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Films -> Comédie dramatique |
Une homme, une femme, de la musique avec John Carney, Glen Hansard, Markéta Irglová M6 Video 2008 / 19.99 € - 130.93 ffr. Durée film 85 mn. Classification : Tous publics | Sortie Cinéma, Pays : Irlande, 2006
Sortie DVD : Juin 2008
Version : DVD 9, Zone 2
Format vidéo : PAL, format 1.85
Format image : Couleurs, 16/9 compatible 4/3
Format audio : Anglais, Français, Dolby Digital 2.0
Sous-titres : Français
Bonus :
- Commentaire audio de John Carney et des acteurs
- Interviews des acteurs
- Making of (22 min.)
- Bonus caché
Oscar 2008 de la meilleure chanson originale ; Prix du public au Festival de Sundance ; Distinction au National Board of Reviews Awards 2007 Imprimer
Dans les rues de Dublin, ternies par les ciels tristes et la misère sociale, un homme fait la manche en jouant de sa guitare. Le jour, il fredonne les standards que les passants reconnaîtront, pour gagner quelques piécettes. Quand le soir tombe, ce sont ses propres compositions quil chante
Une jeune femme remarque les mélodies tristes, romantiques et élégiaques du guitariste, et engage la conversation, une sorte de flirt maladroit et touchant : elle lui demande de jouer
et de réparer aussi son aspirateur cassé ! Cest que notre gars travaille aussi dans la boutique de son père, spécialiste en Hoover et autres aspi-poussières
Début de romance entre deux mélomanes écorchés par la vie ; il sort dune relation intense une scène récapitule ses moments avec cette Autre partie à Londres suite à un adultère, rushes digitaux de sa caméra DV sur son ordinateur portable. Elle, elle vient de République Tchèque où est resté le père de sa petite fille ; elle vit à présent à Dublin avec sa mère et l'enfant, vend des roses dans la rue, fait des ménages
et joue du piano.
La musique fait le reste, qui rapproche les deux êtres, évidemment tombés en amour sur quelques accords. La scène la plus émouvante du film : quand dans un magasin de musique, lui à la guitare, elle au piano, ils jouent ensemble cet air composé par lhomme ; sous les figures graves de Verdi et Beethoven, parrains placardés au mur de la boutique, les notes et les voix samourachent, se prennent la main, et fusionnent (Falling Slowly). Once, cest cela, des instants de grâce tournés en DV, sous des airs quon noubliera pas. On naurait pas pu faire plus simple ; on naurait pas pu faire plus beau
Le film est court, trop court, ce qui concourt aussi à sa beauté ; une romance à des années lumières des canons hollywoodiens du genre, pas de mélo, pas de pathos, pas dhéroïsme chevaleresque ou de retournements impossibles. Ces deux êtres ne sont pas touchés par des destins fantasques ; ils sont juste là, pas forcément ensemble au bon moment (cette histoire aura-t-elle lieu ?
) mais construisant à deux quelque chose de pur, de vrai
«If you want me, satisfy me»
mots collés par la femme sur la mélodie composée par lhomme (deuxième titre phare du film, If you want me), quelle chante dans les rues noires et tâchées de lorange cuivré des lampadaires
Une autre scène superbe. On nen dira pas plus, sinon quil faut absolument voir ce film, tout comme il faut durgence acquérir la Bande Originale. Un discret chef duvre...
Bruno Portesi ( Mis en ligne le 27/06/2008 ) Imprimer | |
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