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La fin des paysans
avec Stefan Uher, Marián Bielik, Jana Beláková
Malavida 2010 /  18,99  € - 124.38 ffr.
Durée film 94 mn.
Classification : Tous publics

Sortie Cinéma, Pays : Slovaquie, 1962
Sortie DVD : 7 octobre 2010
Titre original : Slnko v sieti

Version : 1 DVD-9, Zone 2
Format vidéo : PAL
Format image : N&B, 4/3
Format audio : Slovaque
Sous-titres : Français

Bonus :
- Partie DVD-Rom

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Les éditions Malavida sortent une nouvelle fournée de films rares provenant d'Europe centrale, ce qui nous change des habituelles fictions asiatiques qui ont la cote depuis quelques années. Choix judicieux tant cette cinématographique recèle de petits bijoux devenus invisibles au fil du temps. Le Soleil dans le filet est un film original. Le scénariste, Alfonz Bednár, auteur de romans et de nouvelles de qualités, signe ici une histoire simple mais jamais simpliste.

Oldrich Fajtak, surnommé Fajolo, est étudiant à Bratislava. Il ne pense qu'à son transistor et à la photo. Avec sa petite amie Bela, il adore bronzer sur le toit de sa maison. Bela vit dans une ambiance familiale détestable, entre une mère aveugle et un père qui est une véritable épave. Fajolo ne comprend pas ses problèmes. Un jour, en colère, elle casse son transistor. Fajolo, furieux, cesse de la voir. Mais il s'apercevra très vite qu'il tient à elle.

Ce film qui marie simplicité de l'histoire et complexité des métaphores arrive au moment où la Nouvelle vague tchèque débute ; sauf qu’il s’agit ici d’un film slovaque, et la région n'a pas une grande tradition cinématographique. A la même époque ou presque, arrivent les films de Milos Forman, de Jiri Menzel, de Vera Chitilova.

Stefan Uher, diplômé de la FAMU (célèbre université de cinéma de Prague), a travaillé dans le documentaire et cela se sent, quand il évoque la vie paysanne par exemple. Il a été l'un des premiers cinéastes de la Nouvelle vague tchécoslovaque à avoir utilisé les moyens du "cinéma-vérité", n'hésitant pas à mélanger éléments réels et fictionnels.

Le film apporte quelque chose de nouveau en cette année 1962. On pourrait le rapprocher du cinéma de Michelangelo Antonioni dans cette façon de traiter le désœuvrement, l’ennui et la solitude existentielle. En somme, la vacuité de la société de consommation, avec ces musiques populaires et bruyantes qui hurlent dans les transistors. C'est aussi tout un monde qui disparaît, le monde paysan, au profit d'une classe insouciante et matérialiste qui méconnaît les valeurs humaines et spirituelles. Le film met en parallèle, avec une certaine cruauté, la vie insouciante et monocorde de ces jeunes personnes et la vie aux champs qui demande labeur et sueur, mais qui donne au moins le pain...

La mise en scène de Stefan Uher manque parfois peut-être de limpidité, elle s'attarde trop sur les détails, mais il faut lui reconnaître un sens plastique indéniable, un art raffiné dans la composition des plans, le tout dans un superbe noir et blanc. Il trace un portrait assez moderne et réaliste du nouveau cadre de vie qui va s'imposer pendant des dizaines d'années.


Marc Eliel
( Mis en ligne le 08/10/2010 )
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