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Les Parisiens
avec Claude Lelouch, Maïwenn, Arielle Dombasle, Michel Leeb, Mathilde Seigner
Aventi Distribution 2005 / 19.92 € - 130.48 ffr.
Durée film 115 mn.
Classification : Tous publics |
Sortie Cinéma, Pays : 2004, France
Version : DVD 9 / Zone 2
Format vidéo : 4/3 compatible 16/9
Format image : 1.85
Format audio : Dolby digital 5.1
Sous-titres : aucun
Bonus :
Making of (13 mn)
Films annonces (5 mn)
Bêtisier
Interview du réalisateur (40 mn)
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Avec Les parisiens, Claude Lelouch inaugure le premier volet de ce quil a voulu comme une trilogie sur le genre humain. Le réalisateur affiche dailleurs ses intentions en citant en exergue ces propos de Victor Hugo : « Pas dintrigue, pas dautre noeud quun fil, ce fil satténue quelquefois au point de devenir invisible mais ne casse jamais, ce fil mystérieux du grand labyrinthe humain
Car je considère le genre humain comme un grand individu collectif .»
Comme à laccoutumée, Les parisiens est un film-chorale où se croisent, à laube de lan 2001, plusieurs couples à différents stades de leur vie. Un couple illégitime décide de tout révéler à leurs époux respectifs pour vivre leur amour, un homme et une femme se rencontrent et cest le coup de foudre, une femme est amoureuse dun homme qui est amoureux de sa meilleur amie. Bref, vous laurez compris, cest un film placé sous le signe de lamour dans tous ses états : des amoureux transis aux amoureux éperdus, des couples adultérins à la solitude à deux.
Le pire côtoie le meilleur dans ce film. Pour le meilleur citons la qualité des dialogues et le talent des acteurs, à commencer par Ticky Holgado qui joue en toute simplicité le rôle
de Dieu ! suivi par le naturel déconcertant de Mathilde Seigner, Agnès Soral ou encore Michèle Bernier. Ils nous font passer de bons moments en nous remémorant des situations forcément vécues. Passons au pire : que ce soit les situations amoureuses, les murs échangistes des clubs parisiens, les violences policières racistes, ça part dans tous les sens et on reste trop souvent à la surface des choses. Tous ces faits relèvent de lanecdotique et cest dommage, on a limpression dune succession de saynètes dont lenchaînement reste bancal et donne au film un rythme dissonant. A quelques exceptions près, les émotions des personnages sonnent fausses, cest encore le plus terrible pour un film centré sur le sentiment amoureux. Lennui est que, fût-ce telle son ambition, le travail de Lelouch nest pas vraiment une transposition de lesprit de Hugo au cinéma car son film pêche par son côté trop inachevé.
Des bonus sont disponibles : un making of sans grand intérêt et un bêtisier ennuyeux, sans éclat de rire. Le tout est sauvé par une longue interview de Lelouch qui esquisse son rapport au cinéma et analyse son rapport difficile à la critique par une interprétation différente de lhistoire du cinéma. Celui-ci dénonce une mise à lécart du cinéma populaire injustifiée au profit dun cinéma essentiellement élitiste. Ce nest pas faux mais dire que tous les critiques pensent que les deux cinémas sont irréconciliables et nont pas la même place dans lhistoire, ça lest bel et bien. Lelouch noux explique aussi pourquoi il ne sinscrit pas dans le mouvement de la Nouvelle Vague auquel on la parfois associé, et parle dune révolution de chef-opérateur plutôt que de metteur en scène. Les parisiens est donc un film à réserver aux inconditionnels de Lelouch et aux curieux qui ne connaîtraient pas encore son travail (1).
(1) A signaler pour ceux qui voudraient en savoir plus sur la trilogie de Lelouch, le site www.legenrehumain.com.
Tiphaine Rochereuil
( Mis en ligne le 25/07/2005 )
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de Claude Lelouch | |
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