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A sirôter
avec Oldrich Lipsky, Karel Fiala, Milos Kopecky, Olga Schoberová
Malavida 2013 / 22 € - 144.1 ffr.
Durée film 99 mn.
Classification : Tous publics |
Sortie Cinéma, Pays : Tchécoslovaquie, 1964
Sortie DVD : 7 Juin 2013
Version : 1 DVD-9, Zone 2
Format vidéo : PAL, Format 2.35
Format image : Couleurs, 16/9 compatible 4/3
Format audio : Tchèque 2.0
Sous-titres : Français
Bonus :
- Présentation du film par Pavel Taussig (historien du cinéma)
- Entretiens: Karel Fiala (acteur principal), Tereza Brdeckova (fille du scénariste), Dalibor Lispky (fils du réalisateur), Jaroslav Tomsa, Zdenek Srstka (cascadeurs).
- Bande annonce d'époque
- Galerie photos
- Diaporama matériel publicitaire
- Livret : entretien avec Oldrich Lipsky ; Lhistoire du Horse Opera (extraits) ; Critique de Thomas Barnett.
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Oldrich Lipsky (1924-1986) est un cinéaste tchèque peu connu, uvrant dans la comédie satirique ou la parodie, à l'instar de Vaclav Vorlicek (Mais qui veut tuer Jessie ?) dont Malavida a déjà sorti plusieurs titres. L'éditeur poursuit la redécouverte de la filmographie tchèque, ici plus précisément le versant de la comédie déjantée et burlesque. On ne peut que louer une fois encore l'éditeur de sortir des films rares, provenant de l'Europe centrale.
Oldrich Lipsky a étudié la philosophie avant dopter pour le théâtre comme acteur puis metteur en scène. Il réalise son premier film, Circus Bude en 1954. Aimant la farce et la parodie, influencé par le monde du cirque et le burlesque, il détourne tout dabord les films de science-fiction avec Man in outer space (1961) puis les films américains de westerns ou policiers dans Limonade Joe et Adèle na pas encore dîné (1977).
Avec Limonade Joe, nous sommes en Arizona en 1885. Larrivée à Stetson City dEzra Goodman, représentant dune ligue anti-alcoolique, et de sa jeune et jolie fille Winifred (Olga Schoberová) ne sont pas du goût de Doug Badman, le patron du saloon. Car dans cette petite ville, on préfère les bagarres et le whisky. Alors quand surgit la figure blonde de Joe Limonade, sorte de Lucky Luke souriant, dont le maniement du colt et le prosélytisme pour la limonade Kolaloka sont légendaires, rien ne va plus
Limonade Joe (le héros ne boit que de la limonade et tombe dans les pommes s'il boit par mégarde du whisky) na donc rien de sérieux et ne peut prétendre rivaliser avec les uvres douces-amères et ironiques de Milos Forman ou de Jiri Menzel, fleurons de la cinématographie tchèque quil faut découvrir en tout premier lieu. Cela étant, ce film connut une notoriété bien oubliée aujourdhui, une notoriété que lon nimagine même pas de nos jours.
Oldrich Lipsky célèbre ici, avant même Sergio Leone, le western des origines, celui de William S. Hart et Tom Mix, et celui des années 1930 (Roy Rogers). Ce western est dit parodique à tort car il ne se moque pas du western. La parodie est une forme dhumour qui s'appuie sur le modèle imité en en amplifiant les traits caractéristiques de manière à ce que ce modèle ne forme plus une unité avec lui-même et soit raillé en retour. Elle peut prendre une dimension burlesque (traitement trivial d'un sujet sérieux et noble) ou à l'inverse héroï-comique (traitement sérieux d'un sujet bas ou vulgaire).
Le film joue plutôt avec le genre, histoire simplement de faire sourire. Il ny a pas de second degré ou de messages cachés. Le réalisateur samuse notamment en grossissant les traits, en utilisant des filtres colorés (jaune, bleu) ou en usant de laccéléré et du ralenti, se reliant au burlesque et donc aux tout premiers films de Max Linder ou de Max Sennett.
Accompagné du romancier Jiri Brdecka quil adapte ici, Oldrich Lipsky ne veut donc que divertir en insufflant une dose de bonne humeur dans une forme technique impeccable. Il reprend les figures de héros, avec ce Limonade Joe (Karel Fiala), invincible et beau gosse comme il se doit, accompagné par la Brigitte Bardot tchèque, Olga Schoberová, qui jouait déjà dans le film Vaclav Vorlicek Mais qui a tué Jessie ?
Un film au goût de limonade, que lon savoure lentement avec une paille, les doigts de pieds en éventail.
Yannick Rolandeau
( Mis en ligne le 14/06/2013 )
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