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Scènes de la vie conjugale avec Ingmar Bergman, Liv Ullmann, Erland Josephson, Bibi Andersson MK2 2005 / 27.50 € - 180.13 ffr. Durée film 281 mn. Classification : Tous publics | Sortie Cinéma, pays 1974, Suède
Titre original : Scener ur ett Aktenskap
Version : 3 DVD 9/Zone 2
Format vidéo : 4/3
Format image : 1.33 (couleurs)
Format audio : Suédois
Sous-titres : Français
DVD Edition Collector
DVD 1
Scène 1 : Innocence et panique
Scène 2 : Lart de cacher la poussière sous les meubles
Analyse du film :Il est temps de lever le rideau (11mn)
Entretien avec Claude Miller : Un tel état de tension
(15 mn)
DVD 2
Scène 3 : Paula
Scène 4 : La vallée des larmes
DVD 3
Scène 5 : Les analphabètes
Scène 6 : En pleine nuit dans une maison obscure, quelque part sur terre
Présentation de la collection auteurs de MK2 éditions
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Tout débute par la visite dune journaliste travaillant pour un magazine féminin. Elle est venue interviewer un couple à leur domicile : Johan, maître de conférences et Marianne, avocate ; ils sont mariés depuis dix ans et semblent filer le parfait amour. Mais dans cet univers trop lisse, ce parcours apparemment sans fausse note, le doute, les frustrations et les ressentiments commencent à faire surface.
Scènes de la vie conjugale était un feuilleton initialement prévu pour la télévision suédoise mais, devant le succès considérable quil rencontra, le cinéaste Ingmar Bergman décida den faire une version pour le cinéma. Construites comme une pièce en six actes, ces scènes sont un huis clos centré sur le couple Johan/Marianne. Bergman retrouve ses acteurs de prédilection comme Liv Ullmann, Bibi Andersson (Persona) ou encore Erland Josephson (Sonate dautomne).
AUTOPSIE DUN COUPLE
Marianne et Johan invitent un couple damis à dîner. Et voilà réunis le couple-modèle fêtant son dixième anniversaire de mariage et le couple qui se déchire sans rien sépargner. Mais ce quatuor apparemment mal assorti est moins contrasté quil ny paraît car chacun révèle les failles latentes de lautre. Cette dualité se retrouve ironiquement chez Marianne, qui incarne limage de lépouse irréprochable mais qui est aussi avocate spécialisée dans les procédures de divorce. Cet épisode, cette confrontation des deux couples va servir de mise en abyme à Bergman pour dépeindre le couple comme un « petit enfer privé » et montrer la difficulté de communiquer de deux êtres qui parlent souvent deux langues étrangères. Par le biais de ses personnages, le cinéaste livre ses réflexions sur le féminisme, le rapport au sexe et sa gestion à lintérieur et à lextérieur du couple, ou encore les rapports aliénants parents/enfants avec une lucidité aussi remarquable que cruelle.
Peut-on être heureux en couple ? Peut-on conjuguer épanouissement individuel et épanouissement amoureux et sexuel ? Autant de questions auxquelles tente de répondre le cinéaste suédois qui se fait entomologiste des rapports amoureux et familiaux. Le lien qui fait le sentiment amoureux est un fil invisible, lénigme demeure, le mystère sépaissit même à mesure que lon croit comprendre, lhorizon recule à mesure que lon avance et cest bien ce qui donne sa force de fascination au film.
POURQUOI UN VISAGE CHEZ BERGMAN EST AUSSI UN MASQUE
Les suppléments de Scènes de la vie conjugale contiennent également un documentaire sur le réalisateur et un entretien avec le cinéaste francais Claude Miller, grand admirateur de Bergman. Le documentaire présente les actrices peuplant les films de Bergman qui furent aussi les femmes de sa vie. Il y eut dabord Hariett Andersson (Monika), Ingrid Thullin (Le silence) dont il disait quelle était sa porte-parole, puis Bibi Andersson avec qui il eut les rapports les plus conflictuels, et enfin Liv Ullmann. Bergman avait lart de filmer leurs visages au plus près, de les fouiller et de les rendre plus insondables encore. Claude Miller dit dailleurs à propos de Persona : « On narrive pas à percer la psyché de lautre mais le plus grave cest quon narrive pas à percer sa propre psyché à soi et le mensonge quon se fait à soi-même », une façon de dire qu« un visage chez Bergman est aussi un masque. »
Tiphaine Rochereuil ( Mis en ligne le 12/09/2005 ) Imprimer
A lire également sur parutions.com:Saraband de Ingmar Bergman | |
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