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Films  ->  Comédie dramatique  
Film à sketches
avec Samuel Benchetrit, Anna Mouglalis, Jean Rochefort, Edouard Baer
Wild Side Video 2008 /  19.99  € - 130.93 ffr.
Durée DVD 130 mn.
Durée film 105 mn.
Classification : Tous publics

Sortie Cinéma, Pays : France, 2008
Sortie DVD : 26 septembre 2008

Version : DVD 9, Zone 2
Format vidéo : PAL, format 1.33
Format image : N&B, 4/3
Format audio : Français, Dolby Digital 2.0, 5.1 et DTS
Sous-titres : Français pour sourds et malentendants.


Bonus :
- Making Of
- Scènes coupées commentées par le réalisateur
- Bandes annonces
- Lien Internet

L'auteur du compte rendu : Essayiste, romancier, Jean-Laurent Glémin est titulaire d’un troisième cycle en littérature française. Ayant travaillé notamment sur les sulfureux Maurice Sachs et Henry de Montherlant, il se consacre aujourd’hui à l’écriture de carnets et de romans. Il n’a pas publié entre autres Fou d’Hélène, L’Imprésent, Fleur rouge, Chair Obscure, Continuer le silence.

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Finalement, l’honneur est sauf : ce film ne ressemble pas du tout à son affiche provocatrice et dans l’air du temps... Même s’il fait preuve d’un certain manque de profondeur littéraire et esthétique, il laisse dans la mémoire du spectateur un souvenir, souvenir confus certes, amer, aussi. Alors que le casting et la publicité faite autour du projet laissaient prévoir une certaine lourdeur théorique, Benchetrit (né en 1973) nous propose une balade honnête et parfois drôle. Le traitement aurait pu néanmoins amplifier ces côtés-là.

Le film est composé de quatre sketches. L’un deux ouvre et clôt le film, les trois autres occupent l'interstice. Inutile de revenir sur les scénarios, le thème principal se trouvant dans le titre du film : des petits braqueurs, des anciens malfrats, enfin de sympathiques ravisseurs, tentent de réussir un dernier coup fort avant de s’apercevoir qu’ils sont complètement à côté de leurs pompes et qu’ils n’y parviendront jamais. Le film traite de la désillusion.

Côté mise en scène, nous sommes dans le très classique film d’auteur en noir et blanc maniéré. Avec mouvements de caméra suivant les acteurs, plans fixes et zooms discrets, Benchetrit pense davantage à se placer dans une certaine tradition du film noir que de faire du cinéma, un cinéma plus personnel, qui lui appartiendrait. En s’adonnant volontairement au pastiche (même s’il est question d’hommage à ses pères), il fournit presque un film caricatural, ce qui est problématique. Malgré la tendresse et l’humanité des personnages, on nage dans des situations prévisibles où les dialogues creux ne parviennent pas à faire décoller l’intérêt des sketches. Même si l’idée de réunir Bashung et Arno est la bienvenue, et que la scène est assez finement jouée et bien inspirée, l’esprit du film reste collé à son esprit autoréférentiel convenu.

C’est dommage car voir Arno piquer les chansons de Bashung après une mésentente sur le titre Gaby que l’un aurait apparemment volé à l’autre en 1980, montre le caractère mal dégrossi de ces chanteurs soixantenaires hypocrites et blasés. L’humour est ici vraiment décalé et l’on s’en réjouit. Mais cela ne suffit pas pour trouver dans cette œuvre un regard nouveau, pertinent, rusé et drôle, qui tenterait de renouveler le genre. Benchetrit déploie une bande sonore récurrente qui vole la vedette aux images, jouant sans convaincre avec les dialogues : quand les personnages de la brasserie où se déroule l’action sont silencieux, elle se déploie, et dès qu’ils parlent, elle passe en sourdine…

On pense parfois au cinéma de Blier, notamment Buffet froid, mais Blier était un grand auteur ; Benchetrit, épigone, se contente de filmer des dialogues assez plats (il a avoué s’être inspiré de Scorsese aussi…). On souffre alors aussi de voir des monuments comme Rochefort, Terzieff ou Bashung dans un énième de ces petits films de genre, se voulant avant tout décalés alors que d’autres caractéristiques plus importantes du cinéma ne sont pas employées. Bref, entre absurdité quotidienne et misère sociale, le film attend encore son auteur...


Jean-Laurent Glémin
( Mis en ligne le 10/10/2008 )
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