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Récit des origines
avec Michael Cimino, Kris Kristofferson, Jeff Bridges, Isabelle Huppert, Christopher Walken, John Hurt
Carlotta Films 2013 /  19,99  € - 130.93 ffr.
Durée DVD 208 mn.
Classification : Tous publics

Sortie Cinéma, Pays : États-Unis, 1980
Sortie DVD : Novembre 2013
Titre original : Heaven's Gate

Version : 2 DVD-9, Zone 2
Format vidéo : PAL, Format 1.33
Format image : N&B, 4/3
Format audio : Italien 1.0
Sous-titres : Français

Bonus :

DVD 1 :
- Introduction de Michael Cimino
- «Retour au Paradis» : conversation fleuve et exclusive avec Michael Cimino dirigée par Michael Henri Wilson, auteur de Eastwood par Eastwood (2013 - 48 min.)
- La restauration
- Bandes annonces d’époque et de 2013

DVD 2 :
- 4 entretiens exclusifs :
* Kris Kristofferson (9 min.)
* Isabelle Huppert (23 min.)
* Jeff Bridges (17 min.)
* David Mansfield (8 min.)

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Michael Cimino réalisa plusieurs films marquants : Voyage au bout de l’enfer (1978), La Porte du Paradis (1980) et L’Année du dragon (1986), tous fort contestés. Peter Biskind, célèbre critique, auteur de Sexe, mensonges et Hollywood, écrivit que Voyage au bout de l’enfer était un film raciste dans un article tiré de son livre Mon Hollywood (Le Cherche Midi éditeur, 2011) et intitulé «Reviens au moulin, Nick chéri, Voyage au bout de l’enfer rate son train». La position de Michael Cimino est étrange, ambiguë et intelligente dans sa critique des États-Unis.

La Porte du paradis, film fleuve qui coula la société de production United Artists (fondé en 1919 par Charles Chaplin, Mary Pickford, Douglas Fairbanks et David W. Griffith, rachetée plus tard par la MGM), se révèle à maints égards emblématique. L'histoire se situe au début en 1870, avec une nouvelle promotion de Harvard et deux personnages, James Averill (Kris Kristofferson) et Billy (John Hurt). Ces deux hommes se croisent à nouveau dans le Wyoming, vingt ans plus tard. James Averill est devenu shérif du comté de Johnson et voit son autorité contestée par l’association des éleveurs de bétail, dont fait partie Bill, homme devenu cynique et lâche. L’association s'en prend aux immigrants européens venus s’installer sur ces terres vierges. Appuyés en secret par le gouvernement fédéral, ces éleveurs du Wyoming embauchent des mercenaires afin de tuer 125 nouveaux émigrants, essentiellement venus d’Europe centrale et accusés d’être des voleurs de bétail. Le shérif Averill se dresse contre cette association d'éleveurs, risquant sa vie et celle d'une prostituée étrangère, Ella…

Michael Cimino dresse un portrait fort critique de l'Amérique : entre immigrants et éleveurs, cette nation ne se constitue pas dans le respect de la démocratie mais entre des personnes désargentés et des propriétaires terriens prêts à tout pour sauvegarder leurs intérêts. C'était déjà le cas du film précédent de Cimino ; Voyage au bout de l'enfer ne faisait pas la part belle aux vétérans du Vietnam sans non plus être d'un absolu respect envers les combattants vietnamiens. Ce sera le cas encore avec L'Année du dragon et l'ambiguïté de l'inspecteur Stanley White (l'homme blanc) qui s'en prend à la pègre chinoise en utilisant des méthodes violentes. Cimino indiquait aussi comment les États-Unis ont sacrifié des milliers de travailleurs chinois, morts en construisant le chemin de fer.

Dans La Porte du Paradis, l'ambition de Michael Cimino est, une fois de plus, d'indiquer que cette histoire des États-Unis est entachée de sang. D'une grande virtuosité technique, le film manque pourtant d’ambigüité et de complexité notamment avec la figure de James Averill, placée du bon côté, celui de l’amour et des immigrants, fort lisible au demeurant et qui ne donne aucune vraie surprise. On aurait aimé un personnage plus trouble comme celui de l'inspecteur Stanley White dans L’Année du dragon. Si le film est fort bien réalisé et reconstitué, analysant des faits peu connus de l’histoire des Etats-Unis, il manque d’ambition dans la caractérisation de ses hommes qui ont fait cette Histoire contestée.


Yannick Rolandeau
( Mis en ligne le 13/12/2013 )
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