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Ecrire et crier
avec Anahí Berneri, Juan Minujín, Mimi Ardú, Carlos Echevarría
Epicentre Films 2006 /  24.85  € - 162.77 ffr.
Durée film 95 mn.
Classification : - 16 ans

Sortie Cinéma, Pays : 2005, Argentine

Version : DVD 9/Zone 2
Format vidéo : 16/9 compatible 4/3 (couleurs)
Format audio : Français, Espagnol (Dolby Digital 5.1)
Sous-titres : Français

Bonus :
Making of
Deux interviews de Anahi Berneri
Interview de Pablo Perez
Biographies
Bandes-annonces
Galerie photos
Catalogue Epicentre Films

Grand Prix Out Fest – Los Angeles 2005
Teddy Award du Meilleur Film au Festival international du film de Berlin 2005
Prix de la Critique internationale – Mar del Plata 2005


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Pablo est un jeune argentin, poète... mais un poète maudit : séropositif, il cherche des voies de sortie à son mal-être, d'indispensables échappatoires. Buenos Aires, 1996 : la tri-thérapie arrive et réoriente le pathos de ces gays touchés par la maladie. Si Les Nuits fauves fut emblématique du SIDA des années 80, mortel, ostracisant, en un mot, maléfique à maints égards, peut-être Un Año sin amor illustre-t-il ce tournant de 1996 : il ne s'agit plus de mourir par le SIDA mais d'y survivre, avant de vivre avec, tout simplement (appaisement des années 2000 ?...). La lutte est donc ici présente : lutte d'un corps malade, et d'une âme peu assurée de sa sortie de secours thérapeutique.

Autre exutoire : la réappropriation de ce corps par une sexualité à la marge. Pablo se laisse tenter par ses fantasmes sado-masochistes et explore l'univers SM de Buenos Aires. Une façon ampoulée de signifier la survivance du désir dans la maladie même ; une façon aussi de reprendre le contrôle de son corps, en lui infligeant la douleur, en pouvant aussi à tout instant l'interrompre, comme un Stop n' Go salvateur.

Enfin, l'écriture. Poète, Pablo écrit, il tient le journal de cette année à part, mettant, mots à maux, tout ce qui le construit... et le détruit aussi. Double homonyme de l'auteur du roman éponyme, Pablo Perez, il trouve dans le martellement du clavier et la lueur bleuté de l'écran, une interlocution réelle.

Un bleuté que l'on retrouve tout au long de ce film mélancolique, couleur froide qui sert très bien la mise en scène du milieu SM, comme la mise en relief cosmétique du personnage principal. Le parti pris du gros plan accentue l'identification par le spectateur aux corps et à ses errances, d'où, parfois, un trop plein qui rend certaines scènes difficiles, même si, jamais, la réalisatrice ne tombe dans le glauque ni l'insupportable. Bref, un itinéraire pas si a-normal, une simple dérive humaine.

L'acteur porte à merveille les mots de Perez, dans l'intensité des regards, la précision des gestes. On suit ce funambule, on se risque avec lui à ce dangereux équilibre sur le fil d'une vie douce-amère. Manque l'amour, comme le souligne le titre. Pablo reste seul...


Bruno Portesi
( Mis en ligne le 07/02/2007 )
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