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Noir contre Rouge
avec Zivojin Pavlovic, Milena Dravic, Severin Bijelic, Ivica Vidovic
Malavida - Black Wave 2013 /  19  € - 124.45 ffr.
Durée film 80 mn.
Classification : Tous publics

Sortie Cinéma, Pays : Yougoslavie, 1969
Sortie DVD : 15 mai 2013

Version : 1 DVD-9, Zone 2
Format vidéo : PAL, Format 1.66
Format image : N&B
Format audio : Serbe mono
Sous-titres : Français

Bonus :
- Livret (24 p.)

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Malavida continue son inlassable exploration du cinéma d'Europe centrale. Après le cinéma tchèque, slovaque et polonais, voici le cinéma yougoslave. Heureuse initiative ! C'est donc l'occasion de découvrir un auteur fort peu connu, Zivojin Pavlović. Issu de la génération des années trente (en même temps que Dusan Makavejev, Zelimir Zilnik, Lordon Zafranovic, et Bostjan Hladic), Zivojin Pavlović était nouvelliste, romancier et développa des sujets qui révélèrent "le nouveau cinéma". Il fut l’un des chefs de la ''Vague noire'', mouvement qui préférait montrer les aspects les plus noirs de la vie en Yougoslavie plutôt que de mettre en avant les aspects les plus réjouissants du régime communiste.

Son style, emprunt d'un naturalisme poétique, avait donc pour objectif de démystifier la réalité. Inspiré par Dostoïevski, dont il réalisa une adaptation du Double (1965), Zivojin Pavlović choisissait des sujets d'actualité et la description de la réalité sociale yougoslave. Il réalisa entre autres Les Épis rouges (1971) ou Le Vol de l’oiseau mort (1974). On connaît peu ce cinéma qui mérite donc une grande attention.

L’Embuscade est tiré du roman d’Antonije Isakovic. L’action se situe à la Libération. Les partisans qui ont fait la guerre continuent à se battre, mais cette fois pour la reconstruction de leur pays. Ivo, un jeune homme de Dalmatie, dont le père a été tué par les Italiens, vient en Serbie chez des parents pour y poursuivre ses études. Il est plein de fougue et participe aux efforts. Pour se donner davantage à la Révolution, il devient membre des services de sécurité de l’Etat. Ivo commence d’abord par faire partie des jeunesses communistes yougoslaves (SKOJ), puis est intégré à l’OZNA (Bureau de Protection du Peuple), bureau chargé d’une politique de répression envers les antirévolutionnaires. Ivan pense donc militer pour l’égalité, la fraternité, la justice et la vérité et se retrouve à faire exactement l’inverse, plongeant dans la propagande et le mensonge.

La vision de Zivojin Pavlović est effectivement sombre et sans pitié. Il s’attaque à un sujet politique épineux, évoquant les débuts de la révolution communiste menée par Tito dans la lignée de Staline. Avec son approche franche et directe, le cinéaste ne se conforme donc pas du tout au discours officiel. Règlements de compte, exécutions sommaires, procès expédiés, pillages : le bilan n’est pas tendre. Les libérateurs se vengent et n’hésitent pas à employer les méthodes les plus basses au nom du peuple.

La mise en scène est efficace et précise, sans fioritures, proche en quelque sorte du néo-réalisme. Aussi simple que sobre pour toucher l’essentiel. Une découverte bienvenue.


Yannick Rolandeau
( Mis en ligne le 14/06/2013 )
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