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Films -> Policiers / Thrillers |
Harry s’adoucit avec James Fargo, Clint Eastwood, Harry Guardino, Bradford Madillman, Tyne Daly Warner Home Video 2008 / 20 € - 131 ffr. Durée film 93 mn. Classification : - 12 ans | Sortie cinéma, Pays : 1976, USA
Titre original : The Enforcer
Version : 1 DVD 9/Zone 2
Format vidéo : 16/9, Pal
Format image : 2.40 (couleurs)
Format audio : Anglais, Français, Italien (Dolby Digital 5.1, Mono)
Sous-titres : Français, Anglais, Néerlandais, Italien
Bonus : :
- Commentaire de James Fargo
- Comment clore une affaire : la violence au cinéma (30 mn)
- Le personnage dHarry Callahan et Clint Eastwood : un lien particulier (6 mn)
- Bandes annonces des films de LInspecteur Harry
L'auteur du compte rendu : Essayiste, romancier, Jean-Laurent Glémin est titulaire dun troisième cycle en littérature française. Ayant travaillé notamment sur les sulfureux Maurice Sachs et Henry de Montherlant, il se consacre aujourdhui à lécriture de carnets et de romans. Il na pas publié entre autres Fou dHélène, LImprésent, Fleur rouge, Chair Obscure, Continuer le silence. Imprimer
Histoire de rester à la page et de sappuyer sur la réalité de lépoque, James Fargo décide de centrer ce nouvel épisode des aventures de Harry Callahan sur un groupe terroriste tels quils existaient durant les années 70. Cinq crapules sanguinaires dérobent une cargaison importante darmement afin de faire sauter la moitié de San Francisco. Surpris par le collègue de Harry lors dun vol, le groupe élimine le policier avant de prendre la fuite et de kidnapper le maire. Harry, malgré un réel problème dadaptation aux méthodes classiques promulguées par ses supérieurs, en fait une affaire personnelle et traque les bandits jusquà la scène finale.
Comme souvent dans les suites, les épisodes successifs perdent en qualité. Avec le troisième opus, on passe dune uvre personnelle à un film de série B servi par un scénario peu inspiré. Bien sûr, lhumour grinçant dEastwood est conservé. Quelques nouveautés viennent sajouter à lenquête, notamment larrivée dune femme flic à laquelle, curieusement, Harry va sattacher. Le film est davantage une série de scènes policières avec son cortège de courses poursuites (Harry, vieillissant, commence à avoir des problèmes de souffle), dinterrogatoires, de tueries et dhumour noir. La relation Harry/Daly aurait pu être explorée de manière plus intéressante mais Fargo décide dy mettre un terme tout en leffleurant, histoire de rester dans les carcans du film pessimiste et noir. Laspect politique est, lui, totalement aseptisé et l'on ignore les véritables motivations sociales de ces terroristes bouchers qui tuent de sang froid quiconque se met sur leur chemin.
Sans être un mauvais film, malgré sa réalisation quelque peu mollassonne, LInspecteur ne renonce jamais marque en quelque sorte les limites du genre en ce milieu de décennie. Cest typiquement un produit visuel où lon suit lenquête sans réelle conviction. Restent quelques mimiques dEastwood, inégalable dans le rôle du flic désabusé et passablement dégoûté par son travail, ainsi que quelques répliques qui font mouche, comme celle-ci, où, dans un dialogue très fin, Harry, quelque peu excédé par les méthodes de ses supérieurs, rend son insigne à son chef :
«- Tenez, [en lui rendant son insigne] ça va vous faire un suppositoire à sept branches !
- Quest ce que vous osez dire ?
- Jai dit collez-vous létoile dans le cul !»
Mais place aux années 80, et un nouveau style que développera Eastwood lui-même, avec Sudden Impact, quatrième volet de la saga.
Jean-Laurent Glémin ( Mis en ligne le 03/07/2008 ) Imprimer
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