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Pandémonium
avec Ridley Scott, Russell Crowe, Denzel Washington
Universal Pictures Vidéo 2008 / 19.99 € - 130.93 ffr.
Durée film 150 mn.
Classification : Tous publics |
Sortie Cinéma, Pays : États-Unis, 2007
Sortie DVD : 20 mai 2008
Version : DVD 9, Zone 2
Format vidéo : PAL, format 1.85
Format image : Couleurs, 16/9 compatible 4/3
Format audio : Anglais, Français, Dolby Digital 5.1
Sous-titres : Anglais, Français, Néerlandais
Bonus :
- Commentaire audio de Ridley Scott et Steven Zaillian
- Fin alternative
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New-York, Brooklyn, le New Jersey. 1970. Alors que les jeunes yankees fournissent de la chair à canon dans la jungle viet', certains savent tirer leur épingle du jeu. C'est le cas de Frank Lucas (D. Washington), parrain discret de Harlem, qui parvient à utiliser des avions de l'U.S. Air Force pour importer des kilos, sinon des tonnes, de la cocaïne la plus pure. Il vend ce trésor deux fois moins cher que le prix du marché, s'assurant le monopole sur la consommation à Harlem, une fortune immense, et la haine de tous : trafiquants concurrents, mafias de tous acabits, flics véreux et policiers en croisade contre cette économie de la drogue...
Richie Roberts (R. Crowe) est de ceux-là, un flic à l'intégrité insolente dans un milieu policier infestés de ripoux. Si tout ne va pas pour le mieux dans son monde un divorce pénible, le risque de perdre son fils -, c'est un bon flic, un peu brute sur les bords... mais c'est ce qu'il faut pour s'attaquer à la pègre. Une chasse d'abord aveugle s'ouvre entre Frank et Richie.
C'est que Frank a appris son métier à bonne école, chauffeur d'un parrain noir récemment disparu, et observateur des méthodes de la mafia italienne. Il met en place un système efficace et discret, et mène un train de vie de roi mais sans esbroufe, savourant le luxe dans la tranquillité de l'un de ses appartements de Manhattan : le bling-bling pourrait lui être fatal. La famille est mobilisée pour gérer l'affaire, sa mère est aux anges dans la nouvelle maison qu'il lui offre et ne pose pas de questions, et sa femme, ex Miss porto-ricaine, sait se faire belle et, aussi, se taire...
Ridley Scott s'y connaît dans les épopées prenantes et viriles, et livre avec American Gangster un panorama cuisant d'une Amérique en proie à plusieurs guerres : le Vietnam, la drogue, la guerre économique et sociale dont on aurait ici comme un avant-goût déjà bien amer. Car Frank n'est jamais qu'une figure dessinée à gros traits du capitalisme, avec ses quelques élus et ses nombreux déclassés, ses loups anthropophages. Tout le monde se salit les mains ici, dans une sorte de pandémonium urbain, sale, obscur, terreux et métallique : les parrains, ces flics aux allures de mafiosi, réclamant manu militari leur dîme, tout le monde.
Floue au départ, l'intrigue se précise dans ce pas-de-deux joué par les deux personnages principaux : Frank, le parrain tout en maîtrise, hyperviolent, charismatique, et Richie, flic prudent, patient, attendant de réunir les pièces du puzzle avant de partir à la chasse. Les deux acteurs collent parfaitement au scénario, sans qu'on n'ait rien à redire. American Gangster a relancé avec d'autres l'an dernier le polar à l'américaine, toujours noir et brutal : ici aussi, rien à redire.
Peut-être cette version longue, avec 20 minutes de plus, apparaît-elle plus superflue que nécessaire, allongeant un film qui, du coup, perd en substance et titille l'ennui. En bonus, le réalisateur et le scénariste reviennent sur le tournage et le film dans son ensemble.
Bruno Portesi
( Mis en ligne le 30/05/2008 )
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