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Miroir, mon beau miroir avec Julie Delpy, Julie Delpy, Daniel Brühl, William Hurt BAC Vidéo 2010 / 19.99 € - 130.93 ffr. Durée film 96 mn. Classification : - 8 ans | Sortie Cinéma, Pays : Allemagne, France, 2009
Sortie DVD : 2 Décembre 2010
Titre original : The Countess
Version : 1 DVD-9, Zone 2
Format vidéo : PAL, Format 2.35
Format image : Couleurs, 16/9 anamorphique
Format audio : Anglais, Français Dolby Digital 5.1
Sous-titres : Français
Bonus :
- Making of
- Entretien avec léquipe du film
- Bandes annonces BAC
- Partie DVD-Rom
- Liens internet
+ Livret de 28 pages avec photos et interviews Imprimer
Gore, historique et romantique. Réalisatrice et actrice principale, Julie Delpy vise juste, convainc et rayonne dans les habits de cette comtesse.
La comtesse Bathory, veuve d'un guerrier hongrois puissant et redouté par le roi même, au cur d'un XVIIe siècle encore médiéval à bien des égards. Vive, réputée intransigeante, glaçante, Élisabeth Bathory (Julie Delpy) est une femme de pouvoir, une Médicis des Carpates, une Agrippine au siècle baroque. Le roi lui est débiteur, ses armées chassent l'infâme, l'Islam menaçant le sud du Royaume. Veuve tout sauf éplorée, confidente d'une sorcière saphique, Darvulia (Anamaria Marinca), elle succombe aux charmes du jeune Istvan (Daniel Brühl), fils de Gyorgy Thurzo (William Hurt), courtisan intrigant et de mauvaise compagnie.
L'idylle entre Élisabeth et Istvan est un bolide, courte, intense, hallucinante. Et déterminante. L'échec de cet amour, orchestré par Thurzo père, plonge la comtesse dans une dépression profonde, une folie douce d'où naît chez elle l'horreur du vieillissement. Si Istvan l'a laissée, c'est pour les rides qui se creusent sur sa peau moins souple, son regard terni par les ans, ses mains plus noueuses que celles d'une adolescente... "Miroir, mon beau miroir"... La folie prend racine, le miroir ment et la tragédie s'installe : à la faveur d'un accident, blessant une servante, Élisabeth se persuade que le sang de cette jeune vierge, appliqué sur sa peau, est un élixir de jouvence... Et le sang appelant le sang, le château des Bathory devient maison maudite ; les vierges alentour disparaissent les unes après les autres...
Mêlant le mythe à l'histoire, le conte à la chronique, Julie Delpy livre un film précieux, saisissant et d'une grande maturité. Ou comment le pouvoir chez la femme crée la sorcière, polluant la réalité, faisant naître les doutes, les inquiétudes et les peurs. La réalisation et l'interprétation jouent de cet entre-deux fantastique, habilement, et démontrent une équation humaine vieille comme le monde, dont les termes seraient la féminité, le pouvoir, l'amour et la fugacité du temps.
Et devant la caméra, l'actrice rayonne, jouant d'une palette d'émotions difficile, de l'émoi juvénile à l'aigreur de la sorcière. Une femme émouvante, dépeinte entre le monstre et la victime d'une Histoire seule écrite, décidément, par les vainqueurs.
Bruno Portesi ( Mis en ligne le 03/12/2010 ) Imprimer
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