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Les Morsures de l'aube
avec Antoine de Caunes, Guillaume Canet, Gérard Lanvin, Asia Argento, Orazio Massaro
Studio Canal 2001 /
Durée DVD 95 mn.
Durée film 130 mn.
Classification : - 12 ans |
Bonus :
* Making of (26 mn)
* Commentaires audio du réalisateur et de Guillaume Canet
* Photos de plateau
* Storyboard de 4 scènes
* Bande-annonce
* Filmographies
* Bonus caché
Format image : 16/9 compatible 4/3
Format son : Dolby Digital 5.1
Simple face double couche
Zone 2
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Pour Antoine (Guillaume Canet), 29 ans, la vie ne vaut d'être vécue que la nuit, cette parentèse éphémère et enivrante comme une bulle de champagne. Entre deux journées passées à dormir sur un transat au bord d'une piscine du Gymnase Club, il mène donc une existence exclusivement nocturne, au rythme des soirées parisiennes branchées où, à force de bagout et de combines, il parvient à s'incruster avec son ami Etienne (Gérard Lanvin). Mais lorsque, un soir, le bagout ne suffit pas, il commet l'irréparable : il prétend être invité par "Jordan", un nom qui transforme aussitôt celui qui le prononce en VIP. Ce qu'il ignore, c'est qu'on n'invoque pas impunément la protection de ce "saigneur de la nuit"...
Pour son premier long-métrage en tant que réalisateur, Antoine de Caunes signe ici une adaptation fidèle mais pas servile du roman de Tonino Benacquista. A son crédit : une reconstitution inspirée et minutieuse de l'univers des nuits parisiennes, dont l'atmosphère, propice aux dérives fantastiques, est ici servie par un remarquable travail sur la photographie. Couleurs éteintes, prises dans une trame verdâtre, éclairage atone traversé d'éclats rougeoyants : la vision est à la fois originale et cohérente, tout en allant dans le sens de l'histoire. Le passage au DVD rend pleinement justice à ces ambiances particulières, soutenues par une bande-son élégante et feutrée.
Bien dirigés, les acteurs prennent à l'évidence beaucoup de plaisir à camper leur personnage (les dialogues sont, il est vrai, un régal), même si Guillaume Canet paraît un peu trop uniment tendre. Lanvin confirme qu'il est définitivement un grand, mais c'est surtout Asia Argento qui retient l'attention : dans le rôle de la vénéuse soeur de Jordan, elle joue les brunes fatales avec une souplesse féline, donnant à son accent italien des tonalités tantôt enjôleuses, tantôt inquiétantes. En cerise sur le gâteau, on notera les prestations hallucinantes, dans des registres très différents, de José Garcia en beauf sado-maso et de Gilbert Melki en éleveur de pitbull...
Bien mieux qu'un simple habillage, les bonus, surtout le making-of et les quatre scènes storyboardées, offrent un véritable aperçu de ce que fut l'aventure de ce film. Une film certes imparfait (la fin...) mais attachant, et une édition hautement recommandable.
Pierre Brévignon
( Mis en ligne le 06/12/2001 )
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