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Third Reich und Pop
avec Quentin Tarantino, Brad Pitt, Christoph Waltz, Mélanie Laurent, Diane Kruger
Universal Pictures Vidéo 2010 / 19,99 € - 130.93 ffr.
Durée film 146 mn.
Classification : - 12 ans |
Sortie Cinéma, Pays : États-Unis, 2009
Sortie DVD : 5 Janvier 2010
Version : 1 DVD-9, Zone 2
Format vidéo : PAL, Format 2.40
Format image : Couleurs, 16/9 compatible 4/3
Format audio : Anglais, Français Dolby Digital 5.1
Sous-titres : Français, Anglais pour sourds et malentendants
Bonus :
- Scènes coupées
- Scènes alternatives
- Bandes annonces
- La Fierté de la nation : le film dans le film
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Tarantino... Ce cinéma de cour de récré, pour de faux, pour faire comme si, enfantin, cruel, excessif, régressif, violent, marrant, pour jouer aux gendarmes et aux voleurs, aux cowboys et aux indiens. Un cinéma abouti, maîtrisé, assis sur une culture hyper-référencée. Pour provoquer et amuser, divertir et déranger. En cela, Inglorious Basterds est éminemment tarantinien, tarantinesque, tarantinique. L'histoire y est violée par la BD, le drame giflé par la comédie, le rire grimé par l'horreur.
Dans la France occupée, une jeune femme juive fuit la ferme de celui qui l'abritait avec sa famille après qu'il a cédé devant l'interrogatoire terrible et glaçant de l'infâme colonel Hans Landa (Christoph Waltz, remarquable, Palme d'Or l'an dernier à Cannes). Shosanna (Mélanie Laurent) ira refaire sa vie dans un cinéma parisien. A la même époque, une banderille de soldats américains un rien zélés chasse le SS sans faire dans la dentelle. Tout nazi est assassiné, torturé, démembré, le crane fracassé... et scalpé (les cowboys jouent aux indiens). A la tête de cette invraisemblable cohorte, le lieutenant Aldo Raine (Brad Pitt), un crétin aux traits humphreyborgartiens... Quant à Goebbels, il entend inviter le Führer soi-même à la première d'un film tutti-nazi, mettant en scène un Stakhanov aryen, Frederik Zoller (Daniel Brühl), soldat héroïque. La projection aura lieu dans le cinéma où Shosanna a refait sa vie. D'abord terrorisée, la rescapée entend profiter de l'aubaine et fomente sa vengeance : un final flamboyant (et pompier !) est donc à prévoir, Tarantino oblige.
Pour le reste, les scènes s'enchaînent, toujours construites sur une même trame : la tension monte au fil de dialogues hyper-tendus, avant que tout n'éclate, n'explose, ne gicle. On adore ou on abhorre.
On ne peut donc nier au film qu'il réussit ses effets, et ceux qui apprécient la geste kitsch, trash et pop de Tarantino ne seront pas déçus. Pour rire de l'Histoire qui normalement fait pleurer. Pour ces acteurs aussi ; pas tous, Brad Pitt, décidément, ne sort pas de son registre...
Bruno Portesi
( Mis en ligne le 05/02/2010 )
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