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Films  ->  Fantastique / Science-Fiction  
Robinson et les zombis
avec Francis Lawrence, Will Smith
Warner Home Video 2008 /  19.99  € - 130.93 ffr.
Durée film 96 mn.
Classification : Tous publics

Sortie Cinéma, Pays : États-Unis, 2007
Sortie DVD : 19 juin 2008
Titre original : I Am a Legend

Version : DVD 9, Zone 2
Format vidéo : PAL, format 2.35
Format image : Couleurs, 16/9 compatible 4/3
Format audio : Anglais, Français, Dolby Digital 5.1
Sous-titres : Français, Anglais, Néerlandais


Bonus :
- "La mort en cadeau"
- "Isolement"
- "Sacrifier quelques-uns pour le salut de tous"
- "Abri"
- Bandes-annonces des nouveautés Warner

Existe aussi en Édition collector 2 DVD (24.99 €)

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Tout commence par un plateau télé, de nos jours, où une scientifique (interprétée par Emma Thompson) explique à l'animateur qu'elle a trouvé un remède très efficace contre le cancer... Scène suivante : dans un Manhattan rongé par les mauvaises herbes, toute une végétation endémique, où seuls s'entendent les bruits d'oiseaux, du vent et d'autres animaux, un homme, seul avec son chien, parcourt les avenues désertées de la mégapole, en pleine chasse aux antilopes...

New York dans un futur très proche, trois ans après le plateau télé : une cité fantôme dans un monde à l'humanité dévastée par un virus mutant né du fameux remède. Robert Neville (Will Smith) est le Robinson de ce no-man's-land peuplé seulement de la faune échappée des zoos new-yorkais, antilopes, lions et lionnes sur le macadam rongé par les herbes. Et une autre faune... celle des tribus d'humains devenus monstres et réchappés des carnages anthropophages perpétrés par les premiers contaminés, des zombis tapis dans l'ombre, bipèdes à la peau glauque ne pouvant pas survivre à la lumière du soleil. Mais la nuit venue... Manhattan hurle, et ces êtres proprement enragés sortent griffes et dents. Alors, averti par sa montre de l'approche des derniers rayons du soleil, Robert se calfeutre avec son chien dans sa maison de Washington Square, bunker où il mène sur les quelques spécimens qu'il a pu piéger les expériences devant lui permettre de trouver le remède. Miraculeusement, son sang le secrète : il ne lui reste plus qu'à synthétiser l'antidote...

L'île de Manahttan est redevenu une île, tous ses ponts ayant été détruits quand New-York fut évacué pour contenir le terrible virus. Des scènes en flash-back nous expliquent comment tout cela est arrivé et pourquoi Robert est devenu le dernier espoir d'une humanité réduite à la portion congrue. On parlait d'une communauté saine, cachée dans les forêts du Vermont... Mais n'est-ce pas un mythe?...

Le film coud ensemble le portrait anthropologique d'un Robinson ayant fait de la gigantesque cité son terrain de jeu et d'expérience, et la tension de la chasse à l'homme à laquelle il joue avec les êtres contaminés. Un suspens très efficace et mis en relief par le moindre bruit surgissant dans la ville mutique, une fenêtre qui claque, un animal qui surgit. Très prenant. D'autant que la reconstitution d'un Manhattan vide d'hommes est littéralement hallucinante : Time Square sans âme qui vive... Park Avenue seulement parcourue de véhicules orphelins et inanimés... Washington Square envahi par les joncs, ou le Brooklin Bridge au sourire écorché... Pour qui est familier de la cité qui ne dort jamais, cette inertie apparaîtra comme glaçante... A cet égard, le film perd en réalisme ce qu'il gagnait ici, avec des zombies 100 % en images de synthèse, quelque part entre I-Robot (un clin d'oeil à Will Smith ?) et Resident Evil. C'est fort dommage.

Pour le reste, le film remplit sa mission – divertir en faisant peur – tout en faisant aussi réfléchir sur le nouveau statut que revêt depuis 7 ans la cité américaine. Si les films catastrophes existent depuis longtemps au cinéma, et que Manhattan est une star sur grand écran depuis toujours, jamais, jusqu'au 11 septembre, une ville entière n'avait été à ce point une cible revisitée dans sa destruction : dérèglement climatique (Le Jour d'Après), Bombe atomique (Heroes), monstre mutant (Cloverfield, mais aussi le revival de King Kong avec Peter Jackson), envahisseurs (La Guerre des mondes, de Spielberg, débute à Brooklyn...)... autant de fléaux rejouant en monde entertainement la tragédie du début du siècle. Godzilla, au Japon, est né d'Hiroshima, et la mégapole nippone essuie régulièrement elle aussi les foudres démiurgiques nées de l'imagination d'auteurs, scénaristes, animateurs et cinéastes, recyclant un trauma historique. Bref, New-York comme nouvelle Babel à de beaux jours devant soi...

Et parallèlement aux désastres, le pendant, lui très américain, des super-héros, incarnations mythologiques de l'Individualisme yankee et de ce penchant très partagé pour les contes de fées. D'où ici, le titre : tout espoir repose, et doit être exaucé, par un homme légendaire aux qualités exceptionnelles, sinon divines (le messianisme parcourt ainsi le film). Will Smith remet d'ailleurs l'habit du surhomme dans son prochain long métrage, Hancock, ou les affres du quotidien d'un super-héros quelque peu dévoyé... Dernier exemple : voyez l'affiche du prochain Batman, mêlant de façon perverse les deux thématiques : la chauve-souris dessinée en flammes, trouant la façade de verre d'un gratte-ciel new-yorkais...


Bruno Portesi
( Mis en ligne le 20/06/2008 )
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