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Valse des pourris
avec Sidney Lumet, Nick Nolte, Timothy Hutton, Armand Assante
Carlotta Films 2013 / 16.99 € - 111.28 ffr.
Durée film 127 mn.
Classification : Tous publics |
Sortie Cinéma, Pays : États-Unis, 1990
Sortie DVD : Juillet 2013
Titre original : Q & A
Version : 1 DVD-9, Zone 2
Format vidéo : PAL, Format 1.77
Format image : Couleurs, 16/9 compatible 4/3
Format audio : Français, Anglais 2.0 DPL
Sous-titres : Français
Bonus :
- Désillusions : Jean-Baptiste Thoret, critique et historien de cinéma, revient sur les personnages clés et leur évolution dans le cinéma de Sidney Lumet, sur sa trilogie new-yorkaise et compare Contre-enquête au roman dEdwin Torres (27 min.)
- Bande annonce
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Basé sur lautobiographie dEdwin Torres (auteur de Carlitos Way et After Hours), Contre-enquête conclut une trilogie débutée avec Serpico (1973) et Le Prince de New York (1981), un ensemble critiquant férocement la corruption du système judiciaire américain. L'histoire est celle de Mike Brennan (Nick Nolte), flic reconnu et admiré par ses collègues et ses supérieurs pour ses méthodes brutales. Une nuit, il tue froidement le gangster Tony Vasquez, soi-disant en légitime défense, thèse défendue par plusieurs témoins. Le jeune substitut du procureur Al Reilly (Timothy Hutton) confronte les différents témoignages et rédige le procès-verbal. Sans doute engagé pour enterrer l'affaire, il se rend vite compte que Mike Brennan est un «pourri» et que tout le système est sclérosé.
Sidney Lumet est un cinéaste fort intéressant et l'auteur de films captivants. Venant de la télévision puis ayant réalisé un premier long métrage resté célèbre, 12 hommes en colère (1957), il s'inscrit aux confins du cinéma classique hollywoodien et de la modernité avec d'autres films remarquables comme Fail safe (1964), Un après-midi de chien (1975), Serpico, Network (1977) ou Le Prince de New York. Fort d'une solide réalisation et d'une excellente direction d'acteurs, il met souvent en scène des personnages débutants, naïfs qui, peu à peu, réalisent que le système auquel ils sont confrontés est vicié, corrompu, malhonnête alors qu'eux-mêmes ne sont pas très clairs dans leur personnalité.
C'est exactement ce qui se passe ici, dans ce film qui mêle les minorités ethniques (noirs, latino-américains) aussi bien à l'intérieur de la police qu'en dehors d'elle. Sidney Lumet réussit à être précis et lucide sans jamais tomber dans les travers de l'esthétisme et de la naïveté comme peut le faire Brian de Palma par exemple. Le jeune substitut du procureur se retrouve confronté à un monde malsain et il n'est lui-même pas hors de tout reproche ; il a échoué devant sa jeune fiancée Nancy Bosch (Jenny Lumet) quand celle-ci lui a présenté son père noir. Nancy a depuis lors refait sa vie avec Roberto Texador (Armand Assante), lui-même impliqué dans laffaire.
Le cinéaste parvient à mettre en scène cette «valse des pourris» avec grand talent même si, au bout d'une heure, il perd parfois son rythme. Néanmoins, on retrouve la patte de Sidney Lumet, qui sait brosser de multiples personnages avec leurs zones dombre dans un monde qui se prétend démocratique mais qui est en fait sans pitié et corrompu...
Yannick Rolandeau
( Mis en ligne le 17/07/2013 )
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