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Fleur fânée
avec Brian De Palma, Scarlett Johansson, Aaron Eckhart, Mia Kirshner, Josh Hartnett
Metropolitan Filmexport 2007 / 19.99 € - 130.93 ffr.
Durée film 116 mn.
Classification : - 12 ans |
Sortie Cinéma, Pays : Etats-Unis, 2006
Sortie DVD : 7 juin 2007
Titre original : The Black Dahlia
Version : 2 DVD 9, Zone 2
Format vidéo : PAL, format 2.35
Format image : Couleurs, 16/9 compatible 4/3
Format audio : Anglais, Français Dolby Digital 5.1 et DTS, Français audiovision 2.0
Sous-titres : Français, Sourds et malentendants
DVD Edition Collector
DVD 1
- Le Film
- Bandes-annonces
- Lien internet
- Le dossier de presse cinéma à imprimer
DVD 2 : Les dessous de l'affaire
- La Vérité sur le Dahlia noir (52 min.)
- La marque de Palma (17 min.)
- Réalité & Fiction (12 min.)
- Case file (20 min.)
- Filmographie de Brian de palma
- Galerie de photos
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Peut-être est-ce parce que l'on en attendait trop que la déception s'avère aussi cuisante... Peut-être parce qu'Ellroy méritait une adaptation cousue sur mesure, fidèle à l'étouffante et ténébreuse atmosphère de l'incontournable polar... Peut-être aussi parce que L.A. Confidential, autre roman d'Ellroy adapté au cinéma, avait tenu ses promesses, haut la main... Peut-être enfin parce qu'on espérait qu'un réalisateur de la trempe de De Palma, malgré l'égarement commis dans son insipide Femme Fatale, aurait su mettre en relief pareille intrigue... Peut-être. Mais la déception est bien là, ce Dahlia noir est une fleur fânée.
Rappelons l'intrigue : dans le Los Angeles d'après-guerre, la police mène une chasse à courre pour débusquer le meurtrier d'une starlette, surnommée «le dahlia noir», Elizabeth Short (Mia Kirshner), superbe brune un rien vénéneuse. Sauvagement assassinée, le visage tranché de part en part au niveau de la bouche, Elizabeth n'était pourtant pas une sainte : dans la jungle hollywoodienne déjà ! -, elle incarnait la banale itinérance d'une fille de rien devenue étoile à la lueur fébrile, moins coutumière des feux de la rampe que du bûcher des vanités (pour reprendre un titre de De Palma) voire des flammes de l'enfer... Deux flics mènent l'enquête : Bucky Bleichert (Josh Hartnett) et Lee Blanchard (Aaron Eckhart). Amis à la vie, adversaires sur un ring (les deux messieurs affectionnent la boxe), ils tissent ensemble un ambigu ménage à trois avec la campagne de Lee, Kay (Scarlett Johanson), une blonde ce qu'il y a de plus hollywoodien. L'enquête est rude et met à mal les deux compères, Lee surtout, en proie à une tension a priori incompréhensible. Quant à Bucky, il avance, hagard, au sein de ce monde pourri, corrompu, où l'argent n'a d'égale que la luxure. Il croise Madeleine (Hilary Swank), fille à papa un tantinet lesbienne, assurément provocatrice et habile au double-jeu. L'affaire peine à avancer... et des têtes tombent, en plus des illusions...
Sauf que la mayonnaise ne prend pas. A trop s'appliquer, mais sans finesse, à plagier un genre, De Palma... et ses acteurs, livrent un film fade et pompier, éludant tout ce qui faisait le sel du roman éponyme, et la maestria du romancier. Un casting juvénile, trop beau, trop propre, et mal dirigé (Eckhart en fait des tonnes, à la limite de la diva ; Hartnett est lisse, transparent ; Johanson fatigue, terne et sans profondeur) ; une intrigue jouant d'ellipses, décousue, confuse (certes, il fut difficile d'élaguer le roman, trop riche, trop complexe et exigeant une respiration que n'autorise pas le 7ème art), une musique amphigourique et des décors trop studios... Bref, le spectateur peine à rentrer dans un univers au final trop superficiel. Quel dommage !
On retient néanmoins le savoir-faire des brunes : Hilary Swank dépasse d'une bonne tête les prestations de ses camarades, et Mia Kirshner est parfaite dans son rôle de lolita grise. Il faut dire qu'elle a la tête de l'emploi, une beauté pouponne aux yeux trop beaux pour être innocents (voir son personnage, Jenny, dans la série The L Word). On retiendra aussi l'excellence des bonus proposés par Metropolitan Filmexport dans cette édition collector, surtout pour le retour salutaire au roman et au fait divers qui le motiva, avec le documentaire d'une petite heure intitulé La Vérité sur le Dahlia noir, passionnant de bout en bout. Certes, le films n'en sort pas grandi, mais le visionnage soulage.
Bruno Portesi
( Mis en ligne le 15/06/2007 )
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