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Films -> Policiers / Thrillers |
Blessures de guerre avec Steven Soderbergh, Cate Blanchett, George Clooney, Tobey Maguire Warner Home Video 2007 / 14.99 € - 98.18 ffr. Durée film 106 mn. Classification : Tous publics | Sortie Cinéma, Pays : 2007, Etats-Unis
Version : 1 DVD 9/Zone 2
Format vidéo : 4/3, PAL
Format image : 1.37 (noir et blanc)
Format audio : Anglais, Français (Dolby Digital 5.1)
Sous-titres : Anglais, Français
Bonus : Aucun Imprimer
Ruines de la Deuxième Guerre mondiale et prémisses de la guerre froide : Berlin, scène de l´histoire, ravagée, morte, et renaissante en un présent peu amène. Celui de la conférence de Postdam, quand les vainqueurs du nazisme se partagent, ou du moins remodèlent, le gros gâteau européen. On connaît la suite, coca-colonisation dun côté, à force billets verts plan-marshalliens, « démocraties » populaires de lautre. Entre, le rideau de fer. Au-dessus, le parapluie atomique
Est-ce parce que toute guerre décide qui fut le bon et qui le méchant, dans un manichéisme hypocrite propre à toute géopolitique, que Steven Soderbegh a fait le choix du noir et blanc ? A-t-il choisi plus simplement de sessayer à un nouveau genre, dans une filmographie pléthorique, bariolée, souvent expérimentale (quel grand écart sur grand écran entre les joyeux lurons de Oceans Eleven, la S.F. intello/chic de Solaris ou le film noir ici ressuscité !) ? Ou la mise à distance dans le temps, lespace et lesthétique (noir et blanc, donc, format 4/3, décors studio et montage suranné), lui permet-elle de faire passer un message subtilement critique de notre présent (peu de différence en effet entre Postdam et la géopolitique yankee au Moyen-Orient) ? Tout cela sans doute
Avec un trait dunion, sympathique récurrence : lami Clooney, compagnon darmes de Soderbegh au fil des films (Hors datteinte, Oceans 11, 12, 13, Solaris). Il campe ici un journaliste américain venu couvrir la fameuse conférence internationale, Jake Geismar, chasseur de vérité, toujours armé didéal malgré les blessures de la guerre. Il revient dans un Berlin quil avait connu autrefois, quil ne reconnaît plus. Une femme incarne cette sombre métamorphose, Lena (Cate Blanchett), maîtresse du bon vieux temps, mutée en une sorte de fantôme. Toujours sublime, elle est aujourdhui la compagne du chauffeur de Jake, Tully (Tobey Maguire), soldat voyou versé dans les plans les plus sordides, pour tirer son épingle du jeu, profiter et survivre. Quoique
Le jeune malfrat, retrouvé mort dans le secteur russe berlinois, naura pas duré si longtemps. Cette affaire, mystérieusement étouffée par les autorités occupantes, suscite la curiosité de Jake, qui commence à mener lenquête
Mais au final, que retient-on ? Une impression ambiguë : car si lexercice séduit, renouant avec les films noirs des années quarante, il finit aussi rapidement par lasser. Par trop grande fidélité ou le contraire ? Les deux, semble-t-il. Par moments, la plastique appliquée savère désuète ; par dautres, des éléments plus modernes viennent la déranger, empêchant de se laisser complètement séduire
Certes, Soderbergh et son équipe réussissent mieux ici que De Palma et son affligeant Dahlia noir, sans cependant éviter la terrible question : « A quoi bon ? »
Alors, on se laissera malgré tout porter par un film rappelant par bribes lincontournable Casablanca, et surtout par le jeu des acteurs, Cate Blanchett en tête : femme fatale paradigmatique, torturée, envoûtante, meurtrie, vénéneuse
Bref, magique.
Bruno Portesi ( Mis en ligne le 21/09/2007 ) Imprimer
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