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La Dramaturgie selon De Palma
avec Brian De Palma, John Travolta, Nancy Allen, John Lithgow
Carlotta Films 2012 /  16.99  € - 111.28 ffr.
Durée DVD 150 mn.
Durée film 103 mn.
Classification : Tous publics

Sortie Cinéma, Pays : États-Unis, 1981
Sortie DVD : Novembre 2012

Version : 1 DVD-9 et 1 DVD-5, zone 2
Format vidéo : PAL, Format 2.35
Format image : Couleurs, 16/9 compatible 4/3
Format audio : Anglais 2.0 DPL, Français 1.0
Sous-titres : Français


Bonus :

DVD 1 :
- Préface de Samuel Blumenfeld
- «Un cri de vérité» : analyse du film par Jean Douchet
- Bande annonce

DVD 2 :
- «Retour à Philadelphie» : George Litto, producteur de Blow Out, se souvient de la genèse du projet et du tournage à Philadelphie
- «Le noir et blanc en couleurs» : Vilmos Zsigmond revient sur sa collaboration avec Brian De Palma à travers le traitement particulier des couleurs et les trucages employés dans le film
- «Souvenirs d’une poupée de chiffon» : Nancy Allen évoque son travail avec John Travolta sur le tournage de Blow Out
- «Multipistes» : Pino Donaggio, compositeur, revient sur sa carrière de violoniste, puis de chanteur populaire jusqu’à sa collaboration avec Brian De Palma

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Blow Out a été tourné juste après Pulsions. Il y a à la fois continuité (recherche d’un serial killer, résolution d’une énigme, rencontre de deux protagonistes) et rupture (Blow Out est bien plus complexe dans son déroulement et le traitement est moins manichéen). Enfin, De Palma délaisse un temps l’influence d’Hitchcock au profit d’un cinéma bien plus indépendant : Blow Up d’Antonioni et Conversations secrètes de Coppola, qui lui ont inspiré le scénario. Comme le souligne fort justement Samuel Blumenfeld dans son introduction, De Palma a rajouté du son au film d'Antonioni et de l'image à celui de Coppola afin de compiler les deux caractéristiques du voyeurisme.

Jack (John Travolta, excellent) est preneur de son pour des films de série Z. Alors qu’il enregistrait des bruits naturels sur un pont, il assiste à un accident de voiture provoquant la chute du véhicule dans un étang. Il se porte au secours des victimes et parvient à sauver Sally (Nancy Allen) mais pas le gouverneur et futur candidat aux élections présidentiels : McRyan. Bien évidemment, la police tente de faire taire Jack sur le fait que McRyan se trouvait avec une "call girl" (Nancy Allen enchainant deux rôles de prostituée, avec Pulsions un an auparavant !) mais en réécoutant la bande enregistrée de l’accident, le technicien s’aperçoit qu’un coup de feu l’a provoqué. Il décide de mener son enquête avec la jeune Sally qui est en fait bien plus qu’une simple victime...

On retrouve dans ce film assez bien construit les obsessions de De Palma : le mensonge, la manipulation, le fantasme, le mal, la représentation et la réalité. Travolta, en reconstituant minutieusement l'accident, parvient à une vérité tellement évidente que tout le monde s'attache soit à la nier (la police) soit à la détourner (le journaliste), soit à la supprimer (le tueur). Au final, De Palma réalise un film assez réussi puisqu'il s'attache à des personnages banals perdus dans une machination implacable et se refuse à un happy end pourtant espéré par un spectateur inquiet. Rusé, pessimiste et ironique, De Palma raconte l'histoire d'un homme qui cherche un cri pour doubler une femme mourant dans un film d'horreur, cri que son producteur trouvera à la fin du film mais qui lui rappellera une triste réalité. Le personnage va véritablement s'enliser dans une histoire qui le rattrape puisqu'elle lui rappelle un passé douloureux dont il ne pourra au final se départir. Travolta campe un personnage totalement à la dérive malgré ses tentatives de salut. Rôle à contre-emploi pour lui, juste après le succès de La Fièvre du samedi soir et de Grease.

On peut peut-être reprocher à De Palma de pousser quelque peu un scénario pourtant crédible à quelques invraisemblances pour parvenir techniquement à ses fins (Lithgow remplaçant comme si de rien n'était le pneu crevé du gouverneur ou encore la naïveté de Sally se laissant entrainer par le maniaque). C'est ce qui est problématique dans le réalisme, pourtant voulu, de l'histoire. La naïveté de la police face à la mort du gouverneur n'est malheureusement pas recevable !

Reste un Travolta d'une belle sobriété et un film assez prenant pour qui le découvre. Plastiquement, c'est encore impeccable et le réalisateur se fait moins tape-à-l'œil. C'est aussi le meilleur du triptyque Pulsions, Blow out et Body Double, trois films abordant les mêmes thèmes avant que De Palma ne change de registre (Scarface, Les Incorruptibles et Outrages).

Les bonus offrent des entretiens de l'équipe du film dont Nancy Allen qui revient trente ans après sur les conditions du tournage. On regrette sur ces deux heures de ne pas voir De Palma s'exprimer sur ce film à la fois très personnel et influencé par deux réalisateurs célèbres.


Jean-Laurent Glémin
( Mis en ligne le 07/12/2012 )
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