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Phantom of the Paradise
avec William Finley, Jessica Harper, George Memmoli, Gerritt Graham, Harold Oblong, Brian De Palma
Fox Pathé Europa 2002 / 

Format image : 1.85 d'origine. Ecran 16/9e compatible 4/3
Format son : stéréo

Bonus :
* bande annonce

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Qui n'a pas connu les années 70 ne sait pas ce qu'est le mauvais goût. Brian De Palma, lui, est payé pour en parler, et son Phantom of the Paradise en est une sorte de manifeste. Bien évidemment le traitement détaché qu'il applique à son histoire, les scènes tournées façon comics, tout est là pour nous dire : "c'est horriblement vulgaire, n'est-ce pas ? Rassurez-vous c'est une parodie, et je désapprouve tout à fait ce que je montre." Le problème avec ce réalisateur, c'est qu'on pourrait lui attribuer presque directement la réplique de Belmondo dans Le Voleur de Louis Malle : "Je fais un sale métier, mais j'ai une excuse, je le fais salement."

On suppose qu'aux yeux de l'éditeur, qui ne s'est pas cassé les genoux pour cette version quasiment sans supplément, l'excuse réside dans la définition du genre, soit un "rock-opéra" (sic) : autrement dit, tout est permis tant qu'on reste dans l'enflure, le grotesque, bref le pas sérieux et pas digeste. C'est faire peu de cas d'une musique, même si c'est avec l'assentiment d'une partie du public, qui ne s'est pas contenté de se conformer au rôle de bande-son que lui a assigné l'industrie du spectacle. Ici, la parodie est prétexte à un étalement gluant de glam rock décomplexé à côté duquel le Tommy des Who passerait pour un manifeste janséniste. "Les numéros musicaux sont démentiels" nous assure-t-on pourtant : peut-être, mais toute cette bouffonnerie a autant à voir avec le rock que Rondo Veneziano avec Corelli.

Mais enfin, nous dit encore le dos de la pochette, c'est "un film méchamment culte". Derrière l'inanité de la formule, on retrouve évidemment l'emballage froissé dans lequel se drape mécaniquement De Palma : c'est l'héritier de Hitchcock qui vous parle, le fils autoproclamé du maître du suspense. Un fils qui ne saurait pas que le plus grand film de son envahissant maître c'est Under Capricorn. Bref, il y a, là encore, hitchcockerie sur la marchandise.


Nicolas Balaresque
( Mis en ligne le 06/06/2002 )
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