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Films  ->  Comédie dramatique  
Just a gigolo
avec Josiane Balasko, Nathalie Baye, Eric Caravaca, Isabelle Carré, Josiane Balasko
Gaumont Columbia Tristar Home Vidéo 2009 /  19,99  € - 130.93 ffr.
Durée film 105 mn.
Classification : Tous publics

Sortie Cinéma, Pays : France, 2008
Sortie DVD : 2 Avril 2009

Version : 1 DVD-9, Zone 2
Format vidéo : PAL
Format image : Couleurs, 16/9 compatible 4/3
Format audio : Français Dolby Digital 5.1
Sous-titres : Aucun


Bonus :
- Commentaire audio de Josiane Balasko
- Les coulisses : histoire d’un tournage
- Cliente en Amérique : making of du tournage en Arizona
- La mise en scène selon Josiane Balasko
- Le journal de Karine par Marilou Berry
- La musique : making of des clips
- Les clips
- Bande annonce

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Judith (N. Baye), depuis son divorce, remplit sa vie entre son travail (elle gère et présente une émission de téléachat), à la limite du work-alcoolisme, et la compagnie de sa sœur – et collègue – Irène (J. Balasko). Pour les à-côtés câlins, les 5 à 7 sexuels, elle sort le portefeuille et s’accorde, une à deux fois par mois, les services d’escort-boys, de jeunes gigolos qui parviennent, sans prise de tête, à lui procurer du plaisir.

Sa vie change soudainement au contact de Patrick (E. Caravaca), escort pas comme les autres, dont la tendresse et la simplicité la convainquent de faire de lui son «régulier». Autre bouleversement : Irène tombe folle d’amour pour un Indien d’Arizona et décide de refaire sa vie avec lui, au cœur de Monument Valley. Judith perd sans réel préavis sa sœur, sa confidente, sa meilleure amie.

De son côté, Patrick, qui s’appelle en fait Marco, cache derrière ses airs charmeurs et taciturnes une existence beaucoup moins glamour : peintre en bâtiments peinant à payer du fait des seuls chantiers les traites du salon de coiffure de sa femme, Fanny (I. Carré), il a trouvé dans ce job parallèle, dans cette activité interlope, l’occasion de rendre sa femme heureuse, et de supporter toute la petite famille : ils vivent en effet chez la maman de Fanny. Entrechocs d’électrons humains, des étincelles. Telle est la vie.

Josiane Balasko adapte ici son propre roman, qui avait déjà rencontré un succès en librairies. Une comédie dramatique tirant d’un fait divers grave (mais traité légèrement) l’occasion d’un exposé sur nos humanités, la quête de tendresse, d’amour. Judith, femme forte, se fragilise et regagne en profondeur au contact de celui qui, au départ, n’aurait dû être qu’un corps, une image, la simple réponse, algébrique et monnayée, à un fantasme. Marco lui, est le héros, au sens chevaleresque du terme. Sa prostitution, on le comprend, n’a rien d’adultérin mais sert à illustrer et nourrir son amour pour sa femme. Même s’il ressent «quelque chose», pour Judith, Fanny reste l’objet exclusif de son affection. Le film parvient à faire accepter que ses «écarts» sont tout sauf malhonnêtes. En vendant son corps, il honore ses missions : être bon époux, un petit-fils digne (il gâte d’attention et de cadeaux sa «mémé»), un homme conséquent envers sa belle-famille. Paradoxalement, c’est celle qu’un tel récit aurait dû installer en victime, l’épouse, Fanny, qui s’avère être l’individu le plus capricieux : après avoir découvert les agissements de son homme, et passée la colère sourde à toute explication, Fanny décide de jouer à nouveau avec le feu en gérant elle-même la prostitution de son mari, et continuer ainsi à honorer ses traites…

Les trois acteurs mobilisés servent remarquablement leurs personnages : Nathalie Baye est sublime en quinqua rutilante et fissurée ; Eric Caravaca sert à merveille ce rôle de gigolo non hidalgo, en fait plutôt gauche mais séduisant de ses maladresses et de son ingénuité. Quant à Isabelle Carré, parce qu’on l’avait adorée dans Se souvenir des belles choses ou Entre ses mains, on comprend que, si elle nous agace ici, c’est simplement parce que tel doit être son personnage et qu’elle sert son rôle, elle aussi, remarquablement. En second rôle sympathique, Josiane Balasko campe une Irène balaskaïenne, et sa fille, Marilou Berry, en sœur de Fanny, est tout aussi désopilante… et authentique (pas de composition chez les Balasko mère et fille).

La réalisation n’est pas renversante, les dialogues sont parfois trop récités, mais l’ensemble fonctionne et offre une comédie juste, à visiter.


Bruno Portesi
( Mis en ligne le 03/04/2009 )
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