L'actualité du livre Vendredi 26 avril 2024
  
 
     
Films  ->  

Pour vous abonner au Bulletin de Parutions.com inscrivez votre E-mail
Rechercher un réalisateur/acteur
A B C D E F G H I
J K L M N O P Q R
S T U V W X Y Z
Films  ->  Horreur / Epouvante  
Loup-garou au pays du botox
avec Wes Craven, Christina Ricci, Joshua Jackson, Judy Greer
TF1 Vidéo 2006 /  19.99  € - 130.93 ffr.
Durée film 95 mn.
Classification : - 12 ans

Sortie Cinéma, Pays : 2004, USA
Titre original : Cursed

Version : DVD 9/Zone 2
Format vidéo : 16/9 compatible 4/3
Format image : Format cinéma respecté scope 2.3 (couleurs)
Format audio : Anglais, Français (Dolby Digital 5.1, DST)
Sous-titres : Français

Bonus :
Derrière les crocs : le making of de Cursed (7 mn 40 s)
Le montage (5 mn 40 s)
Des effets très spéciaux (6 mn 50 s)
Comment devenir un loup-garou ? (8 mn)
Lien internet

Imprimer


Voir Wes Craven s’attaquer au mythe fascinant, et potentiellement très gore, du loup-garou faisait saliver d’envie. En effet, il avait déjà abordé le monde des cauchemars (Les Griffes de la nuit et Freddy 7), la torture (La Dernière maison sur la gauche), la maison hantée (Le Sous-sol de la peur), les serial-killers adolescents (Scream), avec une réussite certaine, faisant par là même oublier les échecs (Un Vampire à Brooklyn). Mais, pour Cursed, sa nouvelle association avec le scénariste de la trilogie Scream et créateur de la série Dawson, Kevin Williamson, pouvait faire craindre le pire. Et le pire est arrivé.

C’est difficile à avouer (surtout quand on aime Wes Craven), mais il n’y a rien, absolument rien à sauver dans Cursed. Tout d’abord, l’histoire, énième resucée de la production américaine des dix dernières années. Hollywood, Californie. Sur la désormais célèbre Mullholand drive, Ellie (assistante production à la télé) et son frère Jimmy (lycéen appartenant à la grande famille des loosers qui tombent toujours amoureux de la belle du lycée, celle qui sort déjà avec le capitaine de l’équipe de lutte) percutent un animal de plein fouet, dérapent et envoient valser une autre voiture dans le fossé. Là, ce qui pourrait ressembler à énorme loup surgit et la conductrice accidentée perd la moitié de son corps (en dessous du nombril : plus rien), tandis que nos deux héros se font mordre.

Commence alors une longue succession de séquences vues et revues : diseuse de bonne aventure affolée, documentation sur les lycanthropes (il semble que la seule raison pour un lycéen américain de pénétrer dans une bibliothèque soit de se renseigner sur des phénomènes surnaturels) ; envie de viande crue ; marque de la bête (étoile à cinq branches sur la main) ; hurlements, pleine lune, etc. Le tout baigné dans l’ambiance toc et botox de Los Angeles, dont Williamson est coutumier (on lui doit aussi les scénarios de The faculty et Souviens-toi l’été dernier). Puis, deux ou trois meurtres, plus ou moins sanglants, des bagarres d’ados, une amourette évidemment compliquée et des starlettes trucidées. Le tout sans l’autodérision qui faisait le charme de Scream (surtout le premier opus). On en vient presque à regretter le débile et parodique Scary movie !

Wes Craven, atteint par l’âge limite (66 ans aujourd’hui) ou plus probablement par une grosse crise de flemme, ne parvient pas à hisser Cursed au-dessus du niveau du teenage movie de base, calibré et crétin. Il se heurte également à la malédiction du film de loups-garous. En effet, rares sont les réussites en ce domaine, la référence restant un film de 25 ans d’âge : Le Loup-garou de Londres, de John Landis. Les effet spéciaux, notamment les raccords entre l’acteur costumé et les images de synthèse, ne fonctionnent pas du tout, et on a régulièrement l’impression que les personnages se battent contre une vilaine peluche. Montage, cadrage, musique, jeu des acteurs (mais que vient faire la délicieuse Christina Ricci dans ce nanar, entourée par toute une bande de beaux gosses de série télé ?), tout est à ce point prévisible que Cursed aurait pu être le fruit d’un montage entre trois slasher movies et un film de lycanthrope, on ne serait pas surpris.

Les bonus proposés (un making off thématisé : les maquillages, les effets spéciaux, le montage, l’autosatisfaction générale de l’équipe) sont affligeants de banalité. Et ils ne rendent (forcément) pas compte des problèmes de production : les réécritures du script pendant le tournage ont provoqué le départ de plusieurs acteurs (dont Robert Forster et Illeana Doulgas, vue notamment dans Hypnose) et des scènes ont dû être tournées une seconde fois ; le personnage que devait incarner Skeet Ulrich a tout simplement disparu de la version définitive. Ces soucis, qui ont forcément altéré la qualité d’un film déjà mal parti, sont toutefois évoqués à mots couverts par le monteur, qui explique qu’il a eu le plus grand mal à faire quelque chose de montrable avec le matériel filmé. On le croit sur parole.


Benjamin Roure
( Mis en ligne le 27/02/2006 )
Imprimer

A lire également sur parutions.com:
  • Le Complexe du loup-garou
       de Denis Duclos
  •  
    SOMMAIRE  /  ARCHIVES  /  PLAN DU SITE  /  NOUS ÉCRIRE  

     
      Droits de reproduction et de diffusion réservés © Parutions 2024
    Site réalisé en 2001 par Afiny
     
    livre dvd