L'actualité du livre Vendredi 26 avril 2024
  
 
     
Films  ->  

Pour vous abonner au Bulletin de Parutions.com inscrivez votre E-mail
Rechercher un réalisateur/acteur
A B C D E F G H I
J K L M N O P Q R
S T U V W X Y Z
Films  ->  Fantastique / Science-Fiction  
Génération ‘crânes d’œuf’
avec Marc Caro, Lambert Wilson, Dominique Pinon, François Levantal
Wild Side Video 2008 /  19,99  € - 130.93 ffr.
Durée DVD 112 mn.
Durée film 81 mn.
Classification : Tous publics

Sortie Cinéma, Pays : France, 2008
Sortie DVD : Août 2008

Version : DVD 9, Zone 2
Format vidéo : PAL, format 2.35
Format image : Couleurs, 16/9 compatible 4/3
Format audio : Français Dolby Digital 2.0 et 5.1 DTS
Sous-titres : Aucun


Bonus :
- Making-of (31 min.)
- Story-board
- Photos
- Dessins préparatoires
- Bandes annonces

L'auteur du compte rendu : Essayiste, romancier, Jean-Laurent Glémin est titulaire d’un troisième cycle en littérature française. Ayant travaillé notamment sur les sulfureux Maurice Sachs et Henry de Montherlant, il se consacre aujourd’hui à l’écriture de carnets et de romans. Il n’a pas publié entre autres Fou d’Hélène, L’Imprésent, Fleur rouge, Chair Obscure, Continuer le silence.

Imprimer


Dante 01 de Marc Caro est un beau navet avec quasiment tous les ingrédients du genre. De la part de Caro, ça n’est pas vraiment étonnant si l’on regarde sa filmographie – avec son compère Jean-Pierre Jeunet - depuis une vingtaine d’années. Est-ce une excuse ? Non, surtout lorsqu’on voit le talentueux Lambert Wilson participer à cette mascarade et parodier involontairement un Mr Spock quelque peu traumatisé.

Le pire, dans ce genre de produit, n’est pas son contenu immature et énervant ; ce sont les commentaires pseudo-intellectualisants du réalisateur qui croit dur comme fer à son projet en y intégrant concepts philosophiques, vision anthropologique et esthétique novatrice. On a en fait un film de série Z où les méchants sont directement inspirés des plus mauvais dessins animés japonais des année 80.

Dante 01 est le nom d’une prison intergalactique qui déambule dans l’espace intersidéral. Aux commandes, quelques scientifiques amateurs chauves qui pratiquent des programmes de mutation biopsychique sur les quelques détenus - tout aussi dégarnis - qui peuplent l’unité carcérale. Une petite piqûre injectée dans le cobaye et voilà le prisonnier hurlant de douleur, se cambrant dans tous les sens, en proie à de violentes névralgies accompagnées de nausées persistantes et de crises sévères de violence. Jusqu’au jour où St Georges (Lambert Wilson) débarque on ne sait d’où dans le plus simple appareil et commence à soigner les malades en leur retirant directement la vilaine particule, cause directe du virus. Ainsi, par une incantation purement instinctive, le module gluant sort du prisonnier pour se loger dans la bouche de St Georges. Forcément, ça jette le trouble parmi les prisonniers ; une espèce de résistance s’opère autour de ce nouveau gourou afin de contrer les méchants chercheurs qui les utilisent comme des rats de laboratoire.

Les fans de Lambert Wilson seront déçus. Si son personnage se déhanche dans tous les sens, hurle à la mort, sue à grosses gouttes, est frappé de visions morbides et souffre de maux de crâne permanents, l’acteur, qui prononce son premier mot à la 42ème minute seulement, semble quant à lui souffrir de se trouver dans pareille aventure (d’où son mutisme ?) ! Et pour agrémenter l’atmosphère, évidemment tape à l’œil, faites de mouvements perpétuels et de couleurs jaunâtres agressives, Caro a jugé bon de faire raser les crânes de tous ses acteurs, histoire là encore de maîtriser son sujet et de donner à l’ensemble un côté apocalyptique. Du coup, tous ces crânes aux veines saillantes déambulent dans les couloirs du vaisseau spatial, pastichant les meilleurs sketchs des Inconnus ou l’intensité d'épisodes de Star Trek.

On pensait que Stuart Gordon avait fait le tour de la question il y a 15 ans avec le tonitruant Fortress. C’était mésestimer l’imagination toujours en mouvement de Marc Caro, davantage technicien de l’image que réalisateur de films ; en témoignent les dialogues honteux et une direction d’acteurs inexistante ! Un film certes culte pour ados perturbés, mais qui a tout de même le tort de rendre mauvais et ridicules des comédiens par ailleurs excellents. Bref, Dante 01, un véritable enfer !


Jean-Laurent Glémin
( Mis en ligne le 05/09/2008 )
Imprimer

A lire également sur parutions.com:
  • Pas sur la bouche
       de Alain Resnais
  • Dikkenek. Grande gueule !
       de Olivier Van Hoofstadt
  •  
    SOMMAIRE  /  ARCHIVES  /  PLAN DU SITE  /  NOUS ÉCRIRE  

     
      Droits de reproduction et de diffusion réservés © Parutions 2024
    Site réalisé en 2001 par Afiny
     
    livre dvd