République Tchèque.
Sortie DVD : 19 avril 2006

Version : DVD 9, Zone 2
Format vidéo : Pal, 2.35
Format image : Couleurs, Ecran 16/9e compatible 4/3
Format audio : Anglais Dolby Digital 5.1 et DTS, Français Dolby Digital 5.1
Sous-titres : français


DVD Edition Collector

DVD 1
- Le film
- Film annonce et teasers

DVD 2 : Suppléments
- Making-of : le film vu par Roman Polanski
- Le meilleur d’Oliver Twist : documentaire sur les décors, costumes, musiques
- Le point de vue des enfants : making-of réalisé par Ye’ela Rosenfeld
- Les farces d’Oliver Twist : le film vu par le jeune acteur
- Teasers inédits
- Galeries de photos : storyboard, costumes, décors et photos du film et du tournage

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Maintes fois adapté en films, comédie musicale, série TV, dessins animés et tutti quanti, le chef d’œuvre de Dickens attendait son chef d’œuvre au cinéma. Roman Polanski s’est lancé dans cette énième mise en images avec cet objectif en tête. Pari tenu sinon gagné.

Qui dit adaptation esquive d’emblée l’originalité scénaristique, ce dont on ne peut donc blâmer le réalisateur : archiconnue, lue et relue, vue et revue encore, l’histoire de l’orphelin londonien est à ce point ancrée dans la culture et l’imaginaire européens que c’est plein d’images en tête que le spectateur va voir le film. Là, deux possibilités : soit le réalisateur choisit de se démener pour rester dévotement fidèle à l’œuvre ; soit il la détourne en en conservant les codes. Roman Polanski n’est pas Baz Lurhmann : Oliver Twist n’est donc pas Roméo + Juliette… Conte universel, film pour enfants – que Polanski, en manque de projet après Le Pianiste, finit par choisir pour l’offrir à ses propres enfants -, cette ultime adaptation peut donc décevoir l’adulte en quête d’ivresse cinématographique. Mais ce dernier ne pourra enlever à l’œuvre son incontestable beauté visuelle et une mise en scène flamboyante.

Car tout est là, dans le travail minutieux d’une équipe triée sur le volet. Roman Polanski est d’ailleurs resté fidèle aux siens ; nombreux sont ainsi ceux qui avaient déjà travaillé sur Le Pianiste : Ronald Harwood pour le scénario, Allan Starski pour les décors, Pawel Edelman pour la photographie, Anna Sheppard pour les costumes. Une équipe de choc pour un film entièrement tourné en studio, à Prague. Et le rendu est bluffant ! Les ambiances du Londres victorien, assurément à la sauce dickensienne, cité où l’humain pullule, frénétique, encombrée, sale, dangereuse, sont parfaitement rendues, dans des lumières où le gris brumeux le dispute à des touches dorées, d’un cuivré roux, solaire, renvoyant peut-être à l’horizon lumineux que le petit orphelin regarde sur la route de la capitale, et celle de sa propre existence... Un mélange de réalisme et de pointillisme, mais avec une intention narrative relevant du roman victorien ou du conte, merveilleuse (la musique de Rachel Portman est capitale en cela), et joliment caricaturale. Comme sont plastiquement caricaturaux les adultes entourant l’enfant, tous droit sortis, semble-t-il, d’une gravure de Doré, de Daumier, autant de Pickwick ventrus et rougeauds tels que Cecil Aldin les avaient imaginés pour Dickens à l’époque. Et la palme revient au vieillard Fagin, avec un Ben Kingsley voûté, grimé et nasillard, méconnaissable !

On suit donc le sourire aux lèvres et les mirettes hallucinées le parcours archétypal du petit vagabond. D’autant plus volontiers que cette édition Collector double la durée du film par des bonus nombreux et captivants, plusieurs making-of reconstruisant la mise en scène, les intentions du réalisateur (que sa propre enfance esseulée dans le ghetto de Varsovie aide à enrichir le film de subtiles résonances d’une époque à l’autre, de la vie au roman), la création des décors, des costumes, les effets visuels, imperceptibles mais ici dévoilés, etc. Autant de mises en relief du film lui-même, pour en souligner les beautés si besoin était, et un travail herculéen, incontestablement.


Samantha Cluzet
( Mis en ligne le 03/05/2006 )
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